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Le bruit des vagues
8 mai 2011

dernière lecture : Tout le monde est occupé

de Christian Bobin

BobinChrisitanTout_le_monde_est_occupe

Présentation de l'éditeur :
"Je m'appelle Manège, j'ai neuf mois, et je pense quelque chose que je ne sais pas encore dire. Entrer dans ma tête. Mon cerveau est plié en huit comme une nappe de coton. En huit ou en seize. Déplier la nappe, voilà ma pensée de neuf mois : d'une part, les coccinelles n'ont pas bon goût. D'autre part, les ronces brûlent. Enfin les mères volent. Bref, rien que d'ordinaire. Il n'y a que le naturel dans ce monde. Ou si vous voulez, c'est pareil : il n'y aque des miracles dans ce monde."

Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est simple : c'est exactement comme ça que je voudrais aimer, comprendre, dessiner, regarder, dire, faire, écrire, penser, rêver.
Je voulais un livre qui me fasse du bien, et m'aère un peu la tête : je l'ai encore une fois trouvé auprès de Christian Bobin.
Et maintenant... je crois que je vais le relire dans la foulée, et le déguster, au lieu de le dévorer comme je viens de le faire.
Envie de dire "merci, merci, merci". ;)

Morceaux choisis :
"Vivre est si rapide. Il faut bien mettre un peu d'enthousiasme là-dedans, non ?"
"Je n'avais jamais vu un aussi bel homme. Il était seul, et la solitude fait beaucoup pour la beauté".
"Parfois l'amour est si fort qu'il n'y a rien à faire : on peut très bien aller, en toute conscience, vers son malheur".
"Je ne fais pas que chanter : j'écoute aussi la conversation du tilleul avec le vent. Le fou rire des feuilles dans la petite brise du soir est un bon remède contre la mélancolie".

"L'amour prend la pensée et la prend toute".
"Une tribu ce n'est pas n'importe quoi. C'est de la chaleur, du rire, et du temps merveilleusement perdu".
"Les choses qui arrivent dans la vie basculent tôt ou tard dans les livres. Elles y trouvent leur mort et un dernier éclat".
"Pour parler, il ne suffit pas de parler, il faut aussi être entendu".
"Dire la vérité : une toute petite part de la vérité, une miette de vérité - ce genre de miette qui gratte entre la peau et la chemise, qui se faufile entre les draps et détruit le sommeil".

Une belle découverte parallèle
avec un magnifique dessin de Pierre Mornet sur la une du roman.

mornet040 Mornet_2 mornet059

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30 avril 2011

dernière lecture : L'attrape-rêve

de Xavier-Laurent Petit

Petit_Xavier_Laurent_L_attrape_reves

Présentation de l'éditeur :
Louise vit au bout du monde, tout là-haut, dans une vallée belle et rude dont les rares habitants n'aiment pas se mélanger avec ceux " d'en bas ".
Alors, quand un nouvel élève déboule dans la classe en cours d'année, Louise, comme les autres, pense à une erreur. Non seulement Chems n'est pas de la vallée, mais il est différent, avec ses cheveux longs, la couleur de sa peau, la vieille caravane dans laquelle il vit avec sa mère au milieu des bois... C'est cette différence que Louise trouve attirante. Elle est bien la seule. Pour les autres, comme son père, un étranger n'a rien à faire dans la vallée où le travail manque, où la scierie du coin bat de l'aile.
Louise se sent coupée en deux. Mais Chems va prouver qu'il aime cet endroit comme s'il y était né. Quitte à le défendre au péril de sa vie."

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Encore une bonne surprise. Plutôt facile à lire, mais une ambiance très particulière. Une belle parenthèse.

Morceaux choisis :
"Parfois, ce serait bien de faire comme au cinéma, un seconde prise. Et de pouvoir rejouer les scènes de la vraie vie qu'on a un peu ratées".
"Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent, c'est qu'on vit infiniment plus en lisant".

