si c'était ça, la vie...
on dit...
ce vers quoi l'on marchait
« Il arrive qu'on interrompe une promenade,
oubliant même ce vers quoi l'on marchait,
pour s'arrêter sur le bord de la route
et se laisser absorber totalement par un détail.
Un grain du paysage. Une tache sur la page.
Un rien accroche notre regard et nous disperse soudain aux quatre vents,
nous brise avant de nous reconstruire peu à peu.
Alors la promenade se poursuit,
le temps reprend son cours.
Mais quelque chose est arrivé.
Un papillon nous ébranle, nous fait chanceler,
puis il repart.
Peut-être emporte-t-il dans son vol une infime partie de nous,
notre long regard posé sur ses ailes déployées.
Alors, à la fois plus lourds et plus légers,
nous reprenons notre chemin. »
Carole Martinez dans « Le cœur cousu »
Miroir en pâte polymère
(toutes techniques associées)
30 cm X 30 cm environ
(un clic sur la photo pour voir "en grand")
Cette création est disponible en boutique.
N'hésitez pas à me contacter
cueillette
Ben voilà !
"Ils" se moquent de moi
parce que je suis encore revenue de la plage
avec "des choses" dans mon sac.
Du bois flotté !
Il est beau, non ?
Prochain bijou ?
Prochain tableau ?
Prochain rien du tout, peut-être... :
juste l'ébauche d'un rêve,
d'une éphémère projection...
*
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***
"Pour moi, le rêve est une sauvegarde
contre la monotonie et la médiocrité de l'existence,
le libre délassement de l'imagination créatrice
grâce auquel celle-ci peut entremêler toutes les images de la vie
et rompre, par un joyeux jeu d'enfants,
la perpétuelle solennité de l'adulte.
(Une citation de Novalis)
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France-Inter, dans son émission "Partir avec" donne la parole à un philosophe contemporain, Bertrand Vergely, auteur d'un ouvrage sur l'émerveillement.
Je vous propose de l'écouter avec moi ?
(Vous ne risquez pas grand chose d'essayer, et, promis, son "discours" fait un bien fou...)
le chant des galets
C'est le chant des galets
qui enseigne la manière de bâtir un mur...
Et quand un galet ne se trouve pas bien dans un mur,
le mur ne se trouve pas bien debout
Une citation de Pierre Jakez Hélias,
dans "les autres et les miens"
Parmi ses romans, "la nuit singulière" m'avait fascinée...
(tandis que je n'ai jamais réussi à finir "le cheval d'orgueil")
J'étais lancée pour la confection des galets,
et j'avais envie de tenter le "faux turquoise"...
Le résultat ? A vous de me le dire !
Galet
Décor pâte polymère
(celui-ci provient du Drac,
un peu trop lisse, la pâte a eu du mal a adhérer...)
Et puis (vous commencez à bien me connaître...),
avec les restes-des restes
(et cette fois vous serez tranquilles :
il n'y en a plus, ne serait-ce qu'une miette) :
dernière lecture : Tout le monde est occupé
de Christian Bobin
Présentation de l'éditeur :
"Je m'appelle Manège, j'ai neuf mois, et je pense quelque chose que je ne sais pas encore dire. Entrer dans ma tête. Mon cerveau est plié en huit comme une nappe de coton. En huit ou en seize. Déplier la nappe, voilà ma pensée de neuf mois : d'une part, les coccinelles n'ont pas bon goût. D'autre part, les ronces brûlent. Enfin les mères volent. Bref, rien que d'ordinaire. Il n'y a que le naturel dans ce monde. Ou si vous voulez, c'est pareil : il n'y aque des miracles dans ce monde."
Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est simple : c'est exactement comme ça que je voudrais aimer, comprendre, dessiner, regarder, dire, faire, écrire, penser, rêver.
Je voulais un livre qui me fasse du bien, et m'aère un peu la tête : je l'ai encore une fois trouvé auprès de Christian Bobin.
Et maintenant... je crois que je vais le relire dans la foulée, et le déguster, au lieu de le dévorer comme je viens de le faire.
Envie de dire "merci, merci, merci". ;)
Morceaux choisis :
"Vivre est si rapide. Il faut bien mettre un peu d'enthousiasme là-dedans, non ?"
"Je n'avais jamais vu un aussi bel homme. Il était seul, et la solitude fait beaucoup pour la beauté".
"Parfois l'amour est si fort qu'il n'y a rien à faire : on peut très bien aller, en toute conscience, vers son malheur".
"Je ne fais pas que chanter : j'écoute aussi la conversation du tilleul avec le vent. Le fou rire des feuilles dans la petite brise du soir est un bon remède contre la mélancolie".
"L'amour prend la pensée et la prend toute".
"Une tribu ce n'est pas n'importe quoi. C'est de la chaleur, du rire, et du temps merveilleusement perdu".
"Les choses qui arrivent dans la vie basculent tôt ou tard dans les livres. Elles y trouvent leur mort et un dernier éclat".
"Pour parler, il ne suffit pas de parler, il faut aussi être entendu".
"Dire la vérité : une toute petite part de la vérité, une miette de vérité - ce genre de miette qui gratte entre la peau et la chemise, qui se faufile entre les draps et détruit le sommeil".
Une belle découverte parallèle
avec un magnifique dessin de Pierre Mornet sur la une du roman.