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Le bruit des vagues

8 février 2014

dentelle

On ne peut jamais savoir à l'avance
où va aller se nicher le sacré

Anna Gavalda

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Photo février 2014

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6 février 2014

définition du mot baroque : rocailleux et bariolé

Petit souvenir de ce qu'elle est,
avant de la découper en petits morceaux...

LeBruitDesVaguesDSC01653

Plaque à tendance baroque, en pâte polymère
Techniques : "je m'amuse avec ce que j'ai sous la main", on va dire...
;)

4 février 2014

PaletteDeCouleurs2 >>>> Graminées

Couleur002LeBruitDesVagues

Photo janvier 2014

3 février 2014

dernière lecture : une petite robe de fête

de Christian Bobin

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4 etoiles

Présentation de l'éditeur :
On ouvre des portes, une à une. La distance qui sépare une porte de la suivante, on met des mois à la franchir, parfois des années. On est sans impatience. On va d'un pas égal, ni trop lent, ni trop pressé. La main sur la poignée tremble à peine. Dans une pièce il y a un cerisier en fleur. Dans une autre trois flocons de neige. Dans une autre encore une chaise de lumière. On reste sur le seuil, on s'efface contre la porte. On laisse entrer ce qui est bien plus grand que soi - on laisse aller le ciel auprès du cerisier, l'enfance courir jusqu'à la neige, l'ombre s'asseoir sur la petite chaise. Et puis on repart ouvrir d'autres portes, un peu plus loin. C'est une activité somnambule, faussement calme, à peine consciente.
On appelle ça : écrire.

 

Mon sentiment au sujet de ce livre :
Dès que j'ouvre un livre de Christian Bobin, j'ai l'impression d'entrer dans un monde parallèle, un univers qui est mon univers. Ses mots résonnent quelque part, dans mon inconscient, et j'entre en état de bonheur.
Vous pensez sans doute que j'en fais un peu trop... Pourtant ce n'est que pure vérité. 
C'est pour ça que, comme on le fait avec les gens que l'on aime, j'ai perdu toute objectivité concernant ces lectures. Elles sont ma petite parenthèse, mon trésor de lecture. Et j'aime y revenir. Le plus souvent possible.

 

Morceaux choisis :
"Les grands livres, les mauvais livres, les journaux, tout est bon à qui aime lire, tout est nourriture à l'affamé. D'un côté ceux qui ne lisent jamais. De l'autre ceux qui ne font plus que lire. Il y a bien des frontières entre les gens."
"L'art, le génie de l'art n'est qu'un reste de la vie amoureuse qui est la seule vie".
"Ce qui vous touche, dans cette écriture, c'est ce qui vous touche dans la compagnie des enfants : une présence vraie de tout, une manière d'être au monde qui rend le monde léger".
"Tout commence par une déclaration de guerre : je t'aime, et le reste en découle comme par une loi de chute des anges".
"La grâce ne chasse pas nos maladresses. Elle les couronne"
"La lecture, c'est sans fin. C'est comme l'amour, c'est comme l'espoir, c'est sans espoir"
"A quoi ça sert, de lire. A rien ou presque. C'est comme aimer, comme jouer. C'est comme prier".
"Les livres sont des chapelets d'encre noire, chaque grain roulant entre les doigts, mot après mot".
"Les livres aimés se mêlent au pain que vous mangez Ils connaissent le même sort que les visages entrevus, que les journées limpides d'automne et que toute beauté dans la vie : ils ignorent la porte de la conscience, se glissent en vous par la fenêtre du songe et se faufilent jusqu'à une pièce où vous n'allez jamais, la plus profonde, la plus retirée."
"Devant les livres, la nature ou l'amour, vous êtes comme à vingt ans : au tout début du monde et de vous."
"On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience".

Et puis ce passage, que j'aime particulièrement, peut être parce que j'ai l'impression que l'auteur parle un peu de moi ?... :
"Dans l'enfance, elle contemplait le ciel dans une flaque d'eau. Son coeur se prenait aux plus simples lumières. C'est cela qu'elle trouve dans l'écriture. C'est cela qu'elle trouve dans la lecture. Elle lit beaucoup, des romans. Les livres sont comme une eau de fontaine. Elle en approche son visage pour le rafraîchir. Il n'y a aucune différence entre la lecture et l'écriture. Celle qui lit est l'auteur de ce qu'elle lit."

 

Quelques mots de l'auteur, au sujet de son écriture :


1 février 2014

trouver la clé...

Ce monde est la porte d'entrée. 
C'est une barrière. 
Et, en même temps, c'est le passage."

(Simone Weil)

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Photo novembre 2013

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30 janvier 2014

terre-mer

Celles-ci sont vraiment mes couleurs,
du bleu turquoise et de l'ocre :
celles qui nous rapprochent du soleil...