21 avril 2011

dernière lecture : le baby sitter

de Jean-Philippe Blondel

Blondel__Jean_Philippe_Le_baby_sitter

Présentation de l'éditeur :
Depuis qu'il a choisi d'être baby-sitter pour payer son loyer, Alex croule sous les demandes. Le bouche à oreille fait merveille. Car le jeune étudiant est doué d'un talent rare : il a le chic pour bouleverser l'existence des gens qu'il croise, sans même s'en rendre compte. Un sourire, une parole, un geste, et la vie des parents qu'il dépanne repart dans le bon sens. Alex est précieux, mais il l'ignore. Il faut dire qu'à dix-neuf ans, on a d'autres soucis en tête, des questions sans réponses. L'étudiant aurait bien besoin qu'un Alex déboule dans sa vie...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est une lecture sympa. Simple. Trop ?
...Au moment où on se demande ce qui peut encore nous motiver à poursuivre cette lecture, arrive un second tempo, qui rend finalement ce roman plaisant jusqu'au bout. Ce serait vraiment dommage de passer à côté de la fin de l'histoire...

Morceaux choisis :
C'est ça, le truc, avec les mensonges. Sur le coup, c'est jouissif. C'est par la suite que ça se complique.
L'oubli est un facteur important. Il permet aux questions importantes de ne pas être posées.
Il ne faut jamais arrêter de se poser des questions.
Est-ce que c'est si important que ça de mettre un nom sur les sentiments, l'amitié, l'amour, tout se mélange tout le temps, non ?

14 avril 2011

dernière lecture : Le choeur des femmes

de Martin Winckler

WincklerMartin_Le_choeur_des_femmes

Présentation de l'éditeur :
Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de " Médecine de La Femme ", dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre.

Mon sentiment, au sujet de ce roman :
A la deuxième page, j'ai franchement éclaté de rire en m'exclamant tout haut : "Mais c'est horrible !", et puis, dans la foulée (outrée...) "Ah !!! là, je sens que ça va me plaire...".
Et je dois dire que je n'ai pas été déçue. J'ai même adoré. Peut-être parce que je suis une femme (combien d'hommes auront ouvert ce roman, sinon peut-être quelques médecins particulièrement concernés, et l'auront lu jusqu'au bout ?)
J'ai aimé parce que le mauvais caractère de Jean, parce que le docteur Karma, qui m'a d'emblée fait penser à un autre...
Même si, à mon avis, la vie de Jean (l'avis de Jean ?) change peut-être un peu trop vite et trop radicalement. "Mais", m'a dit Marie : "on est dans du roman !" (donc, et elle a raison, cela devient dès lors concevable...).
Un roman qui donne envie de connaître les autres écrits de Martin Winckler (La maladie de Sachs, paraît-il, est magnifique).
Celui-ci, je vous le conseille vraiment, si un pavé de 700 pages ne vous fait pas peur.

Morceaux choisis :
"Quand on pose des questions, on n'obtient que des réponses."
"Je ne veux pas être là. Je n'ai rien à y faire. Ces histoires de femmes m'agacent"
"Un corps humain n'a pas de boulons".

L'interview de l'auteur est aussi très intéressante !

9 avril 2011

dernière lecture : Point de côté

de Anne Percin

PERCIN_Anne_POINT_DE_COTE_

Présentation de l'éditeur :
Il court, Pierre, éperdument, à en perdre le souffle. On lui a dit qu'il est dangereux de courir à jeun, trop longtemps, sous le soleil.
Alors il court à jeun, longtemps, sous le soleil... pour mourir.
Mais il ne meurt pas, au contraire, son corps trop lourd s'affine, lui qui a un poids terrible à porter.
Malgré lui, la vie continue de battre comme son coeur qui refuse de lâcher pendant l'effort.
Un coeur qui fait ses choix et obéit à ses propres lois. Quand on ne croit plus à rien, tout peut arriver.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Difficile de parler de ce roman dont on ne peut sortir que bouleversé. Je l'ai lu très vite, quasi en apnée. Et je l'ai adoré. Pourtant, il est terrible. Mais juste. Voilà, c'est ça : il sonne juste. Mais il sonne.
"Par cette chaleur c'est suicidaire de courir. Alors j'ai commencé à courir. C'est facile quand on a de la volonté. Ça ne demande aucun matériel, aucun conseil, aucun partenaire. Deux mois plus tard, j'avais perdu cinq kilos. Maman a cru que j'avais fait ça pour perdre du poids. Elle n'a pas tort, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que je compte perdre tout mon poids. "

