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Le bruit des vagues
citations
11 septembre 2016

reflets

“Comme en vous contemplant dans le miroir, 
la forme et le reflet se regardent. 
Vous n'êtes pas le reflet, 
mais le reflet est vous.”

(une citation de Maître Tozan) 

2016-09-12 photo1

 

A partir d'une photo prise au port de plaisance de Cannes, en fin de journée
reflets
juillet 2016

 

 

 

***

Cet été, à Aigues Morte, j'ai visité une exposition d'Alain Poggi, particulièrement inspirante : 
il opte pour l'utilisation de la couleur foisonnante qui éclabousse les reflets détournés de l'eau.
Son site est accessible ici (clic)

 

 

 

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5 septembre 2016

dernière lecture : Bilqiss

de Safia Azzedine

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5 etoiles

Présentation de l'éditeur :
« Vous priez encore Dieu ?
– Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ?
– Eh bien, il me semble qu’Il vous a abandonnée ces derniers temps.
– Allah ne m’a jamais abandonnée, c’est nous qui L’avons semé. »
Bilqiss est l’héroïne de ce roman : c’est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n’importe quoi d’autre et si possible un volatile. On l’a jugée, on l’a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l’histoire d’une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un jour, en rentant du travail, j'ai croisé un jeune couple avec leur bébé dans la poussette. La femme m'a gratifiée d'un immense sourire, et d'un bonjour amical. Je ne l'ai pas reconnue tout de suite. Je lui ai souri en retour.
Et puis, au coin de la rue, je me suis mise à pleurer.
Tous les jours, je travaille avec cette belle jeune femme moderne et dynamique. Qui a de longs cheveux bruns. J'aime beaucoup son sourire, sa gentillesse, sa patience.
Ce jour-là, suis restée sidérée : elle était voilée, de haut en bas.
Cet été, à Cannes, j'ai ressenti ce même chagrin en rencontrant, en fin de journée, le premier jour de nos vacances, des femmes voilées qui se baignaient toutes habillées. Je n'avais encore rien vu de pareil, et j'avoue, cela m'a fait de la peine.
Mais ce qui m'a le plus choquée, ce sont les réflexions que j'ai entendues à leur sujet, par des gens « très comme il faut », que je côtoie depuis des années dans ce même endroit. 
« Visiblement, tu n'es pas d'accord avec moi, Anne ?" m'a dit mon voisin de plage.
Non, c'est vrai, je ne suis pas d'accord. 
Ces deux fois, j'ai réalisé que, même si je ne comprends pas leur geste, je serais prête à défendre bec et ongles la « liberté » de toutes ces femmes à se voiler, où qu'elles soient. 

Tout ça pour dire que Bilqiss est un roman extraordinaire, magistralement écrit par Safia Azzedine qui, je crois, prend tous les risques en s'exprimant aussi librement, ne serait-ce « que » dans un roman. 
Elle a fait remonter en bloc toutes mes émotions, mes souvenirs, ma frustration, ma peine et ma colère contre des hommes à l'esprit obtus, contre des femmes soumises. Contre une façon d'agir que je n'arrive décidément pas à cerner.
Elle conforte aussi ma certitude que, comme le disait si bien Simone Veil, les femmes, en période de crise, seront toujours les premières à devoir se soumettre, particulièrement dans des pays comme ici le Liban, mais aussi hélas dans un pays comme le nôtre, dont la devise est pourtant si pleine d'humanité et porteuse d'espoir…

 

Morceaux choisis :
"A vrai dire, j'aurais préféré avoir le pouvoir des hommes et manier les mots comme une bègue mais, après mille révolutions, l'ordre ne s'était pas inversé : un femme était intelligente, un homme était puissant."
" Pourquoi me regardez-vous comme ça ? demandai-je.
- Parce que mes yeux ne m'obéissent plus. Mon cœur se rebelle et ma tête est en miettes.
- Pour un homme de loi, c'est ennuyeux.
- Pour un homme tout court, c'est le pire châtiment qui soit."

