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Le bruit des vagues
26 juillet 2010

dernière lecture : Inès de mon âme

d'Isabel Allende

AllendeIsabelInesDeMonAme

Présentation de l'éditeur
Inés Suarez est une héroïne au destin extraordinaire et peu connu.
Au milieu du XVIe siècle, cette jeune et belle couturière participe à la conquête du royaume du Chili. Embarquée pour le Nouveau Monde sur les traces de son mari parti chercher fortune de l'autre côté de l'Atlantique, elle apprend sa mort en accostant au Pérou après une traversée mouvementée. Une nouvelle vie commence : Inés se joint à une troupe de conquistadores en route pour le Chili. Dans ce roman épique, l'amour accorde une trêve à la violence d'une époque historique tourmentée.
Après "Fille du destin" et "Portrait sépia", un nouveau grand roman d'Isabel Allende.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Oserai-je l'admettre ? ...ce roman m'a déçue. Moi qui adore Isabel Allende... Comment en suis-je arrivée là ?
Pourtant, tout y est, semble-t-il : la trame historique (avec des héros ayant vraiment existé), les rebondissements rocambolesques, le courage, le sang versé, la violence des combats, l'amour, les trahisons.
Mais surtout ce regard de femme sur la conquête des pays d'amérique latine au temps des conquistadores, avec une belle dimension historique, qui sera probablement ce qui aura le mieux su me tenir en haleine.
Et puis Isabel Allende, qui garde malgré tout ce magnifique talent de conteuse. Mais ici, je dirais "efficace et instructive", sans, cette fois, ce petit "plus" qui aura su, en d'autres récits, si bien me chambouler.. J'en attendais sans doute trop...
...Et puis, soyons honnête, la couv (titre et illustration) m'avait, dès le premier regard, semblée "too much". Non ?

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14 juillet 2010

dernière lecture : l'échappée belle

de Anna Gavalda

GavaldaAnnaL__chappee_belle

Présentation de l'éditeur :
Simon, Garance et Lola, trois frères et soeurs devenus grands (vieux ?), s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier dans un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adulte.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Regard bienveillant, puisque voilà Anna Gavalda. J'ai lu "ça" très vite, avec plaisir. C'était bon. Mais facile ? Vraiment très court ? Je me suis régalée, voilà ce qui compte...

Morceau choisi :
Les enfants justifient les réunions de famille et nous en consolent.

9 juillet 2010

dernière lecture : je voudrais tant que tu te souviennes

de Dominique Mainard

MainardDominiqueJeVoudraisTantQueTuTeSouviennes

Présentation de l'éditeur :
Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent. Mado y habite seule un pavillon. Elle n'a jamais eu d'autre amie qu'Albanala, une étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d'une dizaine d'années, et au fil du temps une profonde tendresse naît entre Mado et l'enfant. Le père de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d'une campagne française. Dans un lieu comme dans l'autre, les mariages sont le fruit de la raison et non des sentiments : ainsi l'adolescente est-elle fiancée dès l'âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se plie. Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec le sentiment que s'éteint la flamme qui habitait la jeune fille. Un jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d'explication, mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller sur Mado. Arrive en ville un homme que l'on surnomme l'Indien. Dès l'instant où Mado l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ?
Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-mêmes.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un peu à la façon d'un conte (les prénoms des personnages sont à eux seuls tout un poème...), la lecture de ce roman nous plonge dans un récit fascinant, dramatique et mélancolique. Une histoire qui pourrait rester très ordinaire, s'il n'y avait ce petit quelque chose qui ressemble à une chanson d'amour déchiré et fragile.
Alors que rajouter, sinon que j'ai désormais très envie de mieux connaître cet auteur en poursuivant mes lectures par "Le Ciel des chevaux" dont je n'ai entendu que du bien.

