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Le bruit des vagues
6 septembre 2013

dernière lecture : Suite à un accident grave de voyageur

d'Eric Fottorino

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Présentation de l'éditeur :

En septembre 2012, à quelques jours de distance, trois personnes se sont jetées sur les voies du RER, derrière chez moi, dans les Yvelines. Un vieillard, une mère de famille, un homme qui n’a pu être identifié. À la violence de leur mort a répondu le silence. Il ne s'est rien passé. Nul n’a désigné la souffrance par son nom. Une voix neutre a seulement résonné dans les haut-parleurs de la gare : "Suite à un accident grave de voyageur…" Nos vies ont pris un peu de retard. À cause de trois détresses qui n’ont jamais existé. 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est court, bref, incisif. Comme une bonne grosse claque : ah... tu ne l'as pas vue venir, celle-là, mais elle fait mal, et laisse des traces. C'est pas bien, Monsieur Fottorino, de frapper les gens !
En fait, à peine fini "un territoire fragile" (qui déjà m'avait ébranlée, mais d'une toute autre façon...) je voulais retrouver les mots de cet auteur, qui me touche au plus profond. 
Ben là, bingo... 
Sauf que je bouillonne et que j'enrage ! Et que j'ai très envie de rétorquer à ce monsieur que c'est parfaitement injuste d'accuser les gens de cynisme, d'égoïsme et d'impassibilité. 
Peut-être ne suis-je pas comme "monsieur tout le monde" mais une de mes dernières résolutions a été de désormais ne plus suivre qu'au compte-gouttes les informations, parce que, trop souvent, elles m'arrachent des larmes. Je me sens tellement impuissante devant le malheur qui frappe les uns et les autres : les accidents, les actes de barbaries, mais aussi les "accidents graves de voyageurs", qui m'affectent au plus profond de mon être. Inévitablement, je pense aux familles des victimes, à leurs amis, à ceux qui les aiment. Au pourquoi de leurs gestes. La révolte et une profonde tristesse s'emparent de moi.
Refuser d'être quotidiennement le spectateur-obligé de tout ceci ne signifie pas ne rien ressentir, ne pas compatir. Me concernant, c'est tout le contraire. J'aime regarder les gens autour de moi. Et je les regarde ! Et, quand j'en ai l'occasion, je leur parle ou je les aide. Cela me permet de (sur)vivre en me donnant le droit de continuer à sourire à la vie. Et de continuer à voir ce qu'il y a de beau dans ce qui m'entoure.
Voilà, vous m'avez fâchée. Ah, c'est ce que vous vouliez, n'est-ce pas, faire réagir les gens... Et bien presque, si je n'aimais pas autant vos écrits, nous pourrions être brouillés... 

Un tas de raisons devraient vous encourager à lire ce très court récit (sauf si vous êtes un peu déprimé en ce moment...) : outre le fait qu'il nous fait sortir de nos gonds, nous bouscule, nous irrite, nous met face au mur, l'auteur nous rappelle, sans jamais pourtant nous faire la morale, que la condition humaine n'est pas la même pour tous, que les relations humaines se déshumanisent (surtout dans les grandes villes) au point de rendre les gens indifférents au malheur d'autrui. Pourtant, la communication n'a jamais été plus facile qu'à notre époque. Mais virtuelle, alors, la communication... 

Morceaux choisis :
«"Mal nommer les choses, jugeait Camus, c'est ajouter au malheur du monde". Ne pas nommer les choses, c'est nier notre humanité»
«L'expression trafic perturbé m'est apparue dans toute sa froideur. Officiellement, aucun être humain n'avait été perturbé. Le trafic, juste le trafic».
L'auteur en cite d'autres :
"N'ayez pas peur de penser".
"La vie, ça demande de l'encouragement". 

J'ai aussi trouvé très intéressant d'écouter l'auteur parler de son écrit :