2014-001BagueLeBruitDesVagues

Bague en pâte polymère
(polymère, peinture acrylique)

28 janvier 2014

PaletteDeCouleurs1 >>>> Calypso

Cette nouvelle rubrique vous inspire-t-elle ?
(moi oui...)

J'attends vos réactions !

Couleur001LeBruitDesVagues

Photo janvier 2014

26 janvier 2014

dernière lecture : Immortelle randonnée - Compostelle malgré moi

de Jean-Christophe Rufin

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Présentation de l'éditeur :
Jean-Chistophe Rufin a suivi à pieds, sur plus de 800 km, le "Chemin du Nord" jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice.
"Chaque fois que l'on m’a posé la question « Pourquoi êtes-vous allé à Santiago ?», j’ai été bien en peine de répondre. Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? On est parti, voila tout."
Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, "Immortelle randonnée" se classe parmi les grands récits de voyage littéraires. 
On y retrouvera l'élégance du style de l'auteur du Grand Coeur et l'acuité de regard d'un homme engagé, porté par le goût des autres et de l'ailleurs.

Mon sentiment au sujet de ce roman
Le pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle fait partie de ces choses qui m'intriguent, m'attirent un peu, sans doute... Une de mes amies, Paulette, part tous les ans avec une copine et reprend sa marche où elle l'avait laissée, l'année précédente. J'aime bien quand elle m'en parle : elle rencontre des personnes plus ou moins intéressantes, souffre dans ses chaussures, revient à la fois inchangée et sereine, après avoir beaucoup parlé, je crois, avec Béné. Sa quête est probablement celle de l'échange...
Jean-Christophe Rufin, lui, est parti seul, pour 900 km de marche. Il raconte, avec beaucoup d'autodérision, ses rencontres, et les anecdotes les plus intéressantes de son périple... Il a choisi le chemin du nord, le plus sauvage, celui qui longe la mer, pour rejoindre Compostelle. Son récit est franchement plaisant : on le suit, pas à pas, avec plaisir. Avec une immense sensation de liberté (qu'il semble perdre dès sa femme arrivée !).
Un témoignage tout à fait passionnant... Il en parle d'ailleurs très bien lui-même... http://www.editionsguerin.com/boutique_fr_article_367.html

 

Morceaux choisis :
"Être homme, ce serait connaître Dieu ou, à tout le moins, le chercher. L'animal poursuit sa proie ; l'être humain court après son salut."
"En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l'ai trouvé"
"Habité et vivant, le quartier historique de San Vicente est une friandise pour pèlerin désespéré."
"L'essentiel consiste à méditer sur la notion de charge et, au-delà, sur le besoin, sur l'objet."
"Quiconque marche sur le Chemin finit tôt ou tard par penser qu'il y a été condamné. Que ce soit par lui-même ne change rien : les sanctions que l'on s'impose n'ont pas moins de rigueur, souvent, que celles qu'inflige la société."
"Chacun porte en lui un nombre variable mais toujours excessif de sujets délicats : décisions procrastinées, projets auxquels on n'a pas consacré assez de temps, interrogations métaphysiques auxquelles on n'a jamais eu le courage de répondre."
"Sans doute ne suis-je pas le seul à goûter les choses et les êtres au moment où ils nous quittent. Mais j'ai poussé plus que d'autres le vice ou la gourmandise jusqu'à m'éloigner souvent de ce que j'ai de plus cher, pour en mesurer le prix. Jeu dangereux où l'on peut gagner beaucoup, mais où il y a encore plus à perdre."
"Mais c'est justement toute la force du christianisme que de tenir ce grand écart entre des formes si opposées de spiritualité. Entre les moines en leur château sacré que l'on nomme une abbaye et la plèbe de curaillons de compagne dans leurs églises sommaires qui tenaient plutôt du hangar à foin que de la cathédrale, les mêmes symboles et les mêmes rituels tendent un pont solide."

25 janvier 2014

petite mise en bouche

Une petite mise en bouche,
pour titiller votre curiosité !

;)

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23 janvier 2014

dernière lecture : Plonger

de Christophe Ono-Dit-Biot

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Présentation de l'éditeur :
Ils l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une invocation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. ».
Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s’ouvre, on l’appelle pour lui dire qu’on l’a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l’Arabie. Elle était artiste, elle s’appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour - leur rencontre, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant – et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.