3 juillet 2010

dernière lecture : le potentiel érotique de ma femme

de David Foenkinos

foenkinos_david_lePotentielErotiqueDeMaFemme

Présentation de l'éditeur :
" On dit souvent qu'il existe des hommes à femmes, on peut considérer qu'Hector est un homme à objets.
Bien loin de comparer la femme à l'objet, nous notons toutefois d'évidentes similitudes, et les angoisses de notre héros pourront se refléter dans les angoisses des infidèles, et de tous les hommes transpercés par la rareté féminine. " Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié.
Alors, il s'est mis à collectionner sa femme.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Drôle, excessif, décalé. Surréaliste, même. Mais aussi, quelle écriture ! C'est excellent ! Quelques petites phrases qui viennent là nous surprendre, des situations grotesques et même complètement loufoques, le portrait d'un collectionneur compulsif à croquer. C'est du "total-délire". Mais c'en est même rassurant, finalement... Non ?
Le début du livre : « Hector avait une tête de héros. On le sentait prêt à passer à l'acte, à braver tous les dangers de notre grosse humanité, à embraser les foules féminines, à organiser des vacances en famille, à discuter dans les ascenseurs avec des voisins, et, en cas de grande forme, à comprendre un film de David Lynch. Il serait une sorte de héros de notre temps, avec des mollets ronds. Mais voilà qu'il venait de décider de se suicider. On avait vu mieux comme héros, merci. Un certain goût pour le spectacle lui avait fait opter pour le métro. (...) C'est fou cette tête de héros. (...) Hector nous fit un malaise. Dans son œil, on ne voyait rien. Il fut découvert gisant dans les couloirs du métro, plus près de Châtelet-Les Halles que de la mort.

Morceaux choisis :
"Il est au creux de la vague, vague qui elle-même est au creux de l'océan, océan qui lui-même est au creux de l'Univers, il y a de quoi se sentir perdu".
"Il faut s'avouer malade pour commencer à guérir".
"Le sentiment grignote les jambes".
"Le bonheur ne s'annonce jamais"

28 juin 2010

dernière lecture : la plus que vive

de Christian Bobin

BobinChristianLaPlusQueVive

Présentation de l'éditeur :
Le décès prématuré de sa femme, alors à peine âgée de quarante-quatre ans, a laissé une cicatrice ouverte dans la vie de Christian Bobin. Véritable défouloir où il inscrit les traces qu'elle a laissées, comme pour les graver dans une roche que rien n'altère, les pages de ce livre sont autant d'hymnes à la vie, seuls véritables hommages que l'on puisse rendre à nos chers disparus.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Ben voilà, je continue juste ma petite cure de bien être, même si ce livre-ci n'a absolument rien de léger. Il est une porte ouverte, une réflexion, un soupir, un chagrin, un constat. Il est la vie que sait si bien décrire Christian Bobin. Décidément, j'aime...
Si vous décidez, vous aussi, de lire Christian Bobin (ce dont je vous encourage du fond du coeur), je vous conseille de démarrer avec un autre roman que celui-ci, mais venez-y un jour...

Morceaux choisis :
"On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie".
"Le sang qui ne coule plus dans les veines des morts, ce sont les vivants alentour qui le perdent".
"Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours, des portes s'ouvrent que l'on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière."
"Il faut que je sois ce que l'on nous demande d'être à toutes : parfaite et en plus légère dans cette perfection, et non seulement légère mais disponible, et non seulement disponible mais parfumée, élégante, tous les soirs jouer à Cendrillon et toute la journée se demander comment diable transformer les citrouilles en carosses."
"La vie n'est pas chose raisonnable. (...) La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant".
"Il y a quelque chose de puéril dans la mélancolie, on veut punir la vie parce qu'on estime qu'elle nous a punis, on est comme ces enfants qui boudent et bientôt ne savent plus sortir de leur bouderie".
"Dans les choses que nous voulons, il y a toujours plus que les choses elles-mêmes".
"Tous nos sentiments sont soupçonnables. La joie ne vient pas du dedans, elle surgit du dehors - une chose de rien, circulante, aérienne, volante. On lui accorde beaucoup moins de crédit qu'à la tristesse qui, elle, fait valoir ses antécédents, son poids, sa profondeur. La joie n'a aucun antécédent, aucun poids, aucune profondeur. Elle est toute en commencements, en envols, en vibrations d'alouette. C'est la chose la plus précieuse et la plus pauvre au monde. Il n'y a guère que les enfants pour la voir."
"Le malheur, comme la richesse, s'entasse sur plusieurs générations".
"Contempler suppose d'être en retrait".

