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Le bruit des vagues
citations
28 mars 2013

dernière lecture : Inassouvies nos vies

De Fatou Diome

 

DiomeFatou_inassouvies-nos-vies
¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
Betty passe son temps à observer l'immeuble d'en face. Son attention se focalise sur une vieille dame ; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d'affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié va les lier. Une nouvelle va plonger Félicité dans le mutisme. Impuissante, Betty prend du recul et part quelques jours. A son retour, Félicité n'est plus. Betty sombre dans la mélancolie. Une rencontre la sort du spleen : l'ami, qu'elle va aimer comme on aime un homme qu'on ne touchera jamais, car le voir suffit. Mais la vie fait ses trous de dentelle ; au vide de trop, c'est le déclic : Betty largue les amarres, disparaît, on ne sait où. Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu'il y a toujours un vide à combler.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je ne sais pas comment j'ai réussi à finir ce roman. C'était loooonnnng... Sans doute les très jolis mots de l'auteur m'auront soutenue dans mon effort (oui-oui, vous pouvez rire, ça n'a pas été gagné d'avance...). C'est aussi d'une tristesse... ! Et à mon avis beaucoup trop moralisateur (quoi que, si l'on écoute le plaidoyer d'Alma Adilon au sujet de la vieillesse, Fatou Diome et elle tiennent le même discours !).
Et puis ce mot, "inassouvi", qui revient à tout bout de champ : sûrement un effet stylistique auquel, je dois dire, ne suis pas du tout réceptive.
J'aurai essayé (jusqu'au bout !).

Morceaux choisis :
Un carré de nuages découpé dans un velux suffit à l'esprit pour concevoir l'azur.
Vivre, c'est un ciel sans soleil pour qui n'a pas la faculté de se tenir prêt à aimer.
La lucidité : c'est souffrir par son intelligence
La nature fait comme bon lui semble, tant pis pour ceux qui ne sont pas d'accord avec elle.
Il est des douleurs qui assassinent,en silence.
L'âge ingrat, ce n'est pas l'adolescence, mais celui qui ralentit les pas et limite la liberté à l'ampleur des gestes.
Les vieux ne radotent pas, ils sèment plusieurs fois plutôt qu'une, car ils savent qu'ils détiennent des trésors en voie de disparition.
Toute peine née d'un libre choix devient facile à supporter.
Parler, c'est accepter le devenir vulnérable, il importe donc de savoir devant qui l'on s'exprime.
En restant attentif, on peut lire tous les états d'âme entre le front et le menton, décrypter le monde dans un battement de cils. Les mots ne font que compléter l'expression du visage, l'essentiel tient dans un sourire ou un rictus.
Même quand on n'est pas sain, on n'aime pas les microbes des autres.
Il faut un tremblement de terre dans la tête d'un auteur pour faire sentir un frisson au lecteur.
Il y a toujours une bonne amie pour vous défenestrer quand vous avez peur du vide, celle qui dit : en tant qu'amie je me sens obligée de te parler franchement...
Le rire est un tuteur, une colonne vertébrale qui redresse les choses.
Tout lien est une blessure à venir.
Le mutisme n'est qu'un autre bavardage, celui de l'esprit.

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19 mars 2013

le sens du mystère

« Le plus beau sentiment du monde,
c’est le sens du mystère.

Celui qui n’a jamais connu cette émotion,
ses yeux sont fermés. »

Albert Einstein

***

Quand on sait que l'on part de ça :

LeBruitDesVaguesDSC01692

en passant par ça :

LeBruitDesVaguesDSC01693

pour arriver à ça !

LeBruitDesVaguesDSC01695

J'arrive encore à en être ébahie...

 

Tout ceci reste tellement incroyable, pour moi !
Le travail de la polymère s'apparente au magique, au mystère,
vous ne croyez pas ?

Pour aller au bout de ma pensée,
tout ceci me ramène au vivant, au mouvement,
où toute chose évolue, avance, progresse,
doucement,
partant parfois (le plus souvent) d'un rien...

4 mars 2013

un long triomphe aveugle

« Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite.
La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents
ne sont qu'un long triomphe aveugle.  »

une citation de Pascal Quignard

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LeBruitDesVaguesDSC01635

 

photos février 2013 :
Le désert d'Entremont, en Chartreuse,
juste avant la tombée de la nuit.

Ce soir là, j'ai eu le bonheur d'admirer un magnifique ciel étoilé,
et voir passer une étoile filante.
Vite, un voeu !

 

24 février 2013

au sujet de la patience...

 

2013-011MiroirLebruitdesvaguesV3

 

« Un instant de patience
est déjà une victoire. »

de Abi Taleb

2013-011MiroirLebruitdesvaguesV2

Miroir
dont l'encadrement a été entièrement recouvert
de tesselles composées en pâte polymère
(collection privée)

Dimensions : 1m40 X 55cm

2013-011MiroirLebruitdesvaguesV1

Et à tous ceux qui diront "oui, mais vous savez, Anne est particulièrment patiente",
j'aurais envie de répondre :
"Justement, pas du tout, bien au contraire...
Le travail de la polymère m'aura appris cela : aller au-delà de mes limites,
persévérer pour aller au bout de mes idées, de mes projets.
C'est pourquoi oui, cette "patience" est aujourd'hui une vraie victoire...

