Tiens !
Cela me rappelle la mercerie de Maman
avec ses échantillons de laine
de toutes les couleurs...

Et puis, aussi ce texte,
de Yann Thiersen,
que je trouve incroyable
et, va savoir, peut-être même visionnaire...

Vois le vent, il n'y aura plus d'hiver.
C’est nouveau : je crois c'est tombé hier.
Dans les villes, des ventes s'organisent :
des montagnes de pulls.
Dans les villes, des vagues vont, se pressent
et investissent, et investissent
dans la laine devaluée.
Alors voilà…
il n'y aura plus d'hiver
Et pourquoi ?
C'est plus rentable, on pense.
Dans les villes,
les gens s'endorment un peu
sous un soleil
de plomb.
Dans les villes,
des vagues vont, se pressent
et investissent toujours,
dans la laine
devaluée.

Pour voir l'objet en grand, c'est par ici
Profitez-en pour visiter l'album entier :
peut-être y figurent des marque-pages
que vous n'auriez encore pas vus ?

Les yeux de Morgane-La-Fée-du-fond-des-bois
aimeraient garder
tout leur mystère...
Les voilà voilés,
dévoilant pourtant leur limpidité
dans un monde
où la modernité fait désormais fureur :
Code-barre ou fleur polymérisée,
plastique archi-toc et jolis poissons mercurisés.

Mais où donc est le Naturel dans tout ceci ?

...Heureusement restera toujours la part du rêve
et de l'imaginaire

Collier et boucles d'oreilles assorties en pâte polymère

bons mots interceptés
au hasard d'une conversation :

"Ce qui passe ne revient pas."

ça m'a juste rappellé un "truc",
qu'on nous expliquait au lycée,
et qui disait, je m'en souviens :
"Cueille le jour".
ça avait alors, dans mon esprit, plutôt rapport au temps,
mais, à cette époque-là, qu'est ce que je n'étais pas concernée !

Maintenant que j'y réfléchis,
je sais que c'est aussi ainsi que fonctionne mon imaginaire :
une idée non-appliquée dans la foulée s'évapore si vite...
L'esprit est volatile, vagabond, rebondissant,
comme l'est la non-maîtrise du temps qui s'emballe,
et nous (re)modèle contre notre gré...

Alors vite, vite,
s'appliquer à faire du mieux qu'on peut
tout ce que l'on a dans la tête,
(cela même si l'on a encore tout notre temps !)
et devenir soi-même (oh le joli mot...)
épicurien.

bague tout polymère

Un cabochon serti, très lumineux sur une peau bien bronzée.
Un beau bijou, je crois, à porter en bord de mer.
Il est aux couleurs de ma Bretagne...

(collier en polymère et perles de rocailles,
monté sur support rigide)