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Le bruit des vagues

4 octobre 2015

dernière lecture : J'étais là avant

de Catherine Pancol

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2 etoiles

Présentation de l'éditeur :
Elle est libre. Elle offre son corps sans façons. Et pourtant, à chaque histoire d’amour, elle s’affole et s’enfuit toujours la première. Il est ardent, entier, généreux. Mais les femmes qu’il célèbre s’étiolent les unes après les autres.
Ces deux-là vont s’aimer. Il y a des jours, il y a des nuits. Le bonheur suffocant. Le plaisir. Le doute. L’attente. Mais en eux, invisibles et pesantes, des ombres se lèvent et murmurent : « J’étais là avant. »
Des mères qui les ont aimés ou trahis, qui ont rêvé, souffert, espéré. Des mères qui vivent encore en eux et les empêchent d’aimer. On n’est jamais tout seul dans une histoire d’amour.
On est tous les autres et toutes les autres qui ont aimé avant nous.
J’étais là avant est le roman d’une femme qui se libère de ses démons. Qui nous libère de nos démons…

 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
J'avais promis, juré, craché que l'on ne m'y reprendrait plus.
Mais alors, il faudrait que je ne lise pas, "juste pour voir..." la toute première page. Parce que l'écriture de Catherine Pancol, j'ai un mal fou à y résister. ça me fait exactement pareil avec une tablette de chocolat (au lait). Juste un carré. Et puis, finalement, la tablette entière y passe, et je suis écoeurée.
C'est tellement dommage... Je suis, encore une fois, terriblement déçue. Par l'histoire. Alors que la plume est divine... (comme en témoigne la longue liste de morceaux choisis...) Mais qu'est-ce que l'on peut tourner en rond, pour même se retrouver au point de départ (et puis, j'avoue, j'ai "sauté" plein - plein de pages).
Et je ne comprends pas, vraiment, ce qui ne fonctionne pas dans les récits de Catherine Pancol, mais à chaque lecture, cela se confirme : il manque un ingrédient.
Ou alors j'aurais du m'arrêter après la première page : elle était tellement prometteuse...

 

Morceaux choisis :
"Aimer, c’est prendre l’autre dans sa totalité".
"Je me souviens : la première fois que je t’ai rencontré, je ne t’ai pas vu…
Je ne t’ai pas vu.
Tu étais là, pourtant. Je t’ai serré la main, je t’ai dit « bonjour » très gentiment sans doute, avec mon grand sourire, celui que j’ai quand je fais connaissance, un sourire en préfabriqué, une forme de politesse anonyme. Un laissez-passer pour que passent les gens et qu’ils me laissent dans mon indifférence. Nice to meet you et du balai.".
"On est responsable de ces mots-là. Il ne faut pas se plaindre, après, de les avoir prononcés. On est responsable de ses mots. Il faut apprendre à être vigilant. C’est de ta bouche que sortent ces mots ennemis, ces mots qui te défigurent. Ne reproche rien aux mots. Ils sont là parce que tu les as laissés être là et, petit à petit, ils prennent toute la place. Je vais te dire, ils prennent même ta place et parlent en ton nom…"
"Soudain, tu t’es levé. Tu as regardé ta montre et tu es parti.
Je me suis dit il a une copine, une femme dans sa vie, elle l’attend et il va la rejoindre. Ils ont rendez-vous. Il est venu pour tuer le temps avant de la retrouver. Une seconde, j’ai envié cette femme d’avoir un homme si ardent, si entier, si vrai, une seconde, j’ai regretté que cet homme-là ne soit pas pour moi, pour moi qui l’avais eu si entier, si ardent, si vrai pendant quelques instants, et puis j’ai pensé c’est la vie, c’est comme ça.
Je t’ai regardé partir".

"La vérité se niche toujours dans les détails".
"Le désir nous dilate, nous permet d’occuper un espace plus grand que celui qui nous est alloué".
"L’amour la rendait aimante. L’amour est un fluide qui circule d’un être à l’autre en faisant des détours."
"L’apparence est la forme qu’empruntent les gens pour que les autres ne les voient pas. Ne devinent pas leur malaise intérieur."
"La vie des autres est un champ d’observation infini où les détails engrangés vous permettent d’avancer en vous-même comme dans une enquête criminelle. On ne s’ennuie jamais à contempler l’heur ou le malheur d’autrui tant il vous renseigne plus efficacement que n’importe quel docteur de l’âme sur vos propres désordres. Tant il est vrai aussi que ce qui vous saute aux yeux, vous irrite ou vous tord les entrailles est le reflet exact de vos propres manques, défauts ou souffrances que vous vous obstinez à nier, à mettre de côté."
"Ce doit être ça, l’amour : quand le regard de l’autre voit en vous ce que vous ne voyez pas vous-même, l’extrait comme une pépite dorée et vous l’offre."
"De l’enfermement naissent souvent de nouveaux talents pourvu que l’âme soit astreinte à des travaux humbles et précis." 
"Une voiture ne vrombit pas. L’orage ne gronde pas. L’hiver ne dépose pas son blanc manteau de neige, l’angoisse n’étreint pas les cœurs. Interdit, interdit, interdit ! Montrez-moi la sécheresse en me décrivant les ornières de la route, la pluie en me faisant patauger dans la gadoue, le trac en faisant bégayer le narrateur, la soumission dans l’inclinaison d’une nuque, la convoitise dans des yeux allumés et rétrécis. Des attitudes, des images, des sons et des odeurs ! Et l’émotion débordera. Elle jaillira des détails que vous aurez extirpés de votre mémoire, du regard que vous portez sur ce qui se passe autour de vous. Votre regard !"