2013-011MiroirLebruitdesvaguesV4

 

 

***

Aujourd'hui,
envie de vous dire merci...

Pour tous vos gentils commentaires,
qui m'encouragent tellement à persévérer (c'est sincère),
et pour la mise à l'honneur de mes créations.

***

Le journal

a élu comme coup de coeur mon miroir.
Pour moi, toujours ce même plaisir ressenti,
cette douce joie intérieure,
grâce à vous
.

Pour lire l'article, 
cliquez sur 
le lien !

22 février 2013

oui, mais pas tout en même temps !

Savoir, penser, rêver.
Tout est là !

(une citation de Victor Hugo)

2013-010CollierLeBruitDesVagues

Création en pâte polymère
avec serti en perles de rocailles : technique ici (clic)

Et, pour celles qui ont suivi  ;)  issu de la plaque que je vous avais montrée ici (clic)

Enfin, une autre vue là (clic)

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21 février 2013

dernière lecture : le canapé rouge

de Michèle Lesbre

Lesbre Michelle Le canapé rouge
¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
Parce qu'elle était sans nouvelles de Gyl, qu'elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s'interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal.
A la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu'elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l'attendre sur son canapé rouge, au fond de l'appartement d'où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d'Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenská qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant.
Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l'ancienne modiste, une belle complicité s'est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. A mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer... Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l'éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l'a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé.

Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un de ces textes dont les échos résonnent longtemps après que la lecture en est achevée.  

Mon sentiment, au sujet de ce roman :
Je dois vous avouer que je m'y suis reprise à deux fois, avant d'arriver à me plonger dans cette lecture. Et la première remonte à ...plus d'un an ! Une image s'imposait alors, qui ne me lâchait pas : le fameux canapé rouge de Dali. Mais ça ne collait pas du tout avec l'histoire ! Je n'y arrivais pas...
Et puis là, tranquillement, j'ai repris ma lecture à son point de départ, sans a priori. Une promenade paisible, comme l'est le récit, qui m'a menée jusqu'en Russie, et à la rencontre de femmes toutes différentes. Pas vraiment d'action, pourtant la vie suit son cours comme elle doit.
Tandis que j'arrivais au bout de mon roman, le net a été inondé de vidéos-amateurs tournées en Russie, sous une pluie de météorites. Le pays décrit dans le roman m'a paru exactement identique à ce que j'ai pu y voir : triste, sombre, désenchanté. J'étais dedans...  

Morceaux choisis :
"N'avez-vous jamais croisé de ces êtres qui semblent ne pas se trouver sur votre chemin par hasard, mais par une sorte d'évidence  si bouleversante que votre existence en est subitement transformée ?"
"Le silence était peut-être ce qui nous rapprochait, cet homme et moi, la seule chose que nous pouvions partager. "
"Des mots, des phrases lus ici ou là avaient déjà volé à mon secours, ou m'avaient tout simplement accompagnée. J'en éprouvais toujours un réel bonheur."

Et puis, cette lecture m'a donné envie de savoir qui étaient vraiment...
Marion du FaouetOlympe de GougesMilena JesenskyAnna Prucnal, et enfin Anita Conti

18 février 2013

où on regarde

Il fait froid
parce que l'on regarde là où il n'y a pas de chaleur.

[Alexandra David-Neel] 

Le bruit des vagues-DSC09087

Photo février 2013,
dans la plaine (Isère)

16 février 2013

quoi faire de tes mains ?

Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains,
transforme-les en caresses ...
[ Jacques Salomé ]

LeBruitDesVaguesDSC01454

plaque en pâte polymère, avec des restes, et avant découpe

12 février 2013

dernière lecture : Kafka sur le rivage

De Haruki Murakami

Murakami_Kafka sur le rivage

¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
Un adolescent, Kafka Tamura, quitte la maison familiale de Tokyo pour échapper à une malédiction œdipienne proférée par son père. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique, décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre, tandis que sur le chemin, la réalité bruisse d'un murmure envoûtant.

Mon sentiment, au sujet de ce roman :
Bienvenue dans un monde surréaliste, et qui pourtant touche au réel avec tellement de finesse...
Un premier chapitre où il m'a été difficile de m'immerger. Ce garçon, "Kafka", totalement insaisissable, complexe, ne me plaisait pas du tout ! 
...Mais voilà : la suite ! 
Un régal absolu, tant dans le rythme que dans les thèmes abordés. Une ambiance très particulière, de celles que j'avais ressenties dans les premiers romans latinos que j'ai pu découvrir passionnément. Un vrai style, où le héros n'est jamais celui que l'on croit, où les personnages ont une incroyable profondeur, où le récit est au service d'un ouverture d'esprit, dans tous les sens, mais sans jamais manquer de cohérence. Inutile, sans doute, de vous dire à quel point je suis emballée. Pour moi : un empressement et un chagrin de finir si vite ce (très long...) roman.
Envie de dire merci pour la découverte de ce nouvel univers, magnifique d'imagination et de rebondissements,  pour cet autre monde à portée de main, pour la découverte d'une autre sensibilité artistique (si différente de celle des romans occidentaux...).
Et puis ces personnages que je n'oublierai pas, je le sens, avec, à la clé, une incroyable liste de morceaux choisis, tous plus succulents les uns que les autres (philosophiques ?). J'hésitais à tous vous les retranscrire, mais j'ai peur, en ne le faisant pas, de perdre des instants précieux...
Mon chien, que j'appellerais bien aujourd'hui Nakata, et mon chat, probablement lui aussi à la frontière des mondes.
Respect.