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3 septembre 2013

dernière lecture : pêcheur d'Islande

de Pierre Loti

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Résumé du texte :
Pêcheur d'Islande est un roman français de Pierre Loti paru en 1886 et qui fut le plus grand succès de son auteur.
Le roman est celui de la passion d'une jeune bretonne issue d'un milieu aisé, Gaud Mével, pour un marin-pêcheur de Pors-Even, Yann Gaos, de condition plus modeste, qui part régulièrement pour de longues campagnes de pêche en Islande.
Exilée à Paris avec son père, ancien pêcheur enrichi, Gaud revient dans son pays natal de Paimpol et tombe amoureuse de Yann au cours d'une noce. Mais celui-ci doit repartir, comme chaque année en Atlantique Nord de février à fin août. A son retour, Gaud ne parvient pas à s'ouvrir à Yann qui se comporte avec beaucoup de distance vis-à-vis d'elle et ce n'est que lors de la troisième année qu'ils se marient, juste avant le départ d'Yann. 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je l'ai lu très vite, comme je l'avais fait de "l'herbe d'or", un roman de Pier Jakez Hélias, traitant aussi de la mer, de la Bretagne. 
Là encore comme envoûtée : par des paysages que je reconnais, et que j'aime, par des caractères qui sont encore ceux des anciens, là-bas, des tournures de phrases, si particulières. 
Et puis la mer et toute cette ambiance à part. 
Il me semble que je baigne là-dedans, que j'y retrouve mes marques. Et j'aime, évidemment... Profondément.

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Et puis, c'est drôle... Cette lecture, je l'ai faite pour tester "une liseuse" qui, au passage, m'a semblé un outil merveilleux. J'en vois déjà d'ici qui ouvrent de grands yeux ronds et effarés, car ceux qui me connaissent savent quelle adoration j'ai pour les livres-papier, ce d'autant plus lorsqu'on connaît mon métier ou qui m'aura vue fureter des heures dans une librairie ou une bibliothèque... 

Ce premier livre, je l'ai choisi "libre de droits" (gratuit en téléchargement), et cela m'a amenée à penser que finalement, outre le confort de lecture qu'apportent les liseuses (pour qui, comme moi, a un mal fou à lire lorsque la lumière baisse trop, le soir...), cette gratuité est une magnifique opportunité pour la (re!)découverte d'excellents classiques et autres romans qui ont plus de cent ans : Le portrait de Dorian Gray, Nana, Le fantôme de l'opéra, et mille autres perles enfouies sous le nombre incalculable de romans qui sont édités chaque année !
Pour cette lecture-ci, cet objet ultra-moderne m'aura propulsée dans un passé oublié, et pourtant pas si lointain. Et qui, j'en suis certaine, coule encore dans mes veines...

Morceaux choisis :
" Le soleil fait tout le tour, tout le tour, disait-il en promenant son bras étendu sur le cercle lointain des eaux bleues. Il reste toujours bien bas, parce que, vois-tu, il n’a pas du tout de force pour monter ; à minuit, il traîne un peu son bord dans la mer, mais tout de suite il se relève et il continue de faire sa promenade ronde. Des fois, la lune aussi paraît à l’autre bout du ciel ; alors ils travaillent tous deux, chacun de son bord, et on ne les connaît pas trop l’un de l’autre, car ils se ressemblent beaucoup dans ce pays. "
" Ils se parlaient bas, bas, comme par crainte d’effaroucher les instants qui leur restaient, de faire fuir le temps plus vite. Leur causerie avait le caractère à part de tout ce qui va inexorablement finir ; les plus insignifiantes petites choses qu’ils se disaient semblaient devenir ce jour-là mystérieuses et suprêmes…"
" Et demain ils partaient tous pour l’Islande ! Seule dans sa belle chambre, où entrait le jour blanchâtre de février, ayant froid, assise au hasard sur une des chaises rangées le long du mur, il lui semblait voir crouler le monde, avec les choses présentes et les choses à venir, au fond d’un vide morne, effroyable, qui venait de se creuser partout autour d’elle. Elle souhaitait être débarrassée de la vie, être déjà couchée bien tranquille sous une pierre, pour ne plus souffrir... Mais, vraiment, elle lui pardonnait, et aucune haine n’était mêlée à son amour désespéré pour lui..." 

***

Le site "biblio monde" fait une très belle analyse de lecture du roman que je  vous livre ici : 
Une évocation de ces marins bretons qui s’en allaient plusieurs mois pour pêcher dans les eaux de l’Islande. Le roman décrit trois campagnes de pêche successives (1883-1885) sur fond d’une intrigue amoureuse. Publié en 1886, c’est le grand succès d’édition de l’écrivain voyageur Pierre Loti.
Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les « Islandais » parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord. C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan.
Pêcheur d'Islande est un livre de pudeur, de non-dit, de résistance à tout aveu... Rien de conventionnel ni d'insipide dans cette aventure humaine... La force des caractères, la violence retenue, la simplicité même de l'action font échapper au mélodrame pour veillées des chaumières. Et le rôle de la mer est tellement énorme qu'il atteint au tragique et s'y maintient jusque dans les scènes les plus familières. Ce n'est pas un feuilleton de commande, une habile mise en œuvre circonstancielle d'une expérience qui vaut qu'on en tire parti, mais une déchirante confession de l'auteur à travers des personnages qui se sont imposés à lui comme ses plus fidèles truchements. Car on ne saurait nier que Pierre Loti s'est engagé totalement lui-même dans son roman. Dans Pêcheur d'Islande, la mer commande de bout en bout, ne se laisse pas oublier un instant. Il s'agit bien d'un roman marin.