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25 juin 2010

dernière lecture : le mec de la tombe d'à côté

de Katharina Mazetti

MazettiKatarinaLeMecDeLaTombeDaCote

Présentation de l'éditeur :
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire de métier, et citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l' oeil. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, de façon assez rustique, et grâce à une bonne dose d'humour et d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il s'énerve contre la 'Crevette' qui occupe le banc au cimetière avec lui, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne rapproche ces deux-là, et pourtant, il suffira d'un sourire qui éclate simultanément sur leurs lèvres, pour qu'ils soient tous deux éblouis. C'est le début d'une histoire d'amour assez cocasse. Ils sont tout le contraire l'un de l'autre.

Mon avis au sujet de ce roman :
Un bon livre se bichonnerait, se dégusterait du bout des lèvres, se savourerait posément ?
Et bien, permettez-moi de vous dire que non (hélas...) : c'est une douceur qui s'engloutit juste le temps de dire "ouf", et alors viennent les regrets : que cela soit déjà fini, que l'on soit aussi gourmand, aussi vorace...
Je me suis goulûment jetée sur cet excellent roman, j'aurais voulu qu'il dure encore.
Je voudrais vraiment qu'il dure encore.

Pour cette fois, pas de citations. ...Juste pas eu le temps !

22 juin 2010

dernière lecture : No et moi

de Delphine De Vigan

DeViganDelphineNoEtMoi

Présentation de l'éditeur :
Elle avait l'air si jeune.
En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde.
Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n'est à l'abri...
 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un roman super facile à lire ...et magnifique. Une amitié naissante, la vie des sdf sur lesquels notre regard glisse trop souvent, une enfant qui n'arrête jamais de penser, l'amour adolescent, les solitudes et les épreuves du quotidien. C'est beau, dérangeant, ça ressemble tellement à la vraie vie.
Un roman à laisser traîner entre toutes les mains !

Morceaux choisis :
"Dans les gares, c'est autre chose, l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements, il y a les amoureaux qui se quittent, les amies qui repartent, les dames avec de grands manteaux qui abandonnent des hommes au col relevé, ou l'inverse, j'observe ces gens qui s'en vont on ne sait pas où, ni pourquoi,  ni pour combien de temps, ils se disent au revoir à travers la vitre, d'un petit signe, ou s'évertuent à crier alors qu'on ne les entend pas."
"Quand j'étais petite, je regardais ma mère se maquiller devant le miroir, je suivais ses gestes un à un, le crayon noir, le rimmel, le rouge sur les lèvres, je respirais son parfum, je ne savais pas que c'était si fragile, je ne savais pas que les choses peuvent s'arrêter, comme ça, et ne plus jamais revenir."
" Certains secrets sont comme des fossiles et la pierre est devenue trop lourde pour la retourner. Voilà tout "
"Et si c'était ça, le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant".
"Elle s'étonne, le temps passe si vite, déjà Noël, déjà l'hiver, déjà demain et rien ne bouge, voilà le problème, en effet, notre vie est immobile et la terre continue de tourner".
"Dans la vie, il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. (...) Penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien".
"Moi j'aime bien ça, quand le temps glisse entre les mains, sans ennui, sans que rien de particulier se passe, juste la douceur d'être là".

