dans l'infini
un modèle
l'éveil
"Jamais je ne m'habituerai au printemps.
Année après année, il me surprend et m'émerveille.
L'âge n'y peut rien, ni l'accumulation des doutes et des amertumes.
Dès que le marronnier allume ses cierges
et met ses oiseaux à chanter,
mon coeur gonfle à l'image des bourgeons.
Et me voilà de nouveau sûr que tout est juste et bien,
que seule notre maladresse a provoqué l'hiver
et que cette fois-ci nous ne laisserons pas fuir l'avril et le mai."
Une citation de René Barjavel
dans "La faim du tigre"
Photo février 2015 :
la naissance du printemps
et vous, qu'en pensez-vous ?
La montagne c'est haut,
mais honnêtement, c'est tout.
En bas tu regardes en haut,
et en haut tu regardes en bas."
Une citation de Jean-Marie Gourio
(Brèves de comptoir, 1988)
Photo février 2015,
depuis une des fenêtres de ma maison.
La montagne, sur cette photo, est juste derrière les nuages.
Très haute.
Très loin.
Il n'y a plus qu'à l'imaginer,
sans se tordre le cou (ni l'esprit...)
Comme ça, on regarde où on veut !
un état d'être
Avant/Après.
Rien n`est changé en apparence.
L`arbre, l`oiseau, le vent.
Rien n`est changé en réalité.
L`arbre, l`oiseau, le vent.
Et pourtant désormais tout est différent.
Ce qui était, au début, devant les yeux,
les yeux maintenant le SONT aussi :
l`arbre, l`oiseau, le vent.
Une citation de Christiane Singer
Photo février 2015
(rameau de gui)
admirer
je fais partie de ce monde
"Il m’arrive parfois de penser
que je suis les saisons,
le mois de janvier, le mois de mai, le mois de novembre :
que je fais partie de la boue,
(de la neige)
du brouillard
et de l’aube."
Virginia Woolf, dans "Les vagues"
Photo février 2015
(La Ruchère, dans le Vercors, en Isère)
***
C'est étonnant... Ce mot "Vercors" déclenche immédiatement dans mon esprit les notes d'une chanson : celle d'Alain Bashung, "La nuit je mens".
Je vous propose d'écouter une version qui m'a troublée (par Guilhem Valayé). J'espère qu'elle vous séduira autant que moi (même si, et j'en suis désolée, vous devrez subir quelques publicités avant...)
le nez en l'air
"C'était beau et sauvage.
Et je pensai que tout le monde aurait dû se précipiter dehors,
les voitures auraient dû s'arrêter, les portières s'ouvrir,
les chauffeurs et les passagers descendre le nez en l'air
et le regard étincelant de curiosité et avide de beauté."
C'est un passage de mon roman en cours,
de Karl-Ove Knausgaard, "La mort d'un père",
que j'avais envie de partager avec vous, ce soir
(la photo est prise du coin de la maison, en regardant vers La Sure (Chartreuse).