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Le bruit des vagues
30 novembre 2013

les choses qui brillent

Il est des lieux chers en mon coeur,
avec des personnes à l'intérieur.
Parce qu'ils sont baignés des meilleurs souvenirs : ceux de l'enfance.
Où les aimés étaient là, tout simplement.
Et rien ne pourrait changer cela...

Nous étions à Roscoff, un été,
je pense que nous avions une dizaine d'années.
C'est une période de l'année où cette petite ville balnéaire grouille de monde et d'animations,
surtout aux alentours de l'église, endroit qui peut parfois être bien gris...
Mais ce jour-là, il faisait chaud et beau, il y avait une belle lumière. 
Le ciel était d'un bleu éclatant,
Cécile et moi portions de jolies robes d'été
que Maman nous avait faites, avec des volants, exactement comme on les aimait. 
Sans doute était-ce jour de marché.
Et Isabelle était là.

Le bonheur.

Au détour d'un étal, un genre de maréchal ferrand,
immense bonhomme moustachu, vêtu d'un tablier de cuir,
laissait les enfants enfoncer des clous avec un marteau
sur une énorme souche en bois,
contre monnaie sonnante et trébuchante, bien évidemment !
Et là, je n'en revins pas :
1 : qu'Isabelle ait eu envie de faire un truc pareil,
2 : que mon parrain accepte lui céder une pièce pour "ça",
3 : qu'elle arrive du premier coup à planter son clou !
Un sourire jusqu'aux oreilles....

Ce collier m'a fait penser à elle en même temps que je le découvrais.
Parce qu'il est tout martelé,
et parce qu'il ne brille pas.
Isabelle n'aime pas les choses qui brillent.
Elle n'en a jamais eu besoin.
Alors oui, il lui plaira sans doute...

Souvent, au détour d'une gestuelle,
je trouve que ma fille Mathilde lui ressemble un peu,
et ça me plaît...

2013-081CollierLebruitdesvagues

Collier en pâte polymère

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29 novembre 2013

dernière lecture : Trois chevaux

de Erri De Luca

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¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
«Je monte sur la passerelle, je ne pense à personne, je suis la dernière feuille de l'arbre et je me détache sans être poussé.
Je ne pense pas à la jeune fille aimée, suivie jusqu'à faire partie de son pays.
Maintenant je sais qu'elle est au fond de la mer, jetée au large du haut d'un hélicoptère, les mains attachées. A vécu pour moi, est morte pour offrir des yeux aux poissons.»
Le narrateur, Italien émigré en Argentine par amour, retourne ainsi au pays. En Argentine, sa femme a payé de sa vie leur combat contre la dictature militaire. Lui, le rescapé, a appris que la vie d'un homme durait autant que celle de trois chevaux. Il a déjà enterré le premier, en quittant l'Argentine. Il travaille comme jardinier et mène une vie solitaire lorsqu'il rencontre Làila, qui «va avec des hommes pour de l'argent», et dont il tombe amoureux. Il prend alors conscience que sa deuxième vie touche aussi à sa fin, et que le temps des adieux est révolu pour lui.

Récit dépouillé à l'extrême, Trois chevaux évoque la dictature argentine, la guerre des Malouines, l'Italie d'aujourd'hui. Puis, à travers une narration à l'émotion toujours maîtrisée, où les gestes les plus simples sont décrits comme des rituels sacrés, et où le passé et le présent sont étroitement imbriqués, pose la question des choix existentiels que nous sommes amenés à faire - partir, rester, tuer, laisser vivre - et interroge la notion de destin.

 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Mais bien sûr, que je sais que c'est là un très bon livre. Bien sûr, que je l'ai ressenti. Que j'ai été troublée. Déroutée.
Pour tout dire, j'ai même fini par éprouver un malaise. 
Trop...
Un peu comme quand on décide l'aller manger à l'Auberge de Malatras.
Tout y est exquis, subtil, surprenant. Délicieux. Pourtant, je sors toujours de cet endroit déroutée : trop de mélanges fins, trop d'expériences culinaires et d'émotions gustatives. Je crois que j'aurais tout, absolument tout adoré, mais séparément. 
Pour le roman d'Erri de Luca, c'est exactement pareil. Une page par jour eût été mieux (mais impossible, évidemment !). Pour pouvoir déguster vraiment.
Enfin, ça, c'était juste avant que la fin s'annonce, parce que lorsque s'ébauche le dénouement de ce roman (conte ?), il ne reste que le beau. Le très beau.
Un roman avec des passages magnifiques. Un véritable monde parallèle. Un plongeon dans la poésie. A toutes les pages. C'est beaucoup... 
Peut-on lire en gardant les yeux écarquillés ?