"L'insomnie est la face sombre de l'imagination".
(un passage du petit prince cité dans le roman) :
" Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Je suis pour toi un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde".
Peut-être qu'il n'y a que ça qui compte, peut-être qu'il suffit de trouver quelqu'un à apprivoiser.
"Dans les livres, il y a des chapitre pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois, des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie, il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, même s'il est tout déchiré."

17 juin 2010

dernière lecture : passage du gué

Jean-Philippe Blondel

BlondelJeanPhilippePassageDuGue

Présentation de l'éditeur :
Fred tombe amoureux de Myriam mais Myriam, quoique troublée par Fred, aime Thomas, dont elle est enceinte depuis peu. Quand il l'apprend, Fred s'efface. L'annonce de cet heureux événement les sépare - un drame va les réunir. Face à l'intolérable détresse de Myriam et Thomas, que peut Fred ? Les aider à surmonter ce moment d'une douleur extrême ; choisir de les accompagner, corps et âme, jusqu'à l'autre rive - celle où la vie pourra reprendre : devenir, parce que l'amour emprunte parfois d'étranges chemins, le passeur du gué.
Autour de Fred, s'articulent les voix de Myriam et de Thomas, faisant de ce roman non seulement une histoire d'amour, mais une histoire de maternité et de paternité - de fraternité, au fond. Trois monologues intérieurs qui se croisent, se répondent et se heurtent - se rejoignent au coeur du roman, autour du thème de la naissance et de la mort, pour dire que chaque deuil préfigure une nouvelle aube. Une histoire qui montre comment parfois, au cours d'une existence, un être humain peut en venir à s'oublier lui-même pour permettre aux autres d'aborder des lendemains plus légers.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Beaucoup d'émotion et de souffrance. Des passages bouleversants, d'autres dérangeants, quelques-uns paisibles, aussi.
Une belle histoire triste où se joue la complexité des sentiments, racontée à tour de rôle par les trois personnages. Ce roman est émouvant, humain, subtil.
Avec tout ce que la vie peut offrir de doux et de violent. Donner et prendre.

Morceaux choisis :
Si je l'ai dans la peau, je vais l'extirper - une écharde, on la retire avec une aiguille chauffée à blanc et un coton imbibé d'antiseptique.
ça doit être quelque chose dans ce genre là, l'amitié - accepter que l'autre s'égare sur des chemins loin de vous et accepter qu'il en revienne, sans rancoeur.

11 juin 2010

dernière lecture : Les hommes cruels ne courent pas les rues

Présentation de l'éditeur :
L'homme qu'elle aimait plus que tout l'a abandonnée. L'homme qui la faisait tant rêver, qui la réveillait la nuit pour l'emmener en échappée clandestine dans les meilleurs restaurants de la ville, ce don Juan impossible qui ne savait être fidèle à aucune autre qu'elle. Cet homme, c'était son père, et elle reste inconsolable depuis qu'il a été emporté par un cancer. Alors, elle décide de recommencer sa vie et s'envole pour New-York. Un soir, elle y fait la connaissance d'Allan, et dès le premier regard, une certitude l'assaille : l'homme de sa vie, c'est lui...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Une héroïne à la recherche d'elle-même, les rêves d'une petite fille avec une relation très ambigüe (et destructrice) avec son père.
Peut-être je deviens exigente. Mais je ne suis pas conquise. Du tout.
C'est surtout que j'avais lu "embrassez-moi", et là, tous les (mêmes) ingrédients y sont. Un genre de redite...
Pourtant, c'est un roman que j'ai lu vite et avec plaisir, parce que c'est très bien écrit, parce que j'avais envie de savoir la suite, parce qu'il y a tellement de jolies phrases. Mais voilà, quand même : je suis déçue. Enfin, si c'est votre premier "Pancol", sûrement y trouverez vous votre compte.
Je dirais : un très bon roman de plage...