22 août 2016

visiteurs de ce temps

« Nous sommes tous des visiteurs de ce temps, de ce lieu. 
Nous ne faisons que les traverser. 
Notre but ici est d’observer, d’apprendre, de grandir, d’aimer
Après quoi nous rentrons à la maison. »

Proverbe aborigène

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Le lac de Monteynard (Isère)
photos août 2016

14 août 2016

dernière "lecture" : La déesse des petites victoires

de Yannick Granneck

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Présentation de l'éditeur :
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.
Albert Einstein aimait à dire : « Je ne vais à mon bureau que pour avoir le privilège de rentrer à pied avec Kurt Gödel. » Cet homme, peu connu des profanes, a eu une vie de légende : à la fois dieu vivant de l’Olympe que représentait Princeton après la guerre et mortel affligé par les pires désordres de la folie. Yannick Grannec a réussi, dans ce premier roman, le tour de force de tisser une grande fresque sur le XXe siècle, une ode au génie humain et un roman profond sur la fonction de l’amour et la finalité de l’existence.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
J'ai adoré cette lecture, qui m'a fait découvrir la vie d'Adèle Gödel.
Ne cherchez pas, il s'agit là d'une illustre inconnue, d'une vieille femme aigrie, désagréable,

Adele-Godel

oubliée de tous.
Sauf que... , quand on connaît son histoire, qu'elle nous délivre du fond de sa maison de retraite, heu... peut-on dire du bout des lèvres ? (elle est tout sauf paisible, Adèle... allant tonitruant et irritée serait sans doute mieux), on rencontre une femme exceptionnelle, qui a su accompagner cet homme complexe qu'était Kurt Gödel, grand mathématicien, mais aussi grand égoïste, asocial, malade (autiste ?).
Pour lui, une compagne de chaque jour qui a su s'oublier pour lui laisser toute la place et le rassurer. Pour elle, de la solitude, de la colère, des déracinements, du chagrin, mais aussi des rencontres improbables, comme celle d'Albert Einstein.
Le tout conté avec beaucoup d'humour et de simplicité (oui-oui, même quelques démonstrations de mathématique dont j'aurais presque pu comprendre la logique si je n'avais pas eu la mauvaise idée de m'orienter vers des études littéraires...  ;)  )
Pourtant, c'est un roman qui m'a aussi beaucoup décontenancée, du fait d'une expérience de lecture particulière : pour la première fois, j'écoutais la version audio d'un roman. Et je dois avouer que cela change tout. ça prend un temps fou ! Et demande une concentration différente, une écoute silencieuse et complète. Pour être sincère : j'aime mille fois mieux me plonger dans un roman écrit ! moi qui adore chaparder par ci-par là une ou deux citations en cours de lecture, le faire dans ces conditions devient presque acrobatique.
Ceci dit, ça m'a donné des idées. Je suis donc allée, à l'issue de ma "lecture"  ;)  chercher un site, ignorant s'il existe ou non : enregistrer ses lectures pour les non-voyants. Et bien oui ! Une association existe : "L'association des donneurs de voix" (dont voici le lien, si certains sont intéressés : http://www.advbs.fr/). Cela demande un véritable engagement, mais l'idée me titille... Et visiblement ne concurrence pas les éditeurs, puisque les fichiers audio ne sont accessibles qu'aux mal-voyants...
Je voudrais enfin remercier Babelio pour ses opération "Masse critique" (http://www.babelio.com/massecritique.php), et les éditons "Le livre qui parle" (http://www.lelivrequiparle.com/) qui m'ont offert ce CD, et donc encore une fois permis d'ouvrir ma réflexion.
Je me dis d'ailleurs qu'un partenariat avec les donneurs de voix pourrait être aussi un beau projet pour Babelio ? (moi qui ne fait même pas partie de cette asso..)
:)