 

Morceaux choisis :
"Les livres neufs sont impertinents, les feuilles ne se laissent pas tourner sagement, elles résistent et il faut appuyer pour qu'elles restent à plat. Ls livres d'occasion ont le dos détendu, les pages, une fois lues, passent sans se soulever".
"La géométrie des choses environnantes fait naître des coïncidences, des rencontres".
"Une cafetière sur le feu suffit à remplir une pièce".
"Je lis les vieux livres parce que les pages tournées de nombreuses fois et marquées par les doigts ont lus de poids pour les yeux, parce que chaque exemplaire d'un livre peut appartenir à plusieurs vies".
"Un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait".`
"Au cours de la journée, mon corps obéit, et il obéit à tout ce dont je le charge, mais ensuite, une fois son office rempli, il m'envoie courir après le vent et me tire à vide, heureux".
"Il y a des créatures destinées les unes aux autres qui n'arrivent jamais à se rencontrer et qui se résignent à aimer une autre personne pour raccommoder l'absence. Elles sont sages".
"La guerre, c'est quand les jeunes rêvent de devenir grand-pères".
"Je ne crois pas aux écrivains, mais à leurs histoires"
"C'est ce que doivent faire les livres, porter une personne et non pas se faire porter par elle, décharger la journée de son dos, ne pas ajouter leurs propres grammes de papier sur ses vertèbres".
"Il y a des humilités qui grandissent un homme".
"Un homme prie et augmente ainsi la substance au ciel. Les nuages sont pleins du souffle des prières".
"Je sais que je suis un homme maintenant car je suis la plus dangereuse des bêtes".
"Je prends le livre ouvert à la pliure, je me remets à sn rythme, à la respiration d'un autre qui raconte. Si moi aussi je suis un autre, c'est parce que les livres, plus que les années et les voyages, changent les hommes".
"Nous apprenons des alphabets et nous ne savons pas lire les arbres. Les chênes sont des romans, les pins des grammaires, les vignes sont des psaumes, les plantes grimpantes des proverbes, les sapins sont des plaidoiries, les cyprès des accusations, le romarin est une chanson, le laurier une prophétie".

« Un arbre a besoin de deux choses : de substance sous terre, et de beauté extérieure. Ce sont des créatures concrètes mais poussées par une force d'élégance. La beauté qui leur est nécessaire c'est du vent, de la lumière, des grillons, des fourmis et une visée d'étoiles vers lesquelles pointer la formule des branches. Le moteur qui pousse la lymphe vers le haut dans les arbres, c'est la beauté, car seule la beauté dans la nature s'oppose à la gravité. Sans beauté l'arbre ne veut pas. C'est pourquoi je m'arrête à un endroit du champ et je lui demande : « ici tu veux ? » Je n'attends pas de réponse, de signe dans la main qui tient son tronc, mais j'aime dire un mot à l'arbre. Lui sent les bords, les horizons et cherche l'endroit exact pour pousser. Un arbre écoute les comètes, les planètes, les amas et les essaims. Il sent les tempêtes sur les soleil et les cigales sur lui avec une attention de veilleur. Un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait. »

28 novembre 2013

la neige...

 

J'ai rêvé que la neige brûlait,
j'ai rêvé que le feu gelait
quitte à rêver l'impossible;
j'ai rêvé que tu m'aimais.

(Demetra)

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photo hiver 2012
dans le jardin

26 novembre 2013

profondeurs

"Et si on se laissait glisser dans les profondeurs de notre Être,
tout comme le plongeur se laisse glisser dans les profondeurs des océans.
On pourrait y trouver un monde si vaste, si calme,
rempli de grandes découvertes… "

(Lise Côté)