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***

Les marins d'Islande ne partaient pas seulement de la Bretagne...
Pour ceux que cela intéresserait,
 il y a ici (clic) un article très bien documenté sur cette pêche si dangereuse et dévoreuse d'hommes.

***

Les photos qui illustrent cet article ont été toutes deux prises en Bretagne :
la première dans le Nord-Finistère, voilà quelques années,
et la seconde cet été à Bénodet (Sud-Finistère)


Si vous ne possédez pas de liseuse, vous pouvez également télécharger gratuitement et en toute légalité ces romans sur votre ordinateur :

Pêcheur d'Islande en ligne ici (clic) (reproduction de l’édition de Calmann-Lévy, 1886) ou, pour les plus paresseux : le livre audio gratuit ici !
Le portrait de Dorian Gray
Nana
Le fantôme de l'opéra

31 juillet 2013

dernière lecture : Un territoire fragile

D'Éric Fottorino

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Présentation de l'éditeur :
Clara Werner, biologiste française, a fui Fez et accepté auprès de l'Institut océanographique de Norvège une mission à Bergen. Les crises d'eczéma dont elle souffre la conduisent chez un "accordeur" de corps. 
Eric Fottorino offre un double point de vue, celui de l'accordeur et celui de Clara, sur les souffrances qu'a endurées la jeune femme et qui se manifestent sur son corps tendu et malade : l'indifférence de sa mère, la violence d'Anas dont son père l'a délivrée...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un texte magnifique... De l'émotion à fleur de peau, et pourtant beaucoup de pudeur. La souffrance de Clara, et l'impuissance de "l'accordeur" pour l'approcher (la toucher) suffisemment pour pouvoir l'aider.
J'ai adoré tous les mots de ce médecin osthéopathe, tellement respecteux de la vie, que tout met sur la voie du mouvement juste (un air de violon, les conseils de son père, la "maladresse" de sa main gauche). A la recherche de la bonne clé : celle qui fera tomber l'armure... 
Importante aussi : la rencontre de Clara avec le peintre, dont le regard ne s'est pas trompé...
Je crois qu'il serait dommage de passer à côté de ses maux ces mots sans les entendre...

Morceaux choisis :
« Votre mère ne vous a pas donné grand-chose, à part la vie.  »
« Je suis un accordeur de corps. J'accorde les muscles et les vertèbres comme un guérisseur de piano rend leur souplesse aux cordes martelées de la table d'harmonie. C'est toute ma vie, accoder. Au fond, je ne connais pas d'oeuvre plus humaine. »
« Le coeur aussi est un muscle strié. J'en déduis qu' on peut décider la seconde de sa mort. »
« L'éloquence peut être muette comme la plus profonde, la plus insoupçonnable des blessures. »
« Rien n'est jamais gagné, pas même la mer pour un port. »
« D'abord voir, ensuite concevoir. »
« Il faut garder jusqu'au dernier instant l'émotion et l'attente de la nouveauté, le frémissement qui naît sous les doigts avec l'imprévu. »
« Chaque corps est un résumé du monde. Le temps lui passe dessus, dépose ses marques. Il apprend la vie, c' est le mouvement, puis se déprend d'elle, s'accomode de regarder les autres exister. »
« Chaque douleur est une mémoire. »
« Il suffit d'un petit rien, d'un os en porte-à-faux pour mal commencer dans la vie. »
« Le corps est la chair de l'esprit. Chaque tourment de l'âme laisse sous la peau un fêlure et dessus, une foulure. »

Un passage un peu plus long : « Deux ans de ma vie, jour après jour, j'ai remodelé ce corps en rébellion. Mes mains ont repris chaque ligne, les sillons profonds, la courbe des épaules, de la nuque, l'aplat de son dos et jusqu'à l'arc de ses lèvres, de ses sourcils, la mâture de ses jambes, ses chevilles interminables, la déclive de ses pieds. Mais je vais trop vite. Au début, je ne pouvais pas la toucher, à peine l'effleurer. Sa peau était minée. Je la frôlais comme on frôle une catastrophe. »

