maman-verdure
Ben oui... c'est moi.
(...enfin ce fût moi.)
* * *
Une de mes filles,
quand elle a commencé à parler,
m'appelait Maman-Verdure.
Sans doute à cause de la couleur de mes yeux
et puis pour mon goût affiché pour la nature, aussi
(elle ne s'en souvient plus, évidemment,
mais la première fois où elle m'avait appelée comme ça,
qu'est ce que ça m'avait fait rire !)
Ensuite, c'était devenu sa petite habitude,
avec même, le plus souvent, quelques arabesques stylistiques :
"maman-chérie-que-j'aime-tant-verdure".
Pour sa grande soeur, j'étais Maman-Anne,
histoire d'être sûre de bien désigner la bonne personne (on ne sait jamais, hein ?).
Et tout cela a duré un bon moment...
(en fait, jusqu'aux premières rentrées scolaires).
C'était l'époque où l'une d'elle était toujours perchée au sommet du toboggan,
tandis que l'autre avait le nez plongé au fond du bocal à poissons rouges.
Ce magnifique moment où les enfants sont des petits êtres entièrement poétiques.
* * *
Pour moi, maintenant que cette époque est révolue,
Maman-verdure évoquerait plutôt Dame-nature,
notre mère à tous...
Parure en pâte polymère
avec incrustations naturelles
une autre vue du collier ici (clic)
et des boucles d'oreilles là (clic)
les dons du destin
"Il y a,
au cours de l'existence,
des rencontres imprévues et singulières,
où bien des faits se produisent
en apparence anodins,
et qui auront été les dons du destin ..."
[ Hector Bianciotti ]
Depuis un moment,
c'est une idée qui me trottait dans la tête.
Cette fleur d'hortensia toute sèche,
dont il ne restait qu'une fragile dentelle,
je l'avais ramassée alors que le vent l'avait posée là,
juste à mes pieds.
Et puis, comme souvent,
je me suis laissée aller à la contempler.
A la trouver décidément
trop incroyablement subtile, et fine, et délicate, et précieuse, et...
pour m'en séparer et la déposer dans le tas de feuilles à brûler.
Je l'ai donc rangée, précautionneusement.
Au cas où...
Hier, je l'ai ressortie,
j'en ai gardé les plus jolis motifs
pour en composer quelques bijoux
(on ne se refait pas...).
***
Voilà.
Ce sont toutes ces petites choses qui me nourrissent :
un paysage, un regard, un (bon) mot.
Mais aujourd'hui,
c'est d'un vecteur tout autre qu'un véritable plaisir m'est venu :
la page d'accueil de Canalblog,
où mon blog a été mis à l'honneur.
Merci.
Je le prends comme un cadeau.
***
Je vous montre la parure que j'ai composée.
Une de mes filles m'a dit "trop bien !"
et s'en est emparée aussi-sec (ce qui est plutôt bon signe...)
Collier en pâte polymère,
avec incrustations et peinture
(un clic sur la photo pour voir en grand)
Les bijoux sont visibles séparément
dans le dernier album consacré à la polymère
équilibre fragile
le plus beau des trésors
« Quand nous avons de grands trésors sous les yeux,
nous ne nous en apercevons jamais.
Et sais-tu pourquoi ?
Parce que les hommes ne croient pas aux trésors. »
Paulo Coelho (Extrait de L’alchimiste)
C'est une photo que j'ai trouvée sur le net, si belle
Je crois que je pourrais l'encadrer
(désolée, je n'ai pas trouvé de référence auteur)
***
Elle m'a aussi fait penser à ce texte-ci, d'Alice Fernay dans "Les autres"
que vous connaissez déjà, et que j'aime tant...
" Voilà l'image qu'aujourd'hui j'ai de moi :
je suis un arbre.
Un jour, je l'ai dit résolument : je suis un arbre,
sédentaire par nature, enracinée par l'écheveau de mes affections,
incapable de quitter le premier monde qui me fut donné,
condamnée à rester, plantée,
mais pour autant féconde et tutélaire,
propulsant vers le ciel cent branches portant bourgeons,
dans un mouvement de respiration continue,
dans la joie de désirer,
avec une énergie si immense et vorace
que je la cache pour ne pas être effrayante. "
et si on se donnait le temps
"Ecoute, écoute un peu vivre, respirer,
se détendre le corps exténué qui te chérit,
sans que ton esprit s'en aperçoive".
une citation de Henry Bauchau,
dans L'enfant bleu
Et si on se donnait nous aussi le temps
de respirer, de regarder, d'être vivant...
photos septembre 2011
en forêt (Chartreuse, en Isère)
l'appétit de créer
qu'est-ce qu'on va faire avec ce monde
promenade en forêt
la fraîcheur d'une fontaine,
la surprise d'une orchidée sauvage,
le parfum d'une fraise des bois,
la légèreté des fleurs de mousse,
Photos juin 2011
(vous pouvez cliquer sur les photos, pour voir "en grand".
Pour ma part, j'aime beaucoup celle-ci (clic),
même si elle est un peu floue...
Justement, il en ressort un côté mystérieux,
avec ces couleurs sombres et contrastées,
l'eau, en arrière plan, brumeuse,
et les minuscules fleurs blanches, pour adoucir l'ambiance un peu austère...
Elles étaient tombées d'un acacia, juste au-dessus de la fontaine.
peut-être à cause du lilas...
J'aime pas ça, le rose.
Et j'ai beau chercher : je ne sais pas bien pourquoi.
J'ai essayé, pourtant, à maintes reprises.
Toujours sans grande conviction.
Alors, évidemment, dans de telles conditions,
il ne faut pas s'attendre à des miracles !
Peut-être un peu mieux
porté en bracelet ?
Et pourtant,
le lilas
qui sentait si bon,
et qui me narguait, de ses belles couleurs !
Sautoir en pâte polymère et fils.
J'avais réalisé ce collier pour le Challenge "rose" de Parole de pâte,
Mais le résultat ne me plaisait décidément pas : j'ai préféré m'abstenir...
Je vous mets le lien pour que vous puissiez découvrir les créations des participantes !
(photos des fleurs : avril 2011)