Morceaux choisis :
"Chaque fois que je saisis un volume et l'ouvre, il s'échappe d'entre les pages un parfum du temps passé."
"Ce que fait Dieu est généralement assez incompréhensible."
"Bien des choses ne peuvent être comprises qu'avec l'éclairage du temps."
"Il y a tant de choses que j'ignore."
"On oublie vite ce dont on n'a pas besoin."
"Les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose pour vivre. Comme disait Goethe, (...) la création tout entière est une métaphore.
"Ce que j'imagine a peut être beaucoup d'importance en ce monde."
"Tout est question d'IMAGINATION. La responsabilité commence avec le pouvoir de l'imagination. (...) La responsabilité commence dans les rêves."
"Un sens de l'imperfection, s'il est artistique, intense, stimule ta conscience, maintient ton esprit en alerte."
"Le silence, ça s'écoute."
"Il n'y a qu'une sorte de bonheur mais le malheur prend mille formes différentes."
"L'étroitesse d'esprit et l'intolérance sont des parasites qui changent d'hôte et de forme, et continuent éternellement à prospérer."
"C'est à force de s'impliquer dans de petites choses que tout prend sens naturellement. (...) Par le simple fait de vivre, on établit un lien avec les choses qui nous entourent, quelles qu'elles soient."
"Dès que tu commences à réfléchir par toi-même, tu déranges."
"Ce qu'on nomme l'univers du surnaturel n'est autre que les ténèbres de notre propre esprit."
"Si le talent est une sorte d'énergie naturelle, il devrait trouver un moyen ou un autre de s'exprimer, non ?"
"Le visage et la silhouette de celle que tu aimes te paraissent précieux et particuliers chaque fois que tu les vois."
"Quand on ne trouve pas ce qu'on cherche, on ne s'endort pas paisiblement."
"Sa silhouette et son visage me sont chaque jour plus précieux."
"Toute perception est déja mémoire. Nous ne percevons que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir."
"Que serait la vie sans les révélations divines ?"
" Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. "
"Tout en ce monde est constamment en mouvement. La terre, le temps, les idées, l'amour, la vie, la foi, la justice, le mal. Tout est fluide, tout est transitoire. Rien ne reste éternellement au même endroit, sous la même forme."
"Dans la vie il arrive un tas de choses auxquelles on ne s'attend pas."
"Par le simple fait de vivre, on établit un lien avec les choses qui nous entourent, quelles qu'elles soient. Et le sens émerge spontanément de tout ça. Le plus important, c'est de savoir si ça se passe spontanément ou pas. Ce n'est pas une question d'intelligence, il suffit juste de regarder les choses avec ses propres yeux."
"Il y a toujours un lien ente toi et les choses auxquelles tu t'intéresses."
"Posséder un objet qui symbolise sa liberté peut rendre un homme plus heureux que la liberté elle-même."
"Je recherche une force capable d'absorber les pressions de l'extérieur et qui me permette de les supporter."
"Tout le monde a besoin d'un lieu où revenir."
"C'est une perte de temps de réfléchir quand on n'en a pas les capacités."
"C'est un lieu commun, mais les choses n'existent pas tant qu'elles ne se sont pas produites."
"Tu voudrais te transformer en corbeau vigoureux et sauvage et t'en aller à tire d'aile, voler par-dessus les montagnes, te pencher devant la fenêtre de sa chambre et la regarder, sans fin."
"C'est vraiment effrayant, le hasard."
"Quand l'imagination s'emballe, l'illusion enfle, finit par prendre une forme concrète, cessant d'être une simple illusion."
"Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchirent violemment le coeur en même temps."
"Nous perdons tous, sans cesse, des choses qui nous sont précieuses (...). Des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. C'est cela aussi, vivre."

2 février 2013

aucune frontière

Certains hommes ne créent aucune frontière à leurs rêves
... Cela s'appelle la liberté

une citation de Michel Bouthot

LeBruitDesVagues_DSC01418

Je dirai donc :
- faire les choses quand j'en ai envie,
- laisser partir mon imaginaire où il veut,
- mettre mes mains au service de ce qui se passera alors,
- ne rechercher ni rectitude, ni perfection :
aucune frontière !

2013-003BarretteLeBruitDesVagues

 

Barrette en pâte polymère


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