 

20 juillet 2013

dernière lecture : la tendresse des loups

De Stef Penny

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Présentation de l'éditeur :
Au Canada, à la fin du XIXe siècle. 
1867. Alors qu'un terrible hiver a pris en tenaille le petit village de Dove River, un trappeur est retrouvé mort dans sa cabane, égorgé et scalpé. Dans cette communauté d'origine écossaise qui s'accroche désespérément aux convenances de la mère patrie, le choc est terrible. Surtout pour Madame Ross, qui a découvert le corps et constaté dans la foulée la disparition de Francis, son fils adoptif. Doit-elle le signaler à Donald Moody, le naïf envoyé de la Compagnie de la Baie d'Hudson, chargé de retrouver le coupable au plus vite ? Et a-t-elle raison de se méfier de ce mystérieux Sturrock, un aventurier qui compte bien récupérer un os gravé soi-disant légué par le défunt ?Incapable de croire que Francis soit l'auteur d'un crime aussi monstrueux,
Madame Ross, accompagnée de Parker, un trappeur métis, se lance dans une course poursuite éperdue...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Alain comme Mathilde (deux excellents lecteurs, avec des approches très différentes de la lecture) auraient presque pu me décourager en me disant tous deux que c'était là un roman traînant en longueur...Heureusement, je n'ai écouté ni l'un ni l'autre ! Quel récit, quelle aventure !
Je me suis retrouvée propulsée dans le grand Nord canadien, à la fin du 19e siècle, dans une aventure digne des plus  grands westerns hollywoodiens... Avec certes quelques lenteurs, mais de celles comparables au temps arrêté en pleine tempête de neige, à une époque où les heures se déroulaient probablement à une autre vitesse que les nôtres, en tout cas la vitesse qu'il me fallait justement pour me synchroniser avec un récit tel que celui-ci.
Ok, on n'est pas ici dans du grand roman littéraire. Mais plutôt invités à partager une grande et belle aventure...

Morceaux choisis :
Il arrive qu'on soit déçu du rôle qu'on joue.
On veut toujours être le héros- pas vrai ?
Si un parent choisit d'espérer, rien de ce que dira quelqu'un d'autre ne pourra l'en empêcher.
C'est ainsi que les choses se passent : le besoin mutuel, voilà ce qui pousse les gens à collaborer ; ça n'a rien à voir avec la confiance, la gentillesse ou d'autres notions sentimentales analogues.
Ça pourrait être pire. Ça peut toujours être pire.
Comment peut-on être heureux quand on est entouré de laideur ?
Ce que nous cherchons vraiment nous échappe.

Un passage un peu plus long : Je n'ai pas beaucoup pleuré au cours de ma vie, tout compte fait. Chaque vie a sa part d'épreuves (...) et pourtant j'ai toujours pensé qu'il était inutile de verser des larmes, comme si en pleurant nous supposions que quelqu'un nous verrait et aurait pitié de nous, ce qui implique également  que ce quelqu'un puisse quelque chose pour nous. Or, j'ai découvert très tôt que personne ne peut rien pour nous.

3 juin 2013

dernière lecture : Le froid modifie la trajectoire des poissons

Par Pierre Szalowski

Le froid modifie la trjectoire des poissons

1,5 etoile

Présentation de l'éditeur :
En janvier 1998, un garçon de 10 ans refuse la séparation de ses parents. Il prie le ciel de lui venir en aide, mais quand une pluie verglaçante mémorable s'abat sur le Québec, il a l'impression que le ciel n'a fait que compliquer les choses. Premier roman.
Quatrième de couverture
Le froid modifie la trajectoire des poissons « J'ai regardé le ciel. Il était gris et noir. Je ne l'ai pas lâché des yeux. J'étais si petit, il était si grand. » 4 janvier 1998, Montréal. Un garçon de dix ans apprend que ses parents vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l'aider. Le lendemain, débute la plus grande tempête de verglas que le pays ait jamais connue. Si ce déluge n'empêche pas son père de quitter la maison, des événements incroyables ou anodins vont peu à peu faire basculer la vie du voisinage vers le meilleur...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
...J'ai envie de dire "facile". Pas du tout intello, mais reposant. 

