Dernière lecture
Les déferlantes
de Claudie Gallay
Résumé :
La narratrice a souffert, son mari est mort, de maladie, et elle ne s'en remet pas. Elle était prof de biologie à l'université d'Avignon. Elle est venue s'installer à La Hague, dans le Cotentin, elle est employée par le centre ornithologique, et sillonne la lande à longueur de journée.
Un jour, Lambert arrive. Nan, une figure du village, le prend pour un certain Michel. Qui est Michel, qui est Lambert ? Commence une terrible quête : Lambert veut la vérité sur la disparition de son frère Paul, il ne croit pas réellement qu'il soit mort dans un naufrage avec ses parents. Une terrible chasse aux secrets débute, sur fond de terre sans pitié "On parlait de La Hague, de la lande, de cette terre rude et forte devant laquelle les hommes ne pouvaient que s'incliner."
Mon sentiment au sujet de ce roman.
Voilà je crois le meilleur roman que j’ai ouvert depuis des mois ! L’ambiance m’a immédiatement replongée dans " L’herbe d’or ", de Pierre Jakez-Helias, roman que j’avais tellement adoré…
De la douleur hurlée dans le silence, de la douceur puissamment boulversante, une mer qui emporte hommes, bateaux, sentiments, des paysages aussi rugueux que le sont les hommes, ici.
Un livre que l’on ne referme qu’à regret, mais uniquement parce que les yeux ne tiennent plus ouverts…
Et un seul désir : le relire, certainement, plus tard…
Quelques passages, que j’ai particulièrement aimés (mais en vérité, ce qu’il faudrait, c’est que je vous en fasse une lecture complète, de ce roman !) :
" Il y a eu ces quelques secondes fragiles où on aurait pu partir aussi, chacun de notre côté, on se serait croisés. Deux être inexistants l’un pour l’autre, c’est ce que nous aurions été ".
" On va quand même pas tuer le bonheur, hein, Max ? "
" On a sauté sur la plage (…). C’était un monde mouvant, plus vraiment le monde de l’eau mais pas celui de la terre. Un entre-deux. "
" Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile ".
" Il avait dans son regard un mélange de tendresse et de douleur, une lumière propre à ceux qui vivent la vie avec infiniment plus d’acuité que les autres ".
" Les questions, les réponses, ce complexe tricotage de mensonges et de vérités. Les choses dites en décalé, celles dites seulement en partie et celles qui ne le seront jamais. Toutes les teintes du contre-jour ".
" Le vent ne siffle que lorsqu'il rencontre quelque chose. Un obstacle. Il ne siffle jamais sur la mer. L'espace le laisse silencieux".
"Quand on ne se questionne plus, on meurt ".
" Vous savez, les sentiments amoureux… Qu’est-ce qui fait que l’on s’éprend, comme ça, au premier regard, sans jamais s’être vus avant ? Il y a des rencontres qui se font et d’autres, toutes les autres, qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs. Parfois, nous croisons quelqu’un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d’essentiel ensemble. Mais il suffit d’un rien pour que ces choses-là ne se passent pas et que chacun poursuive sa route de son côté ".
" Les mots sont l’invention sentence des hommes ".
" La nature n’a pas d’état d’âme. C’est une grande différence entre elle et nous ".
Imaginer
Parce qu'imaginer,
c'est déjà rêver
Petite plaque décorative
"un peu" à la façon de Laurie Mika,
mais aussi d'Agnès, qui m'a donné l'envie d'essayer...
Dimensions : 12 cm X 12 cm
Matières : pâte polymère, mosaïques, strass, perles de rocaille, peinture acrylique et pearlex
Techniques : empreintes et textures, hidden magic, transferts d'images.
(un clic ici pour voir "à plat")
Dernière lecture
La nostalgie de l'ange
Alice Sebold
Résumé :
Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. La plupart des jeunes filles disparues dans les années 1970 dont les journaux publiaient la photo me ressemblaient : de race blanche, le cheveu châtain terne. C'était avant que les avis de recherche d'enfants de toute race et de tout sexe n'ornent les cartons de lait ou les quotidiens. C'était encore à l'époque où les gens croyaient que ces choses-là n'existaient pas.
Dans l'album souvenir du lycée, j'avais cité Juan Ramon Jiménez, un poète espagnol que ma soeur aimait : "Si l'on vous donne du papier avec des lignes, écrivez du côté où il n'y en a pas. " J'avais choisi cette citation, à la fois parce qu'elle exprimait mon mépris pour tout environnement structuré, du genre salle de classe, et aussi parce que j'imaginais me voir ainsi conférer une aura littéraire, puisque ce n'était pas la citation débile d'un groupe de rock quelconque. J'étais membre du club d'échecs et du club de chimie, et je brûlais tout ce que j'essayais de faire cuire dans la classe d'arts ménagers de Mrs Delminico. Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal parafiné, comme pour leur rendre vie.
Ce n'est pas Mr Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien. "
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je ne sais pas trop ce qui m’a poussée à choisir ce roman, pas vraiment dans le style de ce qui m'attire habituellement. Sans doute la 4ème de couv’, qui regroupait l’avis de plusieurs " grands " de la littérature (...dont Yann Queffelec), et qui avaient tous adoré ? Alors j’ai tenté.
Et bien m’en a pris. Contrairement à ce que j’avais pu penser, ce livre parle surtout, à travers le regard de l’enfant, de la vie : évidemment, la souffrance, le deuil, mais par dessus tout cette capacité à vivre malgré tout, et l’espoir. L’ensemble raconté sans violence outrancière ni sentimentalisme. Je me suis aussi surprise à partager la douleur des proches de Susie, et à haïr son meurtrier...
Juste le premier chapitre, le plus éprouvant, mais indispensable, sans doute...
et la fin qui m’a beaucoup déçue, interminable et plutôt abracadabrante, Quel dommage...
Trop pudique ?
Avant que la saison...
Avant que la saison ne redémarre, j'ai "attaqué" ma cueillette de recettes à base de courgettes, prérequis indispensable à la cueillette desdites courgettes, qui ont toujours tendance à se multiplier de façon exponentielle dans notre potager ... Et voilà : j'ai trouvé la recette du taboulé aux courgettes, qui a séduit la tablée entière : elle est simple, légère, rafraichissante, nourrissante et "goûtue". En plus de ces incroyables qualités, elle peut être préparée à l'avance. Bref, autant vous dire qu'elle a tout pour plaire ! Pour 4 personnes : environ 250 g de boulghour - 4 petites courgettes jeunes, ou 2 un peu plus grosses - 1 bouquet de persil - 1 bouquet de menthe - 1 botte d'oignons nouveaux - 1 barquette de tomates cerises - le jus d'1 citron - 4 c. à soupe d'huile d'olive - sel et poivre. mettre le boulghour dans un saladier - le couvrir d'eau froide - laisser reposer pendant 10 à 15 minutes (le temps de préparer les autres légumes) - éplucher et râper les courgettes - les mettre dans un saladier, ainsi que tous les ingrédients qui seront préparés ensuite, au fur et à mesure - ciseler le persil et la menthe - couper les tomates cerises en 2 ou 4 - émincer finement les oignons nouveaux - presser le jus de citron - arroser le tout avec le jus de citron, l'huile d'olive - saler et poivrer - bien égoutter le boulghour dans une passoire fine pour enlever le maximum d'eau - l'ajouter dans le saladier avec les légumes - mettre environ 2 heures au frigo avant de servir, par exemple avec des grillades.