Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Le bruit des vagues

3 septembre 2013

dernière lecture : pêcheur d'Islande

de Pierre Loti

img_pres_long_3302
¬¬¬¬¬

Résumé du texte :
Pêcheur d'Islande est un roman français de Pierre Loti paru en 1886 et qui fut le plus grand succès de son auteur.
Le roman est celui de la passion d'une jeune bretonne issue d'un milieu aisé, Gaud Mével, pour un marin-pêcheur de Pors-Even, Yann Gaos, de condition plus modeste, qui part régulièrement pour de longues campagnes de pêche en Islande.
Exilée à Paris avec son père, ancien pêcheur enrichi, Gaud revient dans son pays natal de Paimpol et tombe amoureuse de Yann au cours d'une noce. Mais celui-ci doit repartir, comme chaque année en Atlantique Nord de février à fin août. A son retour, Gaud ne parvient pas à s'ouvrir à Yann qui se comporte avec beaucoup de distance vis-à-vis d'elle et ce n'est que lors de la troisième année qu'ils se marient, juste avant le départ d'Yann. 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je l'ai lu très vite, comme je l'avais fait de "l'herbe d'or", un roman de Pier Jakez Hélias, traitant aussi de la mer, de la Bretagne. 
Là encore comme envoûtée : par des paysages que je reconnais, et que j'aime, par des caractères qui sont encore ceux des anciens, là-bas, des tournures de phrases, si particulières. 
Et puis la mer et toute cette ambiance à part. 
Il me semble que je baigne là-dedans, que j'y retrouve mes marques. Et j'aime, évidemment... Profondément.

IMG_20130630_194952

Et puis, c'est drôle... Cette lecture, je l'ai faite pour tester "une liseuse" qui, au passage, m'a semblé un outil merveilleux. J'en vois déjà d'ici qui ouvrent de grands yeux ronds et effarés, car ceux qui me connaissent savent quelle adoration j'ai pour les livres-papier, ce d'autant plus lorsqu'on connaît mon métier ou qui m'aura vue fureter des heures dans une librairie ou une bibliothèque... 

Ce premier livre, je l'ai choisi "libre de droits" (gratuit en téléchargement), et cela m'a amenée à penser que finalement, outre le confort de lecture qu'apportent les liseuses (pour qui, comme moi, a un mal fou à lire lorsque la lumière baisse trop, le soir...), cette gratuité est une magnifique opportunité pour la (re!)découverte d'excellents classiques et autres romans qui ont plus de cent ans : Le portrait de Dorian Gray, Nana, Le fantôme de l'opéra, et mille autres perles enfouies sous le nombre incalculable de romans qui sont édités chaque année !
Pour cette lecture-ci, cet objet ultra-moderne m'aura propulsée dans un passé oublié, et pourtant pas si lointain. Et qui, j'en suis certaine, coule encore dans mes veines...

Morceaux choisis :
" Le soleil fait tout le tour, tout le tour, disait-il en promenant son bras étendu sur le cercle lointain des eaux bleues. Il reste toujours bien bas, parce que, vois-tu, il n’a pas du tout de force pour monter ; à minuit, il traîne un peu son bord dans la mer, mais tout de suite il se relève et il continue de faire sa promenade ronde. Des fois, la lune aussi paraît à l’autre bout du ciel ; alors ils travaillent tous deux, chacun de son bord, et on ne les connaît pas trop l’un de l’autre, car ils se ressemblent beaucoup dans ce pays. "
" Ils se parlaient bas, bas, comme par crainte d’effaroucher les instants qui leur restaient, de faire fuir le temps plus vite. Leur causerie avait le caractère à part de tout ce qui va inexorablement finir ; les plus insignifiantes petites choses qu’ils se disaient semblaient devenir ce jour-là mystérieuses et suprêmes…"
" Et demain ils partaient tous pour l’Islande ! Seule dans sa belle chambre, où entrait le jour blanchâtre de février, ayant froid, assise au hasard sur une des chaises rangées le long du mur, il lui semblait voir crouler le monde, avec les choses présentes et les choses à venir, au fond d’un vide morne, effroyable, qui venait de se creuser partout autour d’elle. Elle souhaitait être débarrassée de la vie, être déjà couchée bien tranquille sous une pierre, pour ne plus souffrir... Mais, vraiment, elle lui pardonnait, et aucune haine n’était mêlée à son amour désespéré pour lui..." 