2013-084BouclesLebruitdesvagues

2013-082CollierLebruitdesvagues

Collier et boucles en pâte polymère

25 novembre 2013

dernière lecture : D'acier

de Sylvia Avallone

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¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
Anna et Francesca ont treize ans, presque quatorze. C’est l’été à Piombino, ville désolée de Toscane bien loin de l’image de carte postale que l’on peut s’en faire quand on n’est pas d’ici. Chez elles, pas de vignes et Florence et son art sont bien loin. Leur quotidien : des barres d’immeubles insalubres et surtout l’aciérie, personnage monstrueux qui engloutit jour et nuit tous les hommes du coin.
Les hommes, ils ne sont pas à l’honneur dans le roman de Silvia Avallone. Le père d’Anna est un fantôme, un voyou du dimanche qui réapparait quand ça lui chante. Celui de Francesca nous est présenté dès les premières lignes, puissantes, comme un homme qui épie sa fille aux jumelles pendant qu’elle joue sur la plage, obsédé par ce corps qui se transforme, irrémédiablement, malgré les coups qu’il lui porte, ce géant sans cervelle.
Mais Anna et Francesca, les reines de la cité, éclaboussent toute cette laideur de leur jeunesse insolente. Treize ans et demi mais déjà starlettes, elles jouent de cette aura qu’elles savent par instinct éphémère, avant que la réalité des autres ne les rattrapent. En attendant, elles rêvent. D’être écrivain ou femme politique pour l’une, de passer à la télé de Berlusconi pour l’autre, ou simplement d’aller ensemble, pour la première fois à l’île d’Elbe, inaccessible et pourtant à quelques brasses de leur cité plombée.
Autour d’elles, il y a aussi le grand-frère d’Anna, Alessio, Apollon échoué au royaume d’Hadès, amoureux abandonné, déjà usé à vingt ans par des années passées au haut fourneau, à faire couler l’acier et à se défoncer pendant les pauses. Sandra, leur mère, la militante d’extrême gauche, qui assure et qui se maudit d’aimer malgré tout son vaurien de mari. Rosa, enfin, la mère de Francesca, la petite calabraise arrachée à son village par Enrico, cet homme fruste qui les enferme dans sa folie et qu’elle ne quitte pas. Pour aller où ? C’est trop tard semblent-ils tous penser. Les parents, les vieux, les grands-frères, résignés, lassés, tous. Pas Anna et Francesca, pas si elles sont deux, toujours.
« D’acier » est un roman physique, qui vous happe dès la première page, pour vous relâcher, quatre cents pages plus tard, un peu sonné, avec le sentiment d’être face à un futur grand écrivain qui, à tout juste vingt cinq ans, fait preuve d’un sens de la narration assez exceptionnel et d’une capacité à saisir l’essence de l’adolescence, ces amitiés fusionnelles qui nous construisent et cette obsession de la beauté, cette fascination régressive qu’elle peut susciter chez ceux qui n’en sont plus.
D’acier pourrait n’être qu’un portrait social sombre d’une Italie de banlieue, de laissés pour compte sans envergure, pauvres humains tentant de se dépêtrer d’un monde qu’ils n’ont pas vu venir. Il est bien plus que cela. L’acier est constitué d’au moins deux éléments. D’acier aussi : d’une réalité désespérante et d’une petite poésie qui s’élève malgré tout, et l’ensemble, ça donne un sacré bon roman.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un entre-deux déroutant, désolant et sombre sous une apparente légèreté. Tout est en équilibre instable. Ici, les jeunes ont des tempéraments trempés dans l'acier et pourtant ils sont si fragiles. Et, tels qu'existant dans le récit, si proches de nous, aussi. L'auteur nous rend les personnages tangibles, réels, vivants. Elle montre du doigt la vie nuancée et mouvante. Allant parfois vers le meilleur, parfois vers le pire. Où il faut garder l'espoir, quel que soit l'endroit où l'on vit.

Morceaux choisis :
"ça fait bizarre, dit Anna. Regarde la haie, c'est plein de ronces. Les endroits aussi, ça vieillit".
"Il y a toujours tellement d'attente dans la tête de chacun, à certaines fêtes. Logique que ça dégénère".
"Ce qu'il aimait, c'était observer. Le diable est dans les détails, comme il avait entendu dire ça lui avait bien plu cette phrase".
"C'est bizarre. Parfois il faut un tremblement de terre, un cataclysme. Comme dans les éclipses de soleil, quand tout est bouleversé et que les animaux se sauvent, que la nature s'affole. Les éléments étrangers se rapprochent."

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22 novembre 2013

...chercher toujours ailleurs ?

L'homme n'a pas besoin de voyager
pour s'agrandir ;
il porte avec lui l'immensité.

