dernière lecture : la tendresse des loups
De Stef Penny
Présentation de l'éditeur :
Au Canada, à la fin du XIXe siècle.
1867. Alors qu'un terrible hiver a pris en tenaille le petit village de Dove River, un trappeur est retrouvé mort dans sa cabane, égorgé et scalpé. Dans cette communauté d'origine écossaise qui s'accroche désespérément aux convenances de la mère patrie, le choc est terrible. Surtout pour Madame Ross, qui a découvert le corps et constaté dans la foulée la disparition de Francis, son fils adoptif. Doit-elle le signaler à Donald Moody, le naïf envoyé de la Compagnie de la Baie d'Hudson, chargé de retrouver le coupable au plus vite ? Et a-t-elle raison de se méfier de ce mystérieux Sturrock, un aventurier qui compte bien récupérer un os gravé soi-disant légué par le défunt ?Incapable de croire que Francis soit l'auteur d'un crime aussi monstrueux,
Madame Ross, accompagnée de Parker, un trappeur métis, se lance dans une course poursuite éperdue...
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Alain comme Mathilde (deux excellents lecteurs, avec des approches très différentes de la lecture) auraient presque pu me décourager en me disant tous deux que c'était là un roman traînant en longueur...Heureusement, je n'ai écouté ni l'un ni l'autre ! Quel récit, quelle aventure !
Je me suis retrouvée propulsée dans le grand Nord canadien, à la fin du 19e siècle, dans une aventure digne des plus grands westerns hollywoodiens... Avec certes quelques lenteurs, mais de celles comparables au temps arrêté en pleine tempête de neige, à une époque où les heures se déroulaient probablement à une autre vitesse que les nôtres, en tout cas la vitesse qu'il me fallait justement pour me synchroniser avec un récit tel que celui-ci.
Ok, on n'est pas ici dans du grand roman littéraire. Mais plutôt invités à partager une grande et belle aventure...
Morceaux choisis :
Il arrive qu'on soit déçu du rôle qu'on joue.
On veut toujours être le héros- pas vrai ?
Si un parent choisit d'espérer, rien de ce que dira quelqu'un d'autre ne pourra l'en empêcher.
C'est ainsi que les choses se passent : le besoin mutuel, voilà ce qui pousse les gens à collaborer ; ça n'a rien à voir avec la confiance, la gentillesse ou d'autres notions sentimentales analogues.
Ça pourrait être pire. Ça peut toujours être pire.
Comment peut-on être heureux quand on est entouré de laideur ?
Ce que nous cherchons vraiment nous échappe.
Un passage un peu plus long : Je n'ai pas beaucoup pleuré au cours de ma vie, tout compte fait. Chaque vie a sa part d'épreuves (...) et pourtant j'ai toujours pensé qu'il était inutile de verser des larmes, comme si en pleurant nous supposions que quelqu'un nous verrait et aurait pitié de nous, ce qui implique également que ce quelqu'un puisse quelque chose pour nous. Or, j'ai découvert très tôt que personne ne peut rien pour nous.