***

Le site "biblio monde" fait une très belle analyse de lecture du roman que je  vous livre ici : 
Une évocation de ces marins bretons qui s’en allaient plusieurs mois pour pêcher dans les eaux de l’Islande. Le roman décrit trois campagnes de pêche successives (1883-1885) sur fond d’une intrigue amoureuse. Publié en 1886, c’est le grand succès d’édition de l’écrivain voyageur Pierre Loti.
Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les « Islandais » parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord. C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan.
Pêcheur d'Islande est un livre de pudeur, de non-dit, de résistance à tout aveu... Rien de conventionnel ni d'insipide dans cette aventure humaine... La force des caractères, la violence retenue, la simplicité même de l'action font échapper au mélodrame pour veillées des chaumières. Et le rôle de la mer est tellement énorme qu'il atteint au tragique et s'y maintient jusque dans les scènes les plus familières. Ce n'est pas un feuilleton de commande, une habile mise en œuvre circonstancielle d'une expérience qui vaut qu'on en tire parti, mais une déchirante confession de l'auteur à travers des personnages qui se sont imposés à lui comme ses plus fidèles truchements. Car on ne saurait nier que Pierre Loti s'est engagé totalement lui-même dans son roman. Dans Pêcheur d'Islande, la mer commande de bout en bout, ne se laisse pas oublier un instant. Il s'agit bien d'un roman marin.

IMG_20130714_091355 

***

Les marins d'Islande ne partaient pas seulement de la Bretagne...
Pour ceux que cela intéresserait,
 il y a ici (clic) un article très bien documenté sur cette pêche si dangereuse et dévoreuse d'hommes.

***

Les photos qui illustrent cet article ont été toutes deux prises en Bretagne :
la première dans le Nord-Finistère, voilà quelques années,
et la seconde cet été à Bénodet (Sud-Finistère)


Si vous ne possédez pas de liseuse, vous pouvez également télécharger gratuitement et en toute légalité ces romans sur votre ordinateur :

Pêcheur d'Islande en ligne ici (clic) (reproduction de l’édition de Calmann-Lévy, 1886) ou, pour les plus paresseux : le livre audio gratuit ici !
Le portrait de Dorian Gray
Nana
Le fantôme de l'opéra

Publicité
Publicité
30 août 2013

façons de voir...

"Ce que la chenille appelle la fin du monde,
le maître l'appelle un papillon"

Richard Bach

IMG_20130815_214033

Photo août 2013

28 août 2013

que du bonheur...

« Il faut savoir joindre l'agréable à l'agréable
et se contenter de beaucoup. »

Jean-Claude Carrière

 

LeBruitDesVaguesDSC00780v2LeBruitDesVaguesIMG_20130826_192406LeBruitDesVaguesDSC00780v3

 

 

 

Avant l'été, j'ai été "intronisée" par d'autres fimoteuses
dans l'univers du Sutton slice, qui, je dois l'avouer, me démangeait déjà beaucoup...
J'ai fait deux-trois petites choses qui m'ont confortée vers cette inclinaison.
Je me suis alors laissée tenter par de nouveaux motifs,
tandis que dans le même temps
je me réconciliait avec un montage que je croyais parti aux oubliettes...

J'adore...

Et vous ?

 

 

2013-041CollierLeBruitDesVagues

 

2013-042BarretteLeBruitDesVagues

Créations en pâte polymère (barrette et collier)

Technique du Sutton slice,
réalisée avec une texture dessinée par Mathilde Colas,
disponible chez Polymère passion

La plaque entière (avant découpe), est visible ici (clic)

 


Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en b
outique vous plaît ? 
N'hésitez pas à 
me contacter

 

 

26 août 2013

nous participons tous

«Nous participons tous à la création.  
Nous sommes tous des rois, poètes, musiciens ;
il n'est que de s'ouvrir comme un lotus
pour découvrir ce qui est en nous.»

Henry Miller

Le Bruit des vagues nenupharsIMG_20130818_154836

photo août 2013
(Lac de Saint Sixte, en Isère)

24 août 2013

il existe des jardins...

« Il existe des jardins
qui ne sont pas d'une grande utilité
et ne produisent pas grand chose.
Ils sont en fait arrangés pour le plaisir des sens :
pour la vue et pour l'odorat 
»

Albert le Grand, dans "De vegetabilibus et plantis", XIIIe siècle

DSC00776

Plaque en pâte polymère
empreinte d'une grande douceur...
Avec, pour moi, cette déchirure
de devoir morceler cela pour pouvoir l'exploiter...

***

Et cette pensée vers Olga,
juste envie de te dire merci :
"coloriser" cette plaque fût pour moi un vrai moment de détente

Publicité
Publicité
12 août 2013

un petit coup de pouce ?

«Il n’y a rien de plus fort au monde
que la douceur

Han Suyin

 

safe_image

Photo 2013
L'Esterel, depuis les îles de Lérins

***

Je participe en ce moment à un concours photos via Instagram,
le principe étant d'obtenir un maximum de "j'aime" (coeur coché) sur les photos que j'ai inscrites au concours. 
Le thème : l'île Saint Honorat (île de Lérins). 
Bonne joueuse, voici le lien (clic) vers le règlement, tant qu'à faire, s'il y en a qui veulent participer...

Pour que vous puissiez (si vous le souhaitez !) voter pour mes clichés
v
oici les visuels de mes photos (cela vous permettra de les retrouver),
avec, pour les membre instagram, un lien direct vers la photo concernée.
(...pour les autres, il faudra chercher un peu dans la galerie...).