Morceaux choisis :
"Lorsque l'on tire sur un fil d'une pelote de laine emmêlée, parfois elle se dénoue d'un coup, parfois le noeud devient plus gros encore. C'est comme la vie, les petits gestes peuvent entraîner de grandes choses. Et des fois le même geste n'aura pas le même effet."
"On ne choisit pas son chemin, les autres le font pour nous."
"C'est très intellectuel de prendre les autres pour des cons."
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2 avril 2013

dernière lecture : La liste de mes envies

de Grégoire Delacourt

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Présentation de l'éditeur :
Les femmes pressentent toujours ces choses-là.
Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu’elle peut désormais s’offrir ce qu’elle veut, elle se pose la question : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre ?
Après L’Ecrivain de la famille, couronné par de nombreux prix (parmi lesquels le prix Pagnol et le prix Carrefour du premier roman), Grégoire Delacourt déroule une histoire folle et forte d’amour et de hasard. Une histoire lumineuse aussi, qui nous invite à revisiter les liste de nos envies.
 
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un vrai bonheur, ce bouquin ! Un bol d'air, une respiration, une vraie réflexion sur le sens de choses, amenée de la plus simple façon qui soit, avec des mots qui glissent, tranquilles. Un de ces livres que l'on dévore à pleines dents et dont on ressort repu et heureux. Vraiment, celui-ci, je vous le conseille, même si la fin m'a déçue (la décision sans appel de l'héroïne m'a surprise, qui ne lui ressemble plus, incapable de pardonner... mais elle n'est plus la même personne. Elle est devenue toute autre).
Vous me direz ce que vous en avez pensé ?

Morceaux choisis :
Toutes les peines sont permises, toutes les peines sont conseillées ; il n'est que d'aller, il n'est que d'aimer. (le futur intérieur, Françoise Leroy).
Moi, le mots, j'aime bien. J'aime bien les phrases longues, les soupirs qui s'éternisent. J'aime bien quand les mots cachent parfois ce qu'ils disent ; ou le disent d'une manière nouvelle.
Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut effacer tout d'un mot.
28 mars 2013

dernière lecture : Inassouvies nos vies

De Fatou Diome

 

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Présentation de l'éditeur :
Betty passe son temps à observer l'immeuble d'en face. Son attention se focalise sur une vieille dame ; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d'affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié va les lier. Une nouvelle va plonger Félicité dans le mutisme. Impuissante, Betty prend du recul et part quelques jours. A son retour, Félicité n'est plus. Betty sombre dans la mélancolie. Une rencontre la sort du spleen : l'ami, qu'elle va aimer comme on aime un homme qu'on ne touchera jamais, car le voir suffit. Mais la vie fait ses trous de dentelle ; au vide de trop, c'est le déclic : Betty largue les amarres, disparaît, on ne sait où. Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu'il y a toujours un vide à combler.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je ne sais pas comment j'ai réussi à finir ce roman. C'était loooonnnng... Sans doute les très jolis mots de l'auteur m'auront soutenue dans mon effort (oui-oui, vous pouvez rire, ça n'a pas été gagné d'avance...). C'est aussi d'une tristesse... ! Et à mon avis beaucoup trop moralisateur (quoi que, si l'on écoute le plaidoyer d'Alma Adilon au sujet de la vieillesse, Fatou Diome et elle tiennent le même discours !).
Et puis ce mot, "inassouvi", qui revient à tout bout de champ : sûrement un effet stylistique auquel, je dois dire, ne suis pas du tout réceptive.
J'aurai essayé (jusqu'au bout !).

Morceaux choisis :
Un carré de nuages découpé dans un velux suffit à l'esprit pour concevoir l'azur.
Vivre, c'est un ciel sans soleil pour qui n'a pas la faculté de se tenir prêt à aimer.
La lucidité : c'est souffrir par son intelligence
La nature fait comme bon lui semble, tant pis pour ceux qui ne sont pas d'accord avec elle.
Il est des douleurs qui assassinent,en silence.
L'âge ingrat, ce n'est pas l'adolescence, mais celui qui ralentit les pas et limite la liberté à l'ampleur des gestes.
Les vieux ne radotent pas, ils sèment plusieurs fois plutôt qu'une, car ils savent qu'ils détiennent des trésors en voie de disparition.
Toute peine née d'un libre choix devient facile à supporter.
Parler, c'est accepter le devenir vulnérable, il importe donc de savoir devant qui l'on s'exprime.
En restant attentif, on peut lire tous les états d'âme entre le front et le menton, décrypter le monde dans un battement de cils. Les mots ne font que compléter l'expression du visage, l'essentiel tient dans un sourire ou un rictus.
Même quand on n'est pas sain, on n'aime pas les microbes des autres.
Il faut un tremblement de terre dans la tête d'un auteur pour faire sentir un frisson au lecteur.
Il y a toujours une bonne amie pour vous défenestrer quand vous avez peur du vide, celle qui dit : en tant qu'amie je me sens obligée de te parler franchement...
Le rire est un tuteur, une colonne vertébrale qui redresse les choses.
Tout lien est une blessure à venir.
Le mutisme n'est qu'un autre bavardage, celui de l'esprit.