Morceaux choisis :
"Chaque génération croit avoir inventé la fête et la désillusion. Le désespoir ne se démode jamais, comme la nostalgie."
"Il est plus facile de briser un atome que de briser un préjugé."
"– Vois-tu ce bleu incroyable à la lisière entre la mer et le ciel ?
Le bord de son chapeau se releva à peine.
– Tu ne le regardes même pas ! A quoi penses-tu devant l’océan ?
– Je contemple un champ d’interactions ondulatoires dont la complexité me fascine."
"Moins nous possédons de certitudes, plus nous les assenons ! C'est pour masquer la panique."
"La vie n'est pas une science exacte. Un être humain est plus que la somme de ses actes. Plus qu'une simple chronologie."
"(...) était-ce la nature du monde d'être complexe ou le questionnement des hommes qui le rendait ainsi ?"
"Plus je pense au langage, plus je suis stupéfié que les gens parviennent à se comprendre."
"Le corps hurle ce que l'esprit refuse d'admettre."
"Pour ne pas se regarder le nombril, il faut en trouver un autre à contempler."
"En physique, nous essayons d'expliquer en termes simples des choses que personne ne connaissait avant nous. La poésie, n'est-ce pas exactement l'inverse ?" - Paul Dirac
"La vanité des hommes les rend sourds, mais bavards. Etape numéro un : le laissez vous expliquer la vie."
"Le génie destructeur de la famille est sans limite".
"La contradiction comme la digression est un précieux stimulant. La réflexion se doit d'être en mouvement instable, comme la vie. Si elle s'arrête, elle se sclérose, puis meurt."
"Un jour, les machines pourront résoudre tous les problèmes, mais aucune d'entre elles ne pourra en poser un".
"Au final, était-ce la nature du monde d'être complexe, ou le questionnement des hommes qui le rendait ainsi ?"
"Il a mal ? Tant mieux. C'est qu'il est encore vivant".
"C'est terrible de se sentir enfermé dans un corps étranger. A l'intérieur j'ai vingt ans."
13 août 2016

étendue intouchée de commencement du monde

La mer !
Sa seule beauté attire,
retient le regard
et donne l'impression d'une étendue intouchée de commencement du monde,
d'une puissance qui dépasse l'être humain.

[Reine Malouin]

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Photo juillet 2016
(Bénodet, Finistère Sud, au petit matin...)

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13 juillet 2016

dernière lecture : Quel effet bizarre faites-vous sur mon coeur

de Christine Orban

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2 étoiles
 
Présentation de l'éditeur :
Quelques années après sa répudiation, Joséphine la femme volage et dépensière pour certains, la bonne étoile de Bonaparte pour d'autres, blessée, humiliée, prisonnière du tourbillon dans lequel la douleur la tient, se décide à lui écrire alors qu'il est exilé à l'île d'Elbe.
Entre culpabilité et force d'âme, Joséphine se demande comment ils en sont arrivés là et retrace les épisodes les plus déchirants de leur histoire. Un destin commun interrompu un soir aux Palais des Tuileries lors d'un dîner en tête à tête, quand Bonaparte au nom de la raison d'état s'oblige à renoncer à ses plus chères affections.
Avec une empathie troublante, l'auteur de La mélancolie du dimanche et de N'oublie pas d'être heureuse devient Joséphine le temps d'un roman et nous fait partager les souffrances d'une femme abandonnée. Dans ce récit intime et bouleversant on retrouvera l'analyse des sentiments et la profondeur qui ont fait le succès de la romancière.
 
Mon sentiment au sujet de ce roman :
J'aime beaucoup l'écriture de Chistine Orban, et ici encore, cela se confirme.
Connaître les sentiments et la vie de Joséphine de Beauharnais a ici été un vrai plaisir,
mais ces écrits destinés à Napoléon traînent vraiment en longueur et en douleur. Je crois que je me suis vraiment obligée à terminer cette lecture, de laquelle j'attendais peut-être trop...
trop de pleurs et de plaintes, j'en oublie d'éprouver de la compassion...
 