[François René de Chateaubriand] 

91720682

*** 

Alors j'ai cherché à voyager
au plus profond de moi-même

Ai-je trouvé ?
L'immensité est si vaste...
parfois, j'ai bien peur de m'y perdre.

Et vous ?
Où donc en êtes-vous de ces voyages intérieurs ?
Vous emmènent-ils, parfois, vers des contrées lointaines ?

2013-068BouclesLeBruitDesVagues

2013-071CollierLeBruitDesVagues

2013-070BraceletLeBruitDesVagues

2013-069BagueLeBruitDesVagues

 

 

créations un brin japonisantes (peut-être...)
en pâte polymère

(une paire de boucles d'oreilles, un collier, un bracelet et une bague,
tous issus de la plaque visible en tête de ce message,
composée avec l'aide de "ma coloriste" favorite...)

Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en b
outique vous plaît ? 
N'hésitez pas à 
me contacter
 

 

 

DSC01205

14 novembre 2013

obstination

Vous allez penser que je deviens compliquée
(pourtant non... pas plus que d'habitude, je veux dire).
Mais me voilà face à un nouveau dilemme :
les marque-pages.

Très jolis...
mais bientôt désuets

Tant pis, je m'obstinerai quelques temps encore...

2013-048MarquePageLebruitdesvaguesMarque page en pâte polymère

Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en b
outique vous plaît ? 
N'hésitez pas à 
me contacter
 

12 novembre 2013

le souffle coupé

"La vie ce n'est pas seulement respirer,
c'est aussi avoir le souffle coupé."

Alfred Hitchock

*** 

Il y a parfois des lieux
où je n'attends absolument pas l'instant magique.
Et pourtant... 
(pardon, amis marseillais :
c'est c'était là un de mes a priori de bretonne(-chauvine). 

IMG_20130917_153638

Photo septembre 2013
(Entrée du vieux port de Marseille, depuis le Pharo,
avec vue sur le Mucem, et sur la Major)

10 novembre 2013

la face du monde

Je ne sais jamais trop s'il faut que je vous montre tout d'un coup,
ou s'il vaudrait mieux distiller au compte-gouttes chacun de mes nouveaux bijoux.

Mais (malgré les apparences...) je suis quelqu'un d'assez impatient.
Alors je me mets à votre place
et je me dis que oui, j'aimerais assez avoir plein de nouveautés d'un seul coup.

Bref, je me pose beaucoup de questions
(mais ça, c'est le fonctionnement normal d'un esprit féminin, paraît-il...)
qui ne font pas beaucoup avancer le smilblick,
et dont la réponse, quelle qu'elle soit, 
ne changera de toutes façons pas la face du monde !

(ce qui, en d'autres termes, s'appelle "parler pour ne rien dire"...)

;)

2013-061BraceletLebruitdesvagues
2013-062CollierLebruitdesvagues
2013-064BarretteLebruitdesvagues
2013-063CollierLebruitdesvagues

Créations en pâte polymère
(pour "la parure complète en une seule fois",  c'est possible par là...)

Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en boutique vous plaît ? 
N'hésitez pas à me contacter 

8 novembre 2013

dernière lecture : Toutes choses scintillant

de Véronique Ovaldé

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¬¬¬¬¬

Présentation de l'éditeur :
C'est la captivante histoire d'une liberté conquise en territoire hostile. Nikko, née sur une île polaire, s'imagine une autre vie loin des neiges et des glaces : elle pense avoir été échangée à sa naissance avec un autre bébé, suite à une grande confusion causée par de nombreuses naissances le même jour. Mais elle va trouver son salut par le mal qui la ronge et l'envahit.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est un roman que je n'ai plus pu poser. Je l'ai même dévoré. Envoûtée.
Pourtant il y fait froid : dehors comme dedans. Mais mon dieu, quelle belle écriture que celle de Véronique Ovaldé ! Elle nous embarque, avec le personnage principal, dans une lutte vers la vie et la liberté, quoi qu'il en coûtera (et il en coûte...).

Morceaux choisis :
"Je traine toujours du coté des gens qui parlent, c'est comme ça que j'apprends des choses, je les écoute, je les trouve un peu idiots, mais je me dis toujours qu'il y en aura bien un qui laissera échapper une parole pertinente ou magique."
"J'étais persuadée que les choses n'arrivaient jamais vraiment. Les choses ne faisaient qu'être dites."
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