Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je l'ai trouvé vraiment, vraiment très long. Mais je l'ai lu. Jusqu'au bout.
Pas facile. Pour Bruno, le héros du roman, je veux dire. Quelle solitude, quelle force. Lire ces pages jusqu'au bout est douloureux mais indispensable. Elles condensent la vie de quelques hommes, admirables, à mon avis.
Et souffrants.
Morceaux choisis :
"La vie, c'est risqué."
"Si nos corps vivent, c'est grâce au corps de l'autre, de l'être aimé."
"La morale, c'est encore plus étouffant que l'ashme."
"De toutes manières, aimant ou non, aimé ou non, tôt ou tard, on souffrira. Qu'on le veuille ou pas. Le corps est fait pour ça. Pour souffrir et pour se reproduire. (...) C'est une réalité biologique. Mon corps souffre pour me rappeler sans arrêt que le monde est hostile. Que le feu brûle les doigts, que la neige gèle les orteils (...). Le corps souffre parce que le corps vit."
"Aimer, c'est être impuissant contre le temps et en avoir conscience. Aimer, c'est savoir que l'amour n'aura qu'un temps, tout le temps de la vie, peut-être, mais seulement ce temps-là. "
Et puis, un passage un peu plus long :
"La médecine est une maladie qui frappe tous les médecins, de manière inégale. Certains en tirent des bénéfices durables. D'autres décident un jour de rendre leur blouse, parce que c'est la seule possibilité de guérir - au prix de quelques cicatrices.
Qu'on le veuille ou non, on est toujours médecin. Mais on n'est pas tenu de le faire payer aux autres, et on n'est pas non plus obligé d'en crever".