Morceaux choisis :
"Je suis vieille. Ce sentiment me dérange moins qu'il ne déplaît aux autres femmes".
"La douleur ne connaît pas la dignité".
"Aussi scintillant et brodé soit-il, l'habit ne protège pas des peines".
"L'attente est une présence différée, une présence envoûtante et obnubilante, chargée d'espoir, de souvenirs".
"A trop se voir, on finit par trouver une place à celui qui n'en a pas. La place e l'ennui, la nécessité de remplir le vide".
"Je ne comprends pas qu'on puisse plonger dans le passé pour soigner quoi que ce soit. Le passé n'apporte aucun soulagement".
11 juillet 2016

mais qu'est-ce qu'une illusion ?

 

"L'âme a des illusions
comme l'oiseau a des ailes,
c'est ce qui la soutient"

une citation de Victor Hugo

 

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Collier en pâte polymère,
avec serti de perles

***

une version plus sobre :

 

2016-086CollierLeBruitDesVagues

 

***

 

et, enfin, la version "montée" du cabochon que je vous avais montrée dans un post précédent :

 

2016-073CollierLeBruitDesVagues

 

 

9 juillet 2016

le regard

" Pouvoir secret de l'attention.
Elle change le regard, l'objet, et la palpitation des sens."

(une citation d'Henri Gougaud, dans "Les voyageurs de l'aube")

 

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photo juillet 2016
(Lac de Charavines en Isère)

 

7 juillet 2016

dernière lecture : Marie

de Marek Halter

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4 étoiles
 
Présentation de l'éditeur :
" Existe-t-il une personne au monde qui ignorerait le nom de Marie, mère de Jésus, celle qui engendra le plus grand bouleversement spirituel depuis la naissance du monothéisme ? Pourtant, ce que nous en disent les Evangiles se résume à quelques versets elliptiques et mystérieux.
Durant les années nécessaires à la rédaction de ce roman, dressant le portrait de " ma Marie ", je me suis efforcé d'imaginer qui avait pu être cette Miryem de Nazareth, née en Galilée dans le chaotique royaume d'Israël en butte à l'occupation romaine. Quels liens entretenait-elle avec la résistance et l'un de ses chefs les plus populaires, Barabbas ? Quels rapports avait-elle avec les esséniens de Damas, la secte des thérapeutes ? Et avec son lointain cousin jean le Baptiste ? Né en Pologne, où le culte de Marie domine l'Eglise catholique, j'ai été depuis mon enfance fasciné par le destin de cette jeune juive à l'origine du christianisme.
Un jour il fallait bien que je parte à sa recherche. Aujourd'hui, j'aimerais partager cette histoire passionnante avec vous. " Après la trilogie consacrée aux héroïnes de la Bible, Sarah, Tsippora et Lilah, immense succès en France, traduite dans vingt-deux pays, voici Marie. C'est le roman le plus surprenant de Marek Halter, depuis La Mémoire dAbraham.
 
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Si vous voulez vous plonger dans un roman d'aventure, avec un A majuscule, ce roman est pour vous ! Quels rebondissements ! Quels caractères forgés ! Et quelle époque furieuse que celle d'Hérode !
J'ai trouvé ce roman passionnant, de la première à la dernière page, avec des personnages hauts en couleurs et, si ça rassure certains, sans orientation religieuse particulière. 
La vie d'une femme peu ordinaire à une époque où vivre était un véritable combat.
 
Morceaux choisis :
"Je ne comprends pas. Et l'on ne peut pas expliquer ce que l'on ne comprend pas. Néanmoins, ce que l'on ne comprend pas existe tout de même".
"Il y a autant de courage à subir l'injustice qu'à se battre en vain".
28 juin 2016

un monde en soi

"Dès qu'on accorde une attention soutenue à la moindre chose,
même à un brin d'herbe,

cela devient alors un monde en soi,
mystérieux, impressionnant,

d'une splendeur indescriptible."

Henry Miller

 

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Photo juin 2016

 

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