Dernière lecture
Moderato cantabile
de Marguerite Duras
Présentation de l'éditeur :
« Qu'est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?
- Je ne sais pas. »
Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d'une ville de province. Mais un cri soudain vient déchirer la trame, révélant sous la retenue de ce récit d'apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu'au paroxysme final.
« Quand même, dit Anne Desbarèdes, tu pourrais t'en souvenir une fois pour toutes. Moderato, ça veut dire modéré, et cantabile, ça veut dire chantant, c'est facile. »
Mon avis au sujet de ce roman :
C'est drôle, ça m'a rappelé mon année de 1re (littéraire...), où les mots avaient souvent au moins deux sens, et les phrases davantage encore, quant au roman lui-même, on pouvait en débattre des heures entières... Tiens ! d'ailleurs il me semble bien que ce roman est étudié au bac...
Ouvrir un "Marguerite Duras", je n'osais pas trop, et finalement, c'est une jolie petite sonatine, très accessible, en huit temps. Le style y est simple, le vocabulaire direct. Les personnages et les lieux restent flous, laissant libre cours à l'imaginaire... Nous assistons à un dialogue entre deux êtres de condition sociale fort différente autour d'un mystérieux crime. Je crois qu'ici Marguerite Duras a voulu exprimer un refus : celui de vivre dans le train-train du quotidien (qui est très probablement cette vie modérément chantante).
C'est spécial, mais très digeste. Un peu comme un tableau que l'on découvre, surpris au départ, dérangé, probablement, mais qui finit par nous séduire par quelques détails... A tenter, ne serait-ce que pour découvrir cet auteur qui aura fait couler tant d'encre
Morceaux choisis :
"Dans cette ville, si petite qu'elle soit, tous les jours il se passe quelque chose, vous le savez bien".
"La nuit, c'est loin les maisons"
"Il regarde ses mains vides et déformées par l'effort. Il lui a poussé, au bout des bras, un destin".
"On rit. Quelque part autour de la table, une femme. Le choeur des conversations augmente peu à peu de volume et, dans une surenchère d'efforts et d'inventivités progressive, émerge une société quelconque. Des repères sont trouvés, des failles s'ouvrent où s'essayent des familiarités. et on débouche peu à peu sur une conversation généralement partisane et particulièrement neutre. La soirée réussira. Les femmes sont au plus sûr de leur éclat. Les hommes les couvrirent de bijoux au prorata de leurs bilans. L'un d'eux, ce soir, doute qu'il eût raison."
Jouer avec les couleurs :
Une drôle d'atmosphère
Petite définition du mot "éphémère"
Juste un instant
J'ai bien envie de me faire prier...
Ben non,
Allez, d'accord,
Et puis zut, j'sais pas trop...
Hey, parce que vous croyez que c'est facile de me délester comme ça de mes petits trésors culinaires ? Parce que n'en doutez pas : la recette qui suit est une véritable merveille, à décliner selon toutes vos envies : à l'apéritif ou en entrée, en accompagnement d'un plat chaud ou, pourquoi pas, en dessert. Et c'est pour ça que je chipote un peu...
Allez, demandez-moi gentiment, et je vous la donne avec plaisir, ma recette de petits feuilletés farcis ingrédients : 4 petits suisses à 40% (ou 2 fromages blancs en portions individuelles, assez fermes) - 240 g de farine – 120 g de beurre - 1 jaune d’œuf (pas indispensable). dans un gros saladier, mélanger du bout des doigts les petits suisses bien égouttés avec la farine tamisée, le beurre mou (à peine 15 secondes au micro-ondes, dans un bol, et la consistance du beurre sera idéale...) et une pincée de sel, pour obtenir une pâte homogène - former une boule - l’emballer dans du film étirable - la laisser reposer pendant une heure au réfrigérateur – préchauffer le four (th 6) – étaler la pâte sur une plan de travail fariné – découper dedans des ronds d’environ 10 cm diamètre (un petit verre fera très bien office d'emporte-pièces) – répartir une farce de votre choix (*) au centre des ronds - refermer et former des chaussons – pincer les bords pour les sceller (ou marquer "des dents" avec une fourchette, ça soude aussi très bien, et c'est très joli) – badigeonner d’1 jaune d’œuf battu – enfourner 15 mn environ (les chaussons doivent être bien dorés).
(*) quelques idées de farce, pour la garniture :
un reste de boudins au pommes,
un morceau de comté et des graines de cumin
une tapenade "maison"
une farce au fromage de chèvre : ôter la croûte d'une buche de chèvre et l’émietter avec une fourchette dans une jatte – ciseler de la ciboulette au dessus de la jatte – égoutter des tomates confites en bocal et les hacher grossièrement – poivrer - mélanger intimement.
...ou pourquoi pas du sucré ? (compote, chocolat ...)
bref, ce que vous voulez !
Vous m'en donnez des nouvelles ?
Pas grand chose à en dire...
Dernière lecture
Son nom d'avant
d'Hélène Lenoir
Présentation de l'éditeur :
Quand elle le voit pour la première fois, c’est dans un autobus : son regard impitoyable entrant en elle, juste avant qu’il ne descende ; quelques secondes encore avec la vitre entre eux. Et puis rien.
Les circonstances dans lesquelles ils se revoient par hasard vingt ans plus tard ne leur permettent pas de s’approcher l’un de l’autre et sans doute en resteraient-ils là si cela ne tenait qu’à elle, devenue entre-temps épouse de notable et mère de trois enfants. Mais lui, maintenant, il veut quelque chose.
Mon avis au sujet de ce roman :
Ouh là là, je suis un peu ennuyée...
L'auteur doit passer dans "notre" médiathèque d'ici peu, et plusieurs de ses romans sont exposés en tête de rayonnages. Intriguée, je feuillette celui-ci : ça a l'air bien, hop, dans la pile de ceux que j'emporterai tout à l'heure. Et la bibliothécaire de me dire (nous échangeons souvent, toutes les deux...) "surtout, vous me direz ce que vous en aurez pensé".
Et m... je n'aime pas. Le début, avec ces mots qui se répètent, ces situations glauques, pouah, si je ne lui avais pas dit "ok", je n'aurais l'aurais refermé, et basta !
Et puis...
Et puis, une seconde partie dans le récit. L'approche devient alors toute autre : étrange, compliquée, écrite d'une façon artistique, intimiste. Et de me dire alors qu'il n'est pas si mal, finalement... (mais je confirme : tordu). Et je suis franchement contente de l'avoir lu jusqu'au bout. De là à dire que j'irai jusqu'à en conseiller la lecture, je ne crois pas...
Un passage choisi :
" C'était ce regard, il faut que je me concentre sur ce regard quand je me suis retournée à l'église, il faut que j'essaie de ne pas laisser ces vieilleries remonter maintenant... l'éponge qui gonfle et bloque tout, et rien que de l'eau sale quand on presse je le sais, je ne veux pas."