Morceaux choisis :
" Il ne se passe jamais rien, quand on attend."
" Une seule personne me fera courir. Je sais qui."
" C'est insupportable de penser que cette rencontre n'aura servi à rien d'autre qu'à me secouer le coeur une bonne fois pour toutes".

L'interview d'Anne Percin, ici

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5 avril 2011

dernière lecture : L'enfant bleu

de Henry Bauchau

BauchauHenryL_enfantBleu

Présentation de l'éditeur :
A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, psychanalyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu'il est doué d'une imagination puissante et entreprend de l'orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de la création et ceux de la vie quotidienne sont semés d'incertitudes et d'échecs, mais dans ses "dictées d'angoisse", Orion parvient à s'ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l'œuvre - l'œuvre intérieure et l'œuvre artistique - apparaît et s'affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l'art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du "peuple du désastre" (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l'opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l'analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman. Sous le signe de l'espoir, la présence fugitive de "l'enfant bleu" éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
"On ne sait pas".
C'est l'une des phrases qui reviennent sans arrêt et rythment le récit. C'est ce que je ressens, juste là. Roman difficile, superbe, mais torturé. Facile à lire, mais difficile à terminer. Avec pourtant l'impossibilité de le lâcher, comme, au fil des pages, on ne voudrait surtout pas que Véronique lâche Orion. 
Troublant, à coup sûr. Les personnages nous deviennent indispensables, proches. ça fait du bien, ça fait du mal, ça secoue. Est-ce que c'est bon ? Est-ce que c'est mauvais ? ...On ne sait pas.

Morceaux choisis :
"Demain n'existe pas, hier non plus. iI n'y a plus rien qu'aujourd'hui et l'admirable, l'éphémère présent"
"Ecoute, écoute un peu vivre, respirer, se détendre le corps exténué qui te chérit, sans que ton esprit s'en aperçoive".
"Il a eu peur de perdre son territoire en moi, le plus important, celui de l'imagination. Pour se déployer son imagination a besoin de quelqu'un qui l'écoute, qui croit en lui et dont la confiance suscite l'énorme effort qu'il doit fournir pour aller de l'avant et se libérer du banal."
"On ne sait pas."

30 mars 2011

dernière lecture : Des cornichons au chocolat

de Philippe Labro

Labro_Philippe_Des_Cornichons_au_chocolat

Présentation de l'éditeur ;
Stéphanie a 13 ans, un chat confident nommé Garfunkel, du culot, des problèmes - parmi lesquels ses mauvaises notes à la Ferme (le lycée) et la mésentente de ses parents - un goût discutable pour les sandwiches aux cornichons et au chocolat, une vision dérangeante sur les adultes et un style et une verve inimitables...
En 1983, Philippe Labro avait préféré s'effacer derrière ce texte que lui avait inspiré une personne très proche et présenter 'Des cornichons au chocolat' comme le journal d'une jeune écolière, Stéphanie. Mais aujourd'hui pour que les lecteurs comprennent mieux son cheminement romanesque et l'importance de ce texte qui forme avec 'Manuela' et 'Franz et Clara', une sorte de trilogie féminine sur l'adolescence et la naissance du sentiment amoureux, Philippe Labro a eu à coeur de se dévoiler en rééditant ce texte qui lui est si cher.

