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Le bruit des vagues
confidences
1 septembre 2008

Conversation

Conversation
Chagall_Au_dessus_de_la_ville(sur le pas de la porte, avec bonhomie.)
   
Comment ça va sur la terre?
- Ça va ça va, ça va bien.
Les petits chiens sont-ils prospères?
- Mon Dieu oui merci bien.
Et les nuages?
- Ça flotte.
Et les volcans?
- Ça mijote.
Et les fleuves?
- Ça s'écoule.
Et le temps?
- Ça se déroule.
Et votre âme?
- Elle est malade
le printemps était trop vert
elle a mangé trop de salade.


Jean Tardieu,
dans "Monsieur Monsieur" (1951)

Illustration :
"Au dessus de la ville"
de Marc Chagall

 

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28 août 2008

Où me portent mes rêves

Personnage_a_une_fenetre_Dali

Je ne saurais trop dire pourquoi
lorsque je regarde vers l'horizon
mon regard, inévitablement, se perd.
L'effronterie de cette insondable immensité
me transporte vers d'autres espaces.
Et la perspective d'entrevoir, au loin,
les mouvements bleutés de la mer
est comme la fastueuse promesse
d'une fortune peu ordinaire.
Me revient alors cette pensée :
"homme libre,
toujours
tu chériras la mer".


Anne


 

Texte rédigé en juillet 2008,
mon thème : "à la pêche aux mots".
Le jeu que je venais d'inventer consistait à trouver des mots dans ma dernière lecture, à la page où je me trouvais (L'allée du roi, de Françoise Chandernagor, page 48), ainsi que sur la couverture du roman (qu'est-ce que je vois ?), puis rédiger un texte avec (Ben quoi ? Y'en a bien qui passent leur été à jouer au sudoku... Moi, cela me torture les méninges, et puis, j'ai toujours préféré les mots aux chiffres...).

Illlustration :
"Personnage à une fenêtre", de Salvador Dali

25 août 2008

Dire aux gens qu’on les aime

Comprendre enfin ce qui nous attire en un lieu,
Savoir ce qui nous transporte dans nos souvenirs.
Un parfum, subtile
Le vécu d’une odeur
L’incroyable fragrance iodée des bords de mer
Le nez dans le lilas, au printemps,
L’odeur qui monte de la terre, quand la pluie commence à tomber.

Mais aussi
Cette odeur,
là,
dans la boulangerie de mon Tonton :
encore un endroit que j’adorais, enfant.
Mais, si l’on réfléchit bien, plutôt que l’endroit, les gens, dedans…
Le lieu était le prétexte
Le pain chaud qui sortait du four,
Le nappage des tartes qui fondait à petit bouillons sur le fourneau,
Et deux petites barres de chocolat sorties de la boîte, glissées « en douce » dans ma main.
Voilà,
ça sentait tellement bon…
Caresser le gros chat roux, reprendre mon vélo, rentrer à la maison, du chocolat plein la bouche.

Et puis
Garder tout ça au fond de ma mémoire.

"Le bon vieux temps:
tout ce que la mémoire range dans ses débarras
en gommant le médiocre
pour ne retenir que le meilleur."

une citation de Philippe Bouvard

La_familia

24 août 2008

ça ressemble à rien !

DSC00838

- Mais, Maman, c'est moche !
- Mathilde a raison, c'est quoi, d'abord ?
- Un arbre, vous ne le voyez pas ?
- Si... mais là, franchement, t'aurais pu t'appliquer un peu, non ?
- Et puis qu'est-ce que tu vas faire avec, un cadre ?
- Tu vas le donner ?
- Tu vas le jeter ?
- Heu... je crois que je vais le découper en petits morceaux...

Tesselle_baroque_depuis_un_tableau_en_pi_ces

Tesselles_baroques_depuis_un_tableau_en_pi_ces_boucles

collier et boucles en pâte polymère et résine

17 août 2008

Le goût de l'enfance...

Dès la première bouchée, j'ai reconnu la saveur de ce plat.
Je ne sais pas si c'est maman que le préparait aussi de cette manière, mais, j'en suis certaine, je connais exactement cette saveur-là. Sans doute Tante-Annie lui aura transmis, un jour, son savoir... ou alors elle nous a elle-même déjà régalés de ce plat lorsque nous étions petits.
La viande, quasi confite dans les oignons, fondant dans la bouche, les pommes de terre primeurs de l'île de Batz tendres et dorées juste comme il faut...
Et voilà, le plat entier a disparu sous nos fourchettes tellement ravies !
Il faut dire que l'endroit tout entier a, pour moi, un côté magique, que cette maison-là est celle, immuable, qui me ramène vers un heureux passé... Le petit parterre de fleurs, joli jardin de curé, devant l'entrée pavée. La clochette au dessus de la porte d'entrée, qui tinte agréablement lorsque nous sommes accueillis. La minuscule cuisine bleue, tellement chaleureuse, exactement à l'image de sa propriétaire. Et puis ce parfum particulier, à l'intérieur de la maison. Je le reconnaîtrais entre mille. Evidemment...