21 février 2013

dernière lecture : le canapé rouge

de Michèle Lesbre

Lesbre Michelle Le canapé rouge
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Présentation de l'éditeur :
Parce qu'elle était sans nouvelles de Gyl, qu'elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s'interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal.
A la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu'elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l'attendre sur son canapé rouge, au fond de l'appartement d'où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d'Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenská qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant.
Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l'ancienne modiste, une belle complicité s'est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. A mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer... Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l'éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l'a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé.

Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un de ces textes dont les échos résonnent longtemps après que la lecture en est achevée.  

Mon sentiment, au sujet de ce roman :
Je dois vous avouer que je m'y suis reprise à deux fois, avant d'arriver à me plonger dans cette lecture. Et la première remonte à ...plus d'un an ! Une image s'imposait alors, qui ne me lâchait pas : le fameux canapé rouge de Dali. Mais ça ne collait pas du tout avec l'histoire ! Je n'y arrivais pas...
Et puis là, tranquillement, j'ai repris ma lecture à son point de départ, sans a priori. Une promenade paisible, comme l'est le récit, qui m'a menée jusqu'en Russie, et à la rencontre de femmes toutes différentes. Pas vraiment d'action, pourtant la vie suit son cours comme elle doit.
Tandis que j'arrivais au bout de mon roman, le net a été inondé de vidéos-amateurs tournées en Russie, sous une pluie de météorites. Le pays décrit dans le roman m'a paru exactement identique à ce que j'ai pu y voir : triste, sombre, désenchanté. J'étais dedans...  

Morceaux choisis :
"N'avez-vous jamais croisé de ces êtres qui semblent ne pas se trouver sur votre chemin par hasard, mais par une sorte d'évidence  si bouleversante que votre existence en est subitement transformée ?"
"Le silence était peut-être ce qui nous rapprochait, cet homme et moi, la seule chose que nous pouvions partager. "
"Des mots, des phrases lus ici ou là avaient déjà volé à mon secours, ou m'avaient tout simplement accompagnée. J'en éprouvais toujours un réel bonheur."

Et puis, cette lecture m'a donné envie de savoir qui étaient vraiment...
Marion du FaouetOlympe de GougesMilena JesenskyAnna Prucnal, et enfin Anita Conti

12 février 2013

dernière lecture : Kafka sur le rivage

De Haruki Murakami

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Présentation de l'éditeur :
Un adolescent, Kafka Tamura, quitte la maison familiale de Tokyo pour échapper à une malédiction œdipienne proférée par son père. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique, décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre, tandis que sur le chemin, la réalité bruisse d'un murmure envoûtant.

Mon sentiment, au sujet de ce roman :
Bienvenue dans un monde surréaliste, et qui pourtant touche au réel avec tellement de finesse...
Un premier chapitre où il m'a été difficile de m'immerger. Ce garçon, "Kafka", totalement insaisissable, complexe, ne me plaisait pas du tout ! 
...Mais voilà : la suite ! 
Un régal absolu, tant dans le rythme que dans les thèmes abordés. Une ambiance très particulière, de celles que j'avais ressenties dans les premiers romans latinos que j'ai pu découvrir passionnément. Un vrai style, où le héros n'est jamais celui que l'on croit, où les personnages ont une incroyable profondeur, où le récit est au service d'un ouverture d'esprit, dans tous les sens, mais sans jamais manquer de cohérence. Inutile, sans doute, de vous dire à quel point je suis emballée. Pour moi : un empressement et un chagrin de finir si vite ce (très long...) roman.
Envie de dire merci pour la découverte de ce nouvel univers, magnifique d'imagination et de rebondissements,  pour cet autre monde à portée de main, pour la découverte d'une autre sensibilité artistique (si différente de celle des romans occidentaux...).
Et puis ces personnages que je n'oublierai pas, je le sens, avec, à la clé, une incroyable liste de morceaux choisis, tous plus succulents les uns que les autres (philosophiques ?). J'hésitais à tous vous les retranscrire, mais j'ai peur, en ne le faisant pas, de perdre des instants précieux...
Mon chien, que j'appellerais bien aujourd'hui Nakata, et mon chat, probablement lui aussi à la frontière des mondes.
Respect.

