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Le Soleil des Scorta
de Laurent Gaudé
Résumé du livre
Les Scorta vivent
pauvrement à Montepuccio, un petit village d'Italie du sud. Leur lignée
est fondée sur un viol, donc née dans l'opprobre, mais ils ont fait
voeu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie
leur laisserait en héritage. En dehors du modeste bureau de tabac
familial, ils n'ont rien de matériel mais seulement un souvenir, une
expérience, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie... ou encore
un secret. Un secret comme celui que la vieille Carmela confie à
l'ancien curé de Montepuccio...
Prix Goncourt 2004
Mon sentiment
Un
vocabulaire précis, une écriture nourrie au soleil du sud, une vivacité
dans le ton… ce roman aborde à la fois la passion, la vengeance, la
fierté et la misère. L’histoire, à la fois terrible et touchante,
avance par touches très brèves, pour finalement relater avec pertinence
des drames universels… Emouvant.
Un extrait du site evene.fr : Ce
roman nous fait vivre une histoire qui éveille quelque part en nous une
réflexion sur la vie, sur les vies qui se succèdent de génération en
génération. Est-ce que notre destin est marqué d'avance et suit-il un
chemin tout tracé ? Est-ce que notre vie fait partie intégrante
d'autres vies ? Est-ce que tout cela est écrit et que nous n'y pouvons
rien ?
A lire, du même auteur : La mort du roi Tsongor
Citations :
«
Les hommes, comme les olives, sous le soleil de Montepuccio, étaient
éternels. » - « Les femmes ont des yeux plus grands que les étoiles.» -
« En Italie il y a autant de voyages que de régions. On ne fait
vraiment pas le même voyage selon l'endroit où l'on va et le sud est
extrêmement dépaysant » - « Le vent souffle. La nuit nous entoure.
Personne ne nous entend que les pierres sur lesquelles ricochent nos
voix. Nous sommes assis sur un bois maltraité par les années. Ces
planches vernies ont entendu tant de confessions que la douleur du
monde les a patinées.» - « Nous sommes nés du soleil, Elia. Sa chaleur,
nous l'avons en nous. D'aussi loin que nos corps se souviennent, il
était là, réchauffant nos peaux de nourrissons. Et nous ne cessons de
le manger, de le croquer à pleins dents. Il est là, dans les fruits que
nous mangeons, Les pêches, Les olives. Les oranges. C'est son parfum.
Avec l'huile que nous buvons, il coule dans nos gorges. Il est en nous.
Nous sommes les mangeurs de soleil. »