Mon sentiment au sujet de ce roman.
Voilà je crois le meilleur roman que j’ai ouvert depuis des mois ! L’ambiance m’a immédiatement replongée dans " L’herbe d’or ", de Pierre Jakez-Helias, roman que j’avais tellement adoré…
De la douleur hurlée dans le silence, de la douceur puissamment boulversante, une mer qui emporte hommes, bateaux, sentiments, des paysages aussi rugueux que le sont les hommes, ici.
Un livre que l’on ne referme qu’à regret, mais uniquement parce que les yeux ne tiennent plus ouverts…
Et un seul désir : le relire, certainement, plus tard…
Quelques passages, que j’ai particulièrement aimés (mais en vérité, ce qu’il faudrait, c’est que je vous en fasse une lecture complète, de ce roman !) :
" Il y a eu ces quelques secondes fragiles où on aurait pu partir aussi, chacun de notre côté, on se serait croisés. Deux être inexistants l’un pour l’autre, c’est ce que nous aurions été ".
" On va quand même pas tuer le bonheur, hein, Max ? "
" On a sauté sur la plage (…). C’était un monde mouvant, plus vraiment le monde de l’eau mais pas celui de la terre. Un entre-deux. "
" Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile ".
" Il avait dans son regard un mélange de tendresse et de douleur, une lumière propre à ceux qui vivent la vie avec infiniment plus d’acuité que les autres ".
" Les questions, les réponses, ce complexe tricotage de mensonges et de vérités. Les choses dites en décalé, celles dites seulement en partie et celles qui ne le seront jamais. Toutes les teintes du contre-jour ".
" Le vent ne siffle que lorsqu'il rencontre quelque chose. Un obstacle. Il ne siffle jamais sur la mer. L'espace le laisse silencieux".
"Quand on ne se questionne plus, on meurt ".
" Vous savez, les sentiments amoureux… Qu’est-ce qui fait que l’on s’éprend, comme ça, au premier regard, sans jamais s’être vus avant ? Il y a des rencontres qui se font et d’autres, toutes les autres, qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs. Parfois, nous croisons quelqu’un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d’essentiel ensemble. Mais il suffit d’un rien pour que ces choses-là ne se passent pas et que chacun poursuive sa route de son côté ".
" Les mots sont l’invention sentence des hommes ".
" La nature n’a pas d’état d’âme. C’est une grande différence entre elle et nous ".