Morceaux choisis :
"Chaque fois que je saisis un volume et l'ouvre, il s'échappe d'entre les pages un parfum du temps passé."
"Ce que fait Dieu est généralement assez incompréhensible."
"Bien des choses ne peuvent être comprises qu'avec l'éclairage du temps."
"Il y a tant de choses que j'ignore."
"On oublie vite ce dont on n'a pas besoin."
"Les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose pour vivre. Comme disait Goethe, (...) la création tout entière est une métaphore.
"Ce que j'imagine a peut être beaucoup d'importance en ce monde."
"Tout est question d'IMAGINATION. La responsabilité commence avec le pouvoir de l'imagination. (...) La responsabilité commence dans les rêves."
"Un sens de l'imperfection, s'il est artistique, intense, stimule ta conscience, maintient ton esprit en alerte."
"Le silence, ça s'écoute."
"Il n'y a qu'une sorte de bonheur mais le malheur prend mille formes différentes."
"L'étroitesse d'esprit et l'intolérance sont des parasites qui changent d'hôte et de forme, et continuent éternellement à prospérer."
"C'est à force de s'impliquer dans de petites choses que tout prend sens naturellement. (...) Par le simple fait de vivre, on établit un lien avec les choses qui nous entourent, quelles qu'elles soient."
"Dès que tu commences à réfléchir par toi-même, tu déranges."
"Ce qu'on nomme l'univers du surnaturel n'est autre que les ténèbres de notre propre esprit."
"Si le talent est une sorte d'énergie naturelle, il devrait trouver un moyen ou un autre de s'exprimer, non ?"
"Le visage et la silhouette de celle que tu aimes te paraissent précieux et particuliers chaque fois que tu les vois."
"Quand on ne trouve pas ce qu'on cherche, on ne s'endort pas paisiblement."
"Sa silhouette et son visage me sont chaque jour plus précieux."
"Toute perception est déja mémoire. Nous ne percevons que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir."
"Que serait la vie sans les révélations divines ?"
" Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. "
"Tout en ce monde est constamment en mouvement. La terre, le temps, les idées, l'amour, la vie, la foi, la justice, le mal. Tout est fluide, tout est transitoire. Rien ne reste éternellement au même endroit, sous la même forme."
"Dans la vie il arrive un tas de choses auxquelles on ne s'attend pas."
"Par le simple fait de vivre, on établit un lien avec les choses qui nous entourent, quelles qu'elles soient. Et le sens émerge spontanément de tout ça. Le plus important, c'est de savoir si ça se passe spontanément ou pas. Ce n'est pas une question d'intelligence, il suffit juste de regarder les choses avec ses propres yeux."
"Il y a toujours un lien ente toi et les choses auxquelles tu t'intéresses."
"Posséder un objet qui symbolise sa liberté peut rendre un homme plus heureux que la liberté elle-même."
"Je recherche une force capable d'absorber les pressions de l'extérieur et qui me permette de les supporter."
"Tout le monde a besoin d'un lieu où revenir."
"C'est une perte de temps de réfléchir quand on n'en a pas les capacités."
"C'est un lieu commun, mais les choses n'existent pas tant qu'elles ne se sont pas produites."
"Tu voudrais te transformer en corbeau vigoureux et sauvage et t'en aller à tire d'aile, voler par-dessus les montagnes, te pencher devant la fenêtre de sa chambre et la regarder, sans fin."
"C'est vraiment effrayant, le hasard."
"Quand l'imagination s'emballe, l'illusion enfle, finit par prendre une forme concrète, cessant d'être une simple illusion."
"Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchirent violemment le coeur en même temps."
"Nous perdons tous, sans cesse, des choses qui nous sont précieuses (...). Des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. C'est cela aussi, vivre."