Grand Prix du Roman de l'Académie Française 2013

 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je crois que je vais avoir du mal à exprimer mon sentiment... Je suis toute tourneboulée, et je crois qu'il faut que je remette doucement mes idées en place. 
Vous dire que j'ai avancé vers l'adoration totale, alors qu'au départ ma lecture était très mitigée, voire très critique, distante. Aucune envie de m'imprégner, de poursuivre : trop de clichés, d'étalage de connaissances dans tous les domaines, y compris linguistique : on finit par se sentir ridiculement inculte, c'est vexant, à la fin ! 
Sauf que "Monsieur" se fait durement remettre à sa place par les gens, par la vie, et il en prend même plein la figure. Tellement violemment qu'il en perd sa superbe et devient humain, fragile, enfin accessible, aurais-je envie de dire. Parce que vient alors le moment où il devient possible d'aborder les choses simples, un monde où l'instant compte, où l'on ne cesse de s'émerveiller… L'auteur, par un tour de passe passe, nous hypnotise jusqu'à nous donner cette impression d'être au cœur des choses. Voir souffrir César nous désole et nous touche, profondément. Le voir aimer jusqu'à ce point de non-retour est très émouvant. Très dur à contempler, sinon impuissants...
J'ai aussi aimé ce roman qui aborde, l'air de rien, de nombreuses préoccupations contemporaines, qui met le doigt sur l'art, sur la fragilité de la vie et de l'amour. Sur la vie sous-marine qui nous propulse dans un autre monde, cela me donnerait presque envie d'y retourner faire un tour, dans ce monde subaquatique merveilleux, même si j'ai une peur viscérale de l'eau...
Plonger, quel titre inspiré ! 
Parce que oui : ici on plonge, littéralement, vers un univers qu'il ne sera plus jamais possible d'oublier.

J'ai bien aimé l'analyse de Leiloona Bricabook, qui aborde sa lecture avec un autre regard (également enthousiaste). 

 

Morceaux choisis :
"Dans la vie, n'attends pas que le destin te prenne en charge. Le destin te regarde, il sera séduit s'il te voit entreprendre, il sera bon compagnon et te filera un coup de main, mais c'est à toi de faire le premier pas. Même si c'est absurde."
"C'est fou ce que l'argument professionnel rassure les gens quand leur conscience leur dit que ce qu'ils ont fait n'est pas bien. C'est fou ce que ça les empêche de se rebeller, aussi..."
"La plupart des gens, autour de moi, portaient des casques. Certes, pour la musique, mais quand même, des casques, comme s'il fallait se retrancher du monde pour pouvoir le supporter."
"Les réseaux sociaux nous serinaient le mot "partage", nous faisant croire aux mirages d'un monde où tout serait mis en commun, alors que c'était tout le contraire".
"Il semble que l'être humain s'épuise aux yeux de l'autre comme s'épuisent les gisements d'or. On ne trouve plus d'or en l'autre, alors on le quitte".
"On méprise le mot "spécialité". Mais tant que ce mot existera, cela suffira à nous faire comprendre que le monde est encore divers".
"Quelle est son histoire ?" demanda ta mère, que j'aimais aussi pour ça : elle mettait de l'humain dans tout. Chaque homme, chaque femme avait une histoire, un drame, un bonheur qui expliquait sa façon d'être".
"Un artiste n'a pas à parler. L'oeuvre parle d'elle-même".
"Je ne crois pas, en effet, que notre époque puisse se raconter sous la forme d'un roman. Il faut un minimum de narration, et ce monde-ci, toujours entrecoupé par la réception d'un SMS, d'un mail, ne raconte plus grand chose dans la longueur. La seule chose qui y soit continue, c'est l'interruption".
"Terrible quand même, cette non-réciprocité de l'émotion, ces coups de foudre individuels".
"Notre corps ne s'arrête pas à notre corps".
"On ne décide pas du sommeil. Il vient, ou il  ne vient pas".
"[...] dit qu'il poursuit ce moment de notre vie où l'on n'a pas de doutes, où l'on ne juge pas, où il y a juste à accepter le monde, à vivre simplement les choses comme elles sont. Il a même une définition de l'art que je trouve très belle : "L'art est cette quête permanente de l'effacement de l'anxiété".
"La vie, pour moi, c'est sans les hommes, sans les cornets de glace, les parasols, la bière, les sandwichs. La nature libérée de l'humanité..."
"Je t'aime, Paz", ai-je dit. Elle a répondu : "Ce que tu viens de dire est très grave".
"[...] Dans le domaine de l'art, on aime toujours pour des motivations privées. Parce que les œuvres, qu'elles soient filmiques ou graphiques, remuent des choses en vous".
"Mais il faut bien quelqu'un pour la regarder, la nature".
"Remets-toi, sans cesse, dans le chemin de l'essentiel. Balance le reste. La vie est trop courte".
"La presse [...] c'est la parole à l'état de foudre ; c'est l'électricité sociale".
 

 

Ouah ! Christophe Ono-dit-Biot a exactement les traits que je donnerais à César (le héros du roman "Plonger"). Le voici, présentant les raisons qui pourront vous pousser à lire, vous aussi, ce magnifique roman.

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