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Le bruit des vagues
8 mai 2007

Dernière lecture

L’Elégance du hérisson
Barbery_Muriel_l__l_gance_du_h_risson

de Muriel Barbery

Résumé :
Après son premier roman sorti en 2002, Muriel Barbery prend le temps de nous faire partager sa passion pour le Japon dans un roman très… parisien ! ‘L’Elégance du hérisson’ joue avec les paradoxes grâce à des personnages discrets mais surprenants. Drôles. Profonds. Sensibles. Philosophes. Le hérisson élégant, c’est Madame Michel qui a nommé son chat « Léon » en hommage à Léon Tolstoï. Concierge de son état, cette quinquagénaire mal léchée, rude et secrète, est passionnée de littérature russe et de cinéma japonais. Durant 27 ans, elle a dissimulé sa culture, pour avoir la paix, jusqu’au jour où le nouveau propriétaire la démasque immédiatement.
Bousculant toutes les conventions, Monsieur Ozu - richissime Japonais - l’invite à dîner. Le pendant cynique de Madame Michel, son âme soeur inattendue, c’est Paloma, une petite fille de 12 ans, surdouée et malheureuse, qui voit l’absurdité de la vie, celle de ses proches : sa soeur normalienne, sa mère sous antidépresseurs, son père un peu lâche. C’est dans les mangas qu’elle trouve la vérité.

Citations :
«Les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où la compétence ultime, c’est la maîtrise du langage.»
«Cette éclosion de la beauté pure au cœur des passions éphémères, n’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous ? Et ce que nous autres, Civilisations de l’ouest, ne savons atteindre ? La contemplation de l’éternité dans le mouvement même de la vie ».
«La Civilisation, c’est la violence maîtrisée, la victoire toujours inachevée sur l’agressivité du primate».
«La faculté que nous avons de nous manipuler nous-mêmes pour que ne vacille point le socle de nos croyances est un phénomène fascinant».
«L’évocation des arbres, de leur majesté indifférente et de l’amour que nous leur portons nous apprend à la fois combien nous sommes dérisoires (…) et nous rend en même temps dignes de vivre, parce que nous sommes capables de reconnaître une beauté qui ne nous doit rien».
«Il faut vivre avec la certitude que nous vieillirons et que ce ne sera pas beau, pas bon, pas gai. Et se dire que c’est maintenant qui importe : construire maintenant quelque choe, à tout prix, de toutes ses forces.»
«Nous savons que nous sommes des bêtes dotées d’une arme de survie, et non des dieux façonnant le monde de leur pensée propre».

Commentaires :
Quel heureux hasard, quel bonheur… Présenté parmi les nouveautés de notre bibliothèque, c’est le titre de ce roman qui m’a attirée. Bien m’en a pris : j’ai adoré. Les deux personnages principaux  vivent sous le même toit, sans vraiment se connaître, avec la même approche de la vie, le même décalage ressenti envers leurs « proches » qui les connaissent si peu… Dommage qu’il y ait parfois des « discours philosophiques » un peu longuets (j’avoue : j’ai « sauté 2 / 3 pages, dans lesquelles je m’égarais un peu…). Mais sinon : un tas de thèmes abordés qui laissent songeur, de l’émotion, de belles tournures de phrases, de la poésie.

Un petit bijou.



Pieter_Claesz__tableau_de_mr_ozu

La nature morte de Monsieur Ozu
[Source image : www.kunsthaus.ch]

 

 

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Commentaires
P
Salut ANNE, j'espère que tu vas bien et vois que tu se toujours très occupée!<br /> <br /> J'ai adoré ce livre c'est vrai que certains passages sont très philosoqphiques, mais moi la philo cela m'a toujours plu c'est tendre et la fin m'a boulversée! merci pour le conseil de lecture! à relire car je suis sûre que certains passages méritent d'être étudiés avec soin !<br /> Bizz<br /> @ +
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