 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Bah... Ras, je dirais (donc rien à dire...). Je suis trop loin de tout ça, sans doute... 
(si vous devez ne lire qu'un roman de Philippe Labro : "Franz et Clara" est magnifique !)

 

Morceaux choisis :
« 
Pleurer s’il n’y a personne qui vous console, ça ne vaut pas la peine ».
« 
ça n’arrive pas souvent de dire merci à quelqu’un pour quelque chose qu’il vous a donné quand il s’agit d’une chose qu’on peut même pas toucher de ses deux mains ».
« L’amour, ça prend du temps ».

20 mars 2011

dernière lecture : le cantique des innoncents

de Donna Leon

LeonDonnaCantique_innocents

Présentation de l'éditeur :
Un pédiatre et sa femme sont agressés en pleine nuit, leur bébé de dix-huit mois est enlevé sous leurs yeux… Pourquoi diable des carabiniers - les gendarmes italiens - ont-ils fait irruption chez ce couple au milieu de la nuit et se sont-ils emparés de ce petit garçon ? Pour quelle raison le médecin refuse-t-il obstinément de parler à la police ? Et enfin, qui a bien pu ordonner la mise en œuvre d'une opération aussi effroyable ? Telles sont les questions qui taraudent le commissaire Guido Brunetti et son fidèle adjoint l'inspecteur Vianello lorsqu'on leur confie cette affaire.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Ce n'est pas le meilleur "Donna Leon". Honnêtement, même, je dirais que celui-ci n'est pas terrible...
Mais du commissaire Brunetti, je suis fan. Une ambiance vénitienne très particulière, un homme bourru auquel je me suis attachée. Je suis sous le charme.. Et oui-oui, je vais lire d'autres aventures du commissaire Brunetti. Et dans pas trop longtemps, j'espère... De toutes façons, la liste est encore longue...
La bibliographie complète est accessible ici.

10 mars 2011

dernière lecture : Sensitive

de Shenaz Patel

Shenaz_Patel_Sensitive

Présentation de l'éditeur ;
Une petite Mauricienne écrit au Bondié. Elle lui adresse ses lettres, des phrases qui parlent du monde qui l'entoure. Mais les écrit-elle vraiment ? Peu importe, puisqu'elles lui permettent de parler, avec ses mots à elle, de son institutrice, de ses amis Ton Faël et Nadège, et des ouvrières de l'usine qui va fermer. De sa mère, de l'amour/haine qui les lie. Et, pesant sur sa vie comme une ombre à peine visible, de son beau-père.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
La sensitive est une plante dont les feuilles se referment dès le moindre contact. Originaire du Brésil, elle pousse communément dans les cours et les jardins de l’île Maurice.
Ici, la petite fille aussi est "sensitive".
Elle raconte, dans son journal qu’elle écrit au Bondié, avec pudeur et lucidité, ce conflit insoluble qui la déchire, partagée entre son appétit de vivre et sa révolte devant l’injustice – celle qui lui est faite comme celle qui frappe les autres.
C'est une très belle écriture, pour une histoire triste et douloureuse.

Morceaux choisis :
"Je suis trop grande pour croire aux tours de la marraine de Cendrillon".
"Tous les matins, j'entends le bus de l'usine grimper la côte. Il vient chercher les ouvrières chinoises à 6 h 30. Et puis je l'entends à nouveau qui les ramène le soir vers dix heures.L'autre jour, à la radio, un ministre a déclaré, en insistant beaucoup, qu'il fallait que les producteurs locaux soient plus productifs, qu'ils prennent pour modèle les ouvrières chinoises. Juste après, ils ont diffusé un discours du président de la République dans une fête religieuse. Il disait que nous devons faire attention à ne pas perdre nos valeurs et que nous devons préserver et développer le sens de la famille. C'était joli à entendre.
Pourtant, entre les deux, il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche."

