Dire aux gens qu’on les aime
Comprendre enfin ce qui nous attire en un lieu,
Savoir ce qui nous transporte dans nos souvenirs.
Un parfum, subtile
Le vécu d’une odeur
L’incroyable fragrance iodée des bords de mer
Le nez dans le lilas, au printemps,
L’odeur qui monte de la terre, quand la pluie commence à tomber.
Mais aussi
Cette odeur,
là,
dans la boulangerie de mon Tonton :
encore un endroit que j’adorais, enfant.
Mais, si l’on réfléchit bien, plutôt que l’endroit, les gens, dedans…
Le lieu était le prétexte
Le pain chaud qui sortait du four,
Le nappage des tartes qui fondait à petit bouillons sur le fourneau,
Et deux petites barres de chocolat sorties de la boîte, glissées « en douce » dans ma main.
Voilà,
ça sentait tellement bon…
Caresser le gros chat roux, reprendre mon vélo, rentrer à la maison, du chocolat plein la bouche.
Et puis
Garder tout ça au fond de ma mémoire.
"Le bon vieux temps:
tout ce que la mémoire range dans ses débarras
en gommant le médiocre
pour ne retenir que le meilleur."
une citation de Philippe Bouvard