1 janvier 2013

dernière lecture : La vie rêvée d'Ernesto G.

de Jean-Michel Guenassia

La-vie-revee-d-ernesto-g-JMguenassia
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Présentation de l'éditeur :
« Quand Joseph repensait à Alger, la première impression qui venait à son esprit était cette lumière d’or en fusion quand il ouvrit la porte de la coursive [...]. Il se demanda s’il y avait le feu, il n’y avait aucune panique, à peine le ronronnement de la grue qui déchargeait les régimes sur le quai affairé. Il écarta lentement ses doigts pour s’accoutumer à cette incandescence, leva les yeux, aperçut un bleu de paradis originel comme il n’en avait jamais vu, ni à Prague, ni à Paris, balayé de toute impureté, chaleureux et chatoyant, un monument monochrome en suspension dont la seule fonction semblait de vous hypnotiser.
En cette fin de journée d’octobre 38, à l’âge de vingt-huit ans, il découvrit enfin le ciel et le soleil, regarda les docks en arcade montante comme une vague et, posé fièrement au-dessus, un jeu inextricable de cubes soudés par un architecte fou dévalant en cascade jusqu’aux immeubles éclatants qui défiaient la mer et comprit ce que voulait dire Alger la blanche. »
La traversée du siècle d’un héros malgré lui ! De 1910 à 2010 et de Prague à Alger en passant par Paris, la traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif praguois. De la Bohème et ses guinguettes à l’exil dans le djebel, de la peste d’Alger aux désillusions du communisme, voici la vie d’un héros malgré lui, pris dans les tourmentes de l’Histoire.
Une vie d’amours, d’amitiés et de rencontres, jusqu’à celle d’un certain Ernesto G.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Au départ, je me disais "non, non-non, vraiment pas si bien" (comprendre "pas si bien que les incorrigibles optimistes", du même auteur, que j'avais tellement aimé...)
Déception donc. Mais aussi la barre était haute. Sûr, comment faire aussi bien que ce premier roman inoubliable...
Et puis sont venus les "ah oui, mieux !",
et puis "oui-oui-oui, trop-trop excellent !". Quelle deuxième partie magistrale, terrible, magnifique.
Ouf (un coup dans les tripes). Un tas de choses sont remises à leur place. La chute du mur de Berlin prend un autre sens. Et tout cela si proche de nous dans le temps et dans l'espace ! 

J'ai été bluffée, manipulée, donc amenée bienheureuse et consentante au terme de ce très beau roman.

Morceaux choisis :
"Les bonnes résolutions sont conçues pour s'autodétruire. On ne change jamais".
"On peut classer les problèmes insolubles de la vie dans deux cercueils, ceux que l'on cache dans un coin obscur où on arrive à les oublier, ils finissent par ne plus vous embarrasser, abcès dormants peut être étouffés (peut-être pas) et ceux qui vous écorchent comme des hameçons, vous continuez à saigner sans vous en rendre compte et ce sont les pires car on s'habitue à vivre avec la souffrance".
"L'avantage des gens qui vous aiment, c'est qu'ils vous comprennent mieux que vous. Et s'ils ne vous comprennent pas vraiment, au moins ils vous aiment".
"On a tous un talon d'Achille. Même les plus forts ou ceux qui ne l'on pas encore trouvé".
"On croit avoir oublié parce qu'on n'y pense plus mais rien ne s'efface jamais des lieux de la jeunesse, ni les images, ni les couleurs."
"Comment sait-on que l'on vous aime ? Il (doit) y avoir un signe, une trace".
"On ne choisit pas ses souvenirs. On les étouffe ou on les chasse mais ils reviennent sans vous demander votre avis".
"Chacun a ses raisons de rester ou de partir".
"C'est ça l'amour, l'envahissement ?"
"Ce n'est pas l'amour qui est compliqué, c'est nous".
"On voudrait toujours rester le même mais ce n'est pas possible : la vie c'est l'évolution. L'homme que je suis aujourd'hui n'est pas celui d'il y a dix ans."
"Quand on se sépare, c'est avec l'espoir de se retrouver un jour, sinon c'est comme mourir chacun de son côté".
"La liberté ne se discute pas, elle ne se marchande pas et ne se divise pas. C'est tout ou rien".

Ah, ces romans qui me font rencontrer de beaux hommes : leurs héros, bien sûr, mais surtout leurs auteurs !
Jean-Michel Guenassia est certainement désormais un de mes chouchous...
Vous voulez aussi faire sa connaissance ?

Un libraire, aussi, qui touche de façon juste les futurs lecteurs
(j'aime beaucoup sa façon passionnée d'évoquer un roman, et celui-ci en particulier)

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Le bruit des vagues
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