Puisque nous n'avons passé ici que de très bons moments. Dont encore celui-ci : le fameux rôti de porc façon roscovite : le_Port_de_Roscoff(prévoir 3 heures de cuisson) Ingrédients : un bon roti de porc (1 kg environ, voire un peu plus) - 1 kilo d'oignons roses de roscoff (ou, à défaut, des oignons plus "traditionnels) - quelques gousses d'ail - 1,5 kilos environ de pommes de terre primeurs de petit taille - de l'huile d'arachide, du sel et du poivre. piquer d'ail le rôti de porc (selon votre goût) - le déposer dans un grand plat à gratin allant au four - l'arroser d'huile d'arachide - saler, poivrer - mettre à cuire à four moyen (th 5-6), recouvert de papier aluminium - au bout d'une heure environ, déposer autour du rôti les oignons finement émincés - mélanger de temps en temps et arroser le rôti avec le jus de cuisson : les oignons doivent être dorés (Le plat est toujours recouvert de papier alu) - au bout d'une heure environ, mettre les pommes de terre nouvelles dans le plat, saler, poivrer - puis procéder de la même façon que précédemment (arroser et mélanger en cours de cuisson avec le jus, en replaçant à chaque fois le papier alu, jusqu'à ce que les pommes de terre soient bien dorées, un peu confites, et bien tendres. Enlever le papier alu, si nécessaire) - disposer la viande dans un plat avec les légumes tout autour, et soyez assurés de votre réussite !!!

cuisine_alguesBon, je vous avoue aussi que je tenterais bien volontiers une nouvelle expérience (je sens bien qu'il y en a qui vont bondir...) : celle de saupoudrer de paillettes d'algues (de la dulse) ce plat en fin de cuisson, qui n'en méritera alors que davantage son statut roscovite ! Cela sans doute en souvenir de nos précédentes vacances passées à Roscoff, et où j'avais inversti dans un super livre de recettes innovantes et alléchantes...
Et puis quoi ! il faut bien vivre dangeureusement !

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9 juillet 2008

Quand le regard

porte au loin...


Depuis fort longtemps déjà
ces deux arbres, tout là-haut, m'intriguent.

2_arbres1

Que peut-il bien y avoir juste derrière ?

2_arbres2

Je les vois, tous les soirs en fermant mes volets.

2_arbres3

Voilà, maintenant je sais.

2_arbres4

Et ce que j'y ai découvert valait bien l'effort

2_arbres5

de grimper à la cîme d'une montagne !

2_arbres6

Non ?

6 juillet 2008

Pourquoi j'écris

Dali_The_shipJ'écris
pour le tourbillon de ma main
sur la page
la glissade de mes mots
sous la plante de mes pieds
la gaité du printemps
dans les sillons de la terre.
Ce sang qui coule dans mes doigts
est comme de la glaise
laissant son empreinte
un jour de fête.
Une évasion.
"Dans l'écriture, la main parle".
Et moi, je voyage.

Anne


Texte rédigé en atelier d'écriture,
savamment orchestré par mon amie Valérie
sur le thème : "écrire, c'est se salir les mains".

Illlustration : "The ship", de Salvadore Dali

30 juin 2008

Message personnel

d'une jolie Rose

 

Rose_pour_roseJ'écris pour les gouttes du ciel
qui retombent un jour,
peut-être dans la mer,
tourbillonnant, en fête,
avec des ballons
sur les balançoires.
Sans une main
pour tout mélanger...

La fête, pleine de vie
qui se passe dans la nuit.
Sans une ombre
pour tout déranger.

Lentement, doucement,
ces gouttes tomberont un jour
pour donner vie à des plantes,
dans un jardin...

Le jardin d'Anne

Rose

Rose n'a que 12 ans.
Elle est l'auteur de ce petit texte, magnifique cadeau
(atelier d'écriture savamment orchestré par mon amie Valérie
sur le sujet : "écrire, c'est se salir les mains".)
D'autres textes suivront...

3 avril 2008

Comme ça...

Self_portrait_dans_la_cuisine
Un clic sur le dessin pour le voir un peu mieux...
et surtout lire le texte, qui est signé de Jeanne Cherhal.

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