Merci à vous pour votre soutien !
Anne 

***

Ici (clic) : le lien vers ma galerie

Les photos :

IMG_20130809_231842   IMG_20130812_225335 

IMG_20130809_232009  IMG_20130812_223040 

IMG_20130809_232102  IMG_20130809_230402

IMG_20130809_225356

 

6 août 2013

si tu fais des images...

"Si tu fais des images, ne parle pas, n'écris pas,
ne t'analyse pas, 
ne réponds à aucun questionnaire.
Ne piétine pas les jardins
 
secrets.
Suggérer c'est créer.
Décrire c'est détruire."

Robert Doisneau

LeBruitDesVaguesIMG_20130710_213302

Photo juillet 2013

4 août 2013

j'essaie...

"La vie ne nous demande pas d'être les meilleurs, 
mais seulement de faire de notre mieux."

(H. Jackson Brown Jr.)

2013-037 v1

Collier avec un pendentif en forme de demi-lune
réalisé en pâte polymère et perles de toutes origines

***

Je vous montre aussi la version portée 
...histoire de vous faire envie  ;) 

2013-037 v2


Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en b
outique vous plaît ? 
N'hésitez pas à 
me contacter

31 juillet 2013

dernière lecture : Un territoire fragile

D'Éric Fottorino

9782070344376

5 etoiles

Présentation de l'éditeur :
Clara Werner, biologiste française, a fui Fez et accepté auprès de l'Institut océanographique de Norvège une mission à Bergen. Les crises d'eczéma dont elle souffre la conduisent chez un "accordeur" de corps. 
Eric Fottorino offre un double point de vue, celui de l'accordeur et celui de Clara, sur les souffrances qu'a endurées la jeune femme et qui se manifestent sur son corps tendu et malade : l'indifférence de sa mère, la violence d'Anas dont son père l'a délivrée...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un texte magnifique... De l'émotion à fleur de peau, et pourtant beaucoup de pudeur. La souffrance de Clara, et l'impuissance de "l'accordeur" pour l'approcher (la toucher) suffisemment pour pouvoir l'aider.
J'ai adoré tous les mots de ce médecin osthéopathe, tellement respecteux de la vie, que tout met sur la voie du mouvement juste (un air de violon, les conseils de son père, la "maladresse" de sa main gauche). A la recherche de la bonne clé : celle qui fera tomber l'armure... 
Importante aussi : la rencontre de Clara avec le peintre, dont le regard ne s'est pas trompé...
Je crois qu'il serait dommage de passer à côté de ses maux ces mots sans les entendre...

Morceaux choisis :
« Votre mère ne vous a pas donné grand-chose, à part la vie.  »
« Je suis un accordeur de corps. J'accorde les muscles et les vertèbres comme un guérisseur de piano rend leur souplesse aux cordes martelées de la table d'harmonie. C'est toute ma vie, accoder. Au fond, je ne connais pas d'oeuvre plus humaine. »
« Le coeur aussi est un muscle strié. J'en déduis qu' on peut décider la seconde de sa mort. »
« L'éloquence peut être muette comme la plus profonde, la plus insoupçonnable des blessures. »
« Rien n'est jamais gagné, pas même la mer pour un port. »
« D'abord voir, ensuite concevoir. »
« Il faut garder jusqu'au dernier instant l'émotion et l'attente de la nouveauté, le frémissement qui naît sous les doigts avec l'imprévu. »
« Chaque corps est un résumé du monde. Le temps lui passe dessus, dépose ses marques. Il apprend la vie, c' est le mouvement, puis se déprend d'elle, s'accomode de regarder les autres exister. »
« Chaque douleur est une mémoire. »
« Il suffit d'un petit rien, d'un os en porte-à-faux pour mal commencer dans la vie. »
« Le corps est la chair de l'esprit. Chaque tourment de l'âme laisse sous la peau un fêlure et dessus, une foulure. »

Un passage un peu plus long : « Deux ans de ma vie, jour après jour, j'ai remodelé ce corps en rébellion. Mes mains ont repris chaque ligne, les sillons profonds, la courbe des épaules, de la nuque, l'aplat de son dos et jusqu'à l'arc de ses lèvres, de ses sourcils, la mâture de ses jambes, ses chevilles interminables, la déclive de ses pieds. Mais je vais trop vite. Au début, je ne pouvais pas la toucher, à peine l'effleurer. Sa peau était minée. Je la frôlais comme on frôle une catastrophe. »

 

29 juillet 2013

transformer les ténèbres en lumière

"Sans émotions,
il est impossible de transformer les ténèbres en lumière
et l'apathie en mouvement. "

Jung

LeBruitDesVaguesIMG_20130714_091843

Photo juillet 2013

(bateau de pêche échoué,
Bénodet, Sud Finistère)

Publicité
Publicité
Le bruit des vagues
Publicité
Newsletter
Mes livres sur Babelio.com
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 438 421
Publicité