Morceaux choisis :
Si je n'étais pas bien polie, bien éduquée par des années de "ça se fait pas, c'est pas correct", je me précipiterais contre lui. (...) En lui mangeant la bouche, les dents, le nez, les joues, en fouillant dans son cou, dans ses oreilles, me repaissant de cette évidence : c'est lui. (...) J'avais rendez-vous et je ne le savais pas.
Que j'aime quand il me regarde avec des yeux qui m'écoutent. Qui me disent que je suis unique.

de Katherine Pancol

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28 mai 2010

dernière lecture : la femme à venir

de Christian Bobin

BobinChristianLaFemmeAVenir

Présentation de l'éditeur :
Albe est une petite fille de deux mois. Son père vend des assurances vie. Sa mère lit des manuscrits. Albe va encore grandir et apprendre la vie. Elle va découvrir une chose des plus essentielles et que beaucoup oublient : « Pour atteindre le lointain, il faut passer par le proche. Or le proche ne se laisse pas atteindre si aisément. »

Mon sentiment au sujet de ce roman :
J'aime... J'aime... J'aime : un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !
(un roman que je laisserai dans mon sac à main, en tout cas quelques temps)
'Il" a dit : "J'écris comme je vis, c'est à dire au présent. Le présent revit ensuite et devient le présent du lecteur. Comme lecteur je ressens certains livres comme des cadeaux."
Quel beau cadeau, encore, vous m'avez fait aujourd'hui, merci...

Morceaux choisis (mon dieu, comme c'est difficile de choisir ! à chaque page les mots sont uniques et précieux...) :
« Peindre, de sa façon à lui, c'est comme le pain sur la table ou l'eau sur la terre. C'est inventer une urgence, répéter sans fin un acte simple. C'est se nourrir des lumières qui sont partout dans les saisons, dans les allées du sang comme sur le visage sans ombre d'une enfant de deux mois. »
« Du temps passe. A vingt ans, on danse au centre du monde, A trente, on erre dans le cercle. A cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l'extérieur comme vers l'intérieur. Plus tard, c'est sans importance, privilège des enfants et des vieillards, on est invisible. »
« C'est le malheur qui fait les vrais peintres. La joie donne des couleurs bien trop pâles, à la rigueur des aquarelles, des papiers peints, mais certes pas de grands oeuvres, n'est-ce pas ? »
« On dirait que les mots éveillent un chagrin, et les changent aussitôt en colère. »
« (Le cheval) ne bouge pas. Il attend. Il attend une poignée d'herbes, la fin du monde, l'ouverture des barrières. »
« Ce n'est pas compliqué, la vie. Il suffit de trois fois rien. »
« La lecture, c'est pratique, ça vous prend dans ses bras et ça vous emmène toute légère jusqu'au sommeil, jusqu'à l'oubli. »
« Il y a une méchanceté dans le coeur, si enfoncée qu'on ne pourrait l'enlever sans mourir aussitôt. On appelle ça le désir. »
« Ce qui est vraiment dit, ce n'est jamais avec des mots que c'est dit. Et on l'entend quand même. Très bien. »
« Le ciel d'été. La grande fleur nocturne du ciel d'été. On se promène là-dessous comme sous les grands plafonds de l'enfance. »
« On s'enferme sagement(...). Chacun dans son coeur plié en quatre. Demain, on le dépliera. On verra ce qui était caché dedans. Peut-être tout. Peut-être rien. Ce soir, ça ne compte pas. Il y a des soirs comme ça.
« Il y a deux manières de mentir. On peut inventer. On peut dire aussi la vérité en passant, d'une voix menue, comme une chose parmi tant d'autres sans importance. C'est la plus élégante façon de mentir. »
« Ils ouvrent la fenêtre sur un ciel talentueux, rose et gris, avec des passages orangés. »
« Voyager, c'est une fête : on met la clef sous la porte, on se laisse à l'intérieur. On se donne rendez-vous à l'étranger. On regarde les rues, le ciel et les maisons. On se regarde soi-même dans les vitrines, étonné d'être où l'on est - c'est à dire ailleurs. On a changé. On est aussi neuf que ce que l'on voit. »

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