Ce que je sais de Vera Candida
de Véronique Ovaldé
Présentation de l'éditeur
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.
Un ton d’une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C’est ce qu’il fallait pour donner à cette fable la portée d’une histoire universelle : l’histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L’histoire de l’amour en somme, déplacée dans l’univers d’un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes – et les êtres – qui lui sont chers.
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je ne sais pas si c'est le titre qui m'a fait cet effet, mais j'ai vraiment eu le sentiment d'ouvrir un roman "latino", contrée lointaine dont le monde artistique a le don de m'émerveiller (Isabel Allende pour la lecture, Frida Khalo pour la peinture...).
Et quelle histoire, quel rythme, quelles vies ! " Imaginaire ", " destin ", " liberté ", " fatalité ", " espoir "… On dirait un conte, noir, mais qui m'a laissée quand même toute étourdie...
Mon seul regret, devoir refermer ces magnifiques pages...
Morceaux choisis :
Les rencontres sont finalement une accumaultation de coïncidences qui fait que deux personnes, essayant de résister à la malice du destin et de détourner les chemins qui les mènent l'une vers l'autre se dirigent inexorablement vers une collision frontale.
Dans la vraie vie, on ne comprend pas toujours tout, il n'y a pas de notice, il faut que tu te débrouilles pour faire le tri.
Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d'une comète. C'est ainsi qu'il devint peu à peu ce qu'il est encore et que, de loin, on ne pouvait lui imaginer une autre vie que la sienne.
La barrière à franchir est dans ma tête.
C'est très difficile de ne pas considérer tout le temps votre enfant comme un membre supplémentaire et parfait de votre propre corps.
Lire la suite...