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1 octobre 2015

traces

"Pour désirer laisser une trace dans le monde,
il faut en être solidaire".

Simone de Beauvoir

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Photos été 2015
(un clic sur la photo pour voir en grand)

26 septembre 2015

En tout cas, j'essaie...

J’entends... et j’oublie,
Je vois... et je me rappelle,
Je fais... et je comprends.

Confucius 

 

2015-036CollerLeBruitDesVagues

Collier en pâte polymère

23 septembre 2015

le bruit des vagues : un océan vivant...

Je ne puis regarder ceci sans frémir
de bonheur,
de tristesse.
L'océan est en résonance avec chacun d'entre nous, 
l'océan est la vie.

Combien de temps encore ?

***

Chaque prise de vue est époustouflante
et ne vous laissera sans doute pas indemne...

 

 

Et puis,
parce je pense que certains endroits sont sacrés, 
parce que si, vous aussi, aimez la Bretagne,
aidez les Bretons dans leur mobilisation pour sauver la baie de Lannion
en partageant cette pétition (clic)
Mais surtout : signez...

12 septembre 2015

dernière lecture : Amours

de Léonor de Recondo

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4,5 etoiles

Présentation de l'éditeur :
Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d’une maison bourgeoise, dans un bourg cossu du Cher, pour laisser s’épanouir le sentiment amoureux le plus pur – et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un notaire, à prendre en mains sa destinée. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l’héritier Boisvaillant tant espéré.
Comme elle l’a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s’apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire n’a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches.
Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l’enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s’éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles…
Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d’un sentiment qui balayera tout.
Ce livre est récompensé par le grand prix RTL-Lire 2015 et par le prix des libraires 2015.. 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Magnifique roman ! 
Et je pèse mes mots.

Pour une fois, je copie-colle un commentaire de lecture (Babelio, par MachaLoubrun), qui dit exactement ce que j'aurais voulu écrire  :
Au début du siècle dernier, dans une maison cossue du Cher, Madame, Monsieur, la bonne et l'enfant…
Ne bâillez pas d'ennui, il ne s'agit pas d'un vulgaire petit drame bourgeois mais d'Amours. Oui, d'Amours. Bien entendu le mariage entre Victoire et Anselme a été arrangé et Céleste n'est qu'une bonne à tout faire. Comme Victoire est dégoutée par les moments intimes avec son mari, Anselme monte de temps en temps dans la chambre de Céleste, histoire de satisfaire un désir pressant…Céleste ne veut pas perdre sa place, alors elle ne dit rien.
Les deux femmes ont pourtant des points communs, l'innocence, la solitude et des vies corsetées par la religion et les conventions sociales. Céleste tombe enceinte, l'enfant deviendra celui que le couple attendait désespérément depuis cinq ans. C'est Victoire qui en a décidé ainsi. Derrière les murs épais des maisons bourgeoises les secrets et la morale cloisonnent bien hypocritement les vies, mais les deux femmes vont se rapprocher, s'aimer, voler un peu de liberté, découvrir leurs corps et leurs désirs… C'est inattendu, beau, c'est une passion pleine de fraicheur et de douleurs contenus qui nous rappelle combien la vie était dure pour les femmes à cette époque là. 
D'une écriture simple et délicate Léonor de Recondo met en musique l'éveil à la sensualité et la maternité des deux femmes. L'auteur est d'ailleurs une musicienne de talent et lorsque Victoire renait en se mettant au piano ou lorsque Céleste se réfugie dans l'orgue de l'église paroissiale, on sent vibrer leurs âmes.
Deux portraits lumineux et attachants dans un roman particulièrement touchant.

Morceau choisi :
"De la vie, on ne garde que quelques étreintes fugaces et la lumière d'un paysage."
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6 septembre 2015

les mains, la tête et le coeur

Celui qui travaille avec ses mains est un ouvrier manuel,
Celui qui travaille avec ses mains et sa tête est un artisan,

Celui qui travaille avec ses mains, sa tête et son cœur est un artiste.