Il paraît que je suis trop petite.
Alors en attendant, je voulais juste te dire que je suis si contente de t'avoir crée.
Oui je sais, on dit que c'est l'inverse. Que c'est Dieu qui crée les hommes. Mais bon...
On dit beaucoup de choses.
En ce moment, on n'arrête pas de répéter qu'il faut prendre en compte les enfants parce qu'ils sont les adultes de demain.J'aimerais que quelqu'un dise qu'on est les enfants d'aujourd' hui.
Je fais le tournesol...
C'est ce que je leur dirai, la prochaine fois, quand je jouerai à mon jeu favori dans la cour de l'école. Les autre filles me regardent d'un air méprisant, elles disent que c'est un jeu de petits et que je dois être un peu attardée pour jouer encore à ça. Si elles se donnaient la peine d'essayer, elles sauraient.
C'est tellement bon. Tu tournes, tournes, tournes, les bras ouverts en avion, les pieds tout près l'un de l'autre, et tu sens peu à peu un courant d'air te monter le long des jambes, juste un frisson d'abord, puis ça s'accélère, ça te soulève la jupe en parasol autour de toi, et ça remonte le long des bras qui fouettent l'air comme une hélice, et ça te monte à la tête, qui tourne, qui tourne, à l'extérieur et puis au fur et à mesure à l'intérieur aussi, à l'intérieur, ça tourne, ça tourne, ça fait un grand vertige qui t'attire, encore plus vite, toujours plus vite, et ça entraîne dans un grand mouvement tout ce qu'il y a autour de toi, tout ce qu'il y a à l'intérieur de toi, tout se dissout dans ce mouvement qui tourne, qui tourne, qui tourne...
Juste au moment où tu vas t'envoler, c'est la chute. Mais pendant quelques secondes, les choses continuent à tourner autour de toi avec une drôle de sensation au creux de l'estomac.


Shenaz Patel, 5 Questions pour Île en île

2 mars 2011

dernière lecture : L'amour est une île

de Claudie Gallay

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Présentation de l'éditeur :
Alors que le festival d'Avignon 2003 s'enlise dans la grève des intermittents, une actrice célèbre retrouve sa ville natale, après dix ans d'absence. Elle y a vécu un amour passionnel avec le directeur d'un théâtre du festival off, qu'elle a quitté pour faire carrière. Ce dernier met en scène une pièce d'un auteur inconnu, sorte de poète maudit décédé dans des circonstances obscures...

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Tout d'abord, vous dire que je trouve la couverture du roman magnifique.
Et son titre encore davantage.
Quant au roman, quel univers ! C'est à la fois beau et désolant. Extrêment troublant, étouffant même... Un genre de tragédie moderne. Magnifiquement écrit. Quel regret de refermer ces pages !

Morceaux choisis :
"Une vie humaine se résume à quatre petites choses :l'amour, la trahison, le désir et la mort."
"Créer ne suffit pas : il faut transmettre."
"Il y a toujours une multitude de raisons de faire ou de ne pas faire les choses."
"Si on suit son instinct, on n'est jamais coupable."
"J'écoute tout quand ça parle de toi."
"L'amour est une île, quand on part on ne revient pas."
"Se taire est la seule attitude valable."
"Les étoiles, au dessus de ma tête, sont toujours placées au même endroit, le jour, elles sont là et pourtant je ne les vois pas."
"Les colères s'apaisent, ce qui paraissait insupportable devient soudain familier. On s'habitue, d'autres sentiments prennent la place, quand on se retourne, ce qui faisait si mal est devenu du passé. C'est la force du temps."
"Est-ce que quand ils dorment les oiseaux rêvent qu'ils volent ?"
"Il y a quelque chose qui vit et, tout de suite à côté, une autre chose qui meurt."
"Le possible est ennuyeux. Avec l'impossible, on a des chances."
Si je lui avais coupé les ailes - Il aurait été à moi- Il ne serait pas parti- Mais ainsi, il n'aurait plus été un oiseau- Et moi- C'est l'oiseau que j'aimais (Josean Artze)
Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

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