Agathe Hochberg
RÉSUMÉ DU LIVRE
Lorsqu’Ariane et Justine se rencontrent, rien ne peut laisser présager qu’une forte amitié va naître entre elles : la première est parisienne, mariée " par intérim " à un absent chronique et pleine de doutes sur son couple. La seconde est new-yorkaise, juive, adepte des cuites au Saké et désespérément célibataire. Mais ce serait sans compter sur l’appui du sujet de discussion universel : l’Amour ou pourquoi hommes et femmes s’opposent. Par email interposés, les deux jeunes femmes vont confier leur quotidien, d’un point de vue ironique mais plein de sincérité. Une correspondance transatlantique qui met définitivement " Bridget Jones " au placard. Ce thème souvent abordé dans les romans " à l’eau de rose " prend ici un sérieux coup de jeune. Et cela ne déplaira pas au lecteur. Tous les ingrédients sont présents pour faire de ce livre un véritable témoin de la société mais surtout de l’amour au 21ème siècle. Tour à tour, famille, hommes et amis sont malmenés par la parole aisée, acerbe et pleine d’humour de ces deux trentenaires. A ne pas confondre avec un recueil pour les ultra-féministes : hommes et femmes se reconnaîtront certainement dans ces discussions d’un réalisme déconcertant.
Mes réflexions, autour de ce roman :
Un roman idéal pour la période estivale (il se lit d’une traite), qui mesure l'importance de l'amitié, et analyse le malaise des trentenaires victimes du célibat. Ce roman nous fait doucement sourire, car on retrouve des situations qui nous rappellent notre vie… (je pense, pour ma part, au premier paragraphe du livre, que j’ai inséré dans les citations…).
Par contre, les passages sur la femme mariée, qui se délaisse (sous prétexte de ne plus se pomponner pour un oui et pour un non) me semblent décalés et globalement, j’ai quand même du mal à me sentir concernée par les préoccupations de ces 2 héroïnes.
Extraits du livre :
"Du ski?" Certainement pas. Je n'ai pas appris quand j'étais enfant ; la première fois que je suis montée sur des skis, j'avais dix-sept ans ; c'est fou ce que la conscience du danger peut gâcher le plaisir. Pourtant j'ai fait des efforts, mes amis se sont relayés pour m'apprendre et docilement, je plantais mon bâton, je pliais les genoux ... tandis que des gamins de quatre ans me dépassaient tout schuss. (…) Jamais passé autant de temps à m'habiller et me déshabiller. S'habiller, et se déshabiller ; monter, descendre : pas mon truc. Et il fait froid là-bas, très froid. J'ai horreur du froid, quand j'ai froid je me sens toute petite. l Je ne sais pas comment je fais, mais je m’arrange toujours pour tout remettre au lendemain, et pourtant, j’arrive à faire pas mal de choses. Un paradoxe, sûrement. l Je n’aime pas tellement l’art contemporain, (…) j’ai vraiment l’impression de détonner au milieu de tous ces gens à qui un dégradé de bleu inspire tant d’interprétations. l Quand suivre la mode revient à porter uniforme, c’est plutôt pathétique.
J'ai aussi lu "Maman les p'tits bateaux", de Claire Mazard, qui traite de l'inceste, et qui est destiné aux enfants de 10-11 ans (pour voir si mes filles pouvaient le lire aussi...). Ben moi, j'aime autant qu'elles lisent cela un peu plus tard. C'est très dur, et à mon avis ce livre peut être trop troublant pour des enfants de cet âge-là....