St. François d’Assise

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Photo Juillet 2015
Côtes d'armor

4 septembre 2015

pour toi

"Quand tu donnes,
donne avec joie
et en souriant."

une citation de Joseph Joubert

2015-039ColliereBruitDesVagues

Collier en pâte polymère

1 septembre 2015

dernière lecture : Le détroit du loup

d'Olivier Truc

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3,5 etoiles


Présentation de l'éditeur :
Hammerfest, petite ville de l’extrême nord de la Laponie. Les bords de la mer de Barents, le futur Dubai de l’Arctique… Tout serait parfait s’il n’y avait pas quelques éleveurs de rennes…
L’histoire se déroule au printemps, quand la lumière ne vous lâche plus, obsédante. Autour du détroit du Loup qui sépare l’île où se trouve Hammerfest de la terre ferme, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le détroit à la nage, un incident provoque la mort d’un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d’un rocher sacré qui doit être déplacé pour permettre la construction d’une route longeant le détroit. Et les morts étranges se succèdent encore.
À Hammerfest, les représentants des compagnies pétrolières norvégiennes et américaines ont tout pouvoir sur la ville, le terrain constructible est très convoité, ce qui provoque des conflits avec les éleveurs de rennes qui y font paître leurs animaux l’été.
Les héros de ce grand centre arctique de la prospection gazière sont les plongeurs, trompe-la-mort et flambeurs, en particulier le jeune Nils Sormi, un plongeur d’origine sami.
Klemet et Nina mènent l’enquête pour la police des rennes. Mais pour Nina, troublée par les plongeurs, une autre histoire se joue, plus intime, plus dramatique. Les jeunes plongeurs qu’elle découvre lui rappellent ce père scaphandrier qui a disparu depuis son enfance. Subissant cette lumière qui l’épuise, elle va partir à la recherche de ce père mystère, abandonnant Klemet à sa mauvaise humeur, à ses relations ambiguës avec son ombre.
Et c’est une police des rennes en petite forme qui va faire émerger une histoire sombre venue des années 1970, dévoilant les contours d’une patiente vengeance tissée au nom d’un code d’honneur venu d’un autre monde, montrant à quel prix a été bâtie la prospérité de la région.
Deuxième roman d’Olivier Truc, Le détroit du Loup confirme les talents de raconteur d’histoire de l’auteur et sa capacité à nous emmener sur des terrains insoupçonnés.

 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Quel beau roman ! Très bien écrit, avec de nombreux rebondissements inattendus, des réflexions sur l'accès au modernisme dans des sociétés ancestrales, sur la folie pétrolière, le tout dans un rythme d'écriture un peu lent : probablement celui de la vie en Laponie. Voilà un récit marquant, que je ne suis pas prête d'oublier, avec de magnifiques découvertes et rencontres.
Olivier Truc, dans ses pages, nous parle un moment de Mari Boine, chanteuse norvégienne d'origine Saami (peuple phare du roman), que je connaissais déjà. Ecoutez-là chanter ! Vous saurez quelles hommes et femmes j'ai côtoyés pendant mon incroyable lecture... (c'est par ici - clic)
Heu... et puis vous avouer que, grâce à lui, je sais désormais exactement où situer la Laponie sur une carte...

 

Morceaux choisis :
"Est-ce que l'on croit encore au sacré ? A ce qui nous dépasse ? Les gens croient à ce dont ils ont besoin de croire pour survivre".
"Nous devons être capables de vivre ensemble, c'est le seul enseignement de la toundra. L'homme solitaire est comme le loup. Il fait peur aux hommes, et les hommes se vengent de lui."
"Les autres... Et il va leur rester quoi ? Ils disent qu'élever des rennes n'est pas un métier mais un mode de vie. Ils en font une question d'honneur. Ils sont tellement fiers. L'honneur, ça ne fait pas bouffer.
Sormi regardait les montagnes, à leurs pieds et prit un air songeur.
- Non, ça ne fait pas bouffer... (...) mais ça a de la gueule."
"Il (l'homme) se bat contre lui-même, jour après jour, heure après heure, il n'a pas de pire ennemi."
"Sur la toundra, c'est jamais bon de trop imaginer. Ca énerve les esprits."
"Vous êtes Norvégienne non, alors faites-moi plaisir, n'oubliez jamais comment votre pays s'est enrichi. En risquant délibérément la vie de plongeurs hier et en bafouant les droits de vos Sami aujourd'hui."
30 août 2015

il existe un monde

"Il existe un monde
au delà des mots".

Audur Ava Olafsdottir
dans L'embellie

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photo août 2015
Côtes d'armor

23 août 2015

qu'y a-t-il de vraiment précieux ?

"Nous perdons tous, sans cesse, des choses qui nous sont précieuses (...). 
Des occasions précieuses, des possibilités, 
des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. 
C'est cela aussi, vivre."

Une citation de Haruki Murakami,
dans Kafka sur le rivage

2015-042CollierLeBruitDesVagues

Collier en pâte polymère

 

 

PicsArt_12-20-10


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