dernière lecture : Tout le monde est occupé
de Christian Bobin
Présentation de l'éditeur :
"Je m'appelle Manège, j'ai neuf mois, et je pense quelque chose que je ne sais pas encore dire. Entrer dans ma tête. Mon cerveau est plié en huit comme une nappe de coton. En huit ou en seize. Déplier la nappe, voilà ma pensée de neuf mois : d'une part, les coccinelles n'ont pas bon goût. D'autre part, les ronces brûlent. Enfin les mères volent. Bref, rien que d'ordinaire. Il n'y a que le naturel dans ce monde. Ou si vous voulez, c'est pareil : il n'y aque des miracles dans ce monde."
Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est simple : c'est exactement comme ça que je voudrais aimer, comprendre, dessiner, regarder, dire, faire, écrire, penser, rêver.
Je voulais un livre qui me fasse du bien, et m'aère un peu la tête : je l'ai encore une fois trouvé auprès de Christian Bobin.
Et maintenant... je crois que je vais le relire dans la foulée, et le déguster, au lieu de le dévorer comme je viens de le faire.
Envie de dire "merci, merci, merci". ;)
Morceaux choisis :
"Vivre est si rapide. Il faut bien mettre un peu d'enthousiasme là-dedans, non ?"
"Je n'avais jamais vu un aussi bel homme. Il était seul, et la solitude fait beaucoup pour la beauté".
"Parfois l'amour est si fort qu'il n'y a rien à faire : on peut très bien aller, en toute conscience, vers son malheur".
"Je ne fais pas que chanter : j'écoute aussi la conversation du tilleul avec le vent. Le fou rire des feuilles dans la petite brise du soir est un bon remède contre la mélancolie".
"L'amour prend la pensée et la prend toute".
"Une tribu ce n'est pas n'importe quoi. C'est de la chaleur, du rire, et du temps merveilleusement perdu".
"Les choses qui arrivent dans la vie basculent tôt ou tard dans les livres. Elles y trouvent leur mort et un dernier éclat".
"Pour parler, il ne suffit pas de parler, il faut aussi être entendu".
"Dire la vérité : une toute petite part de la vérité, une miette de vérité - ce genre de miette qui gratte entre la peau et la chemise, qui se faufile entre les draps et détruit le sommeil".
Une belle découverte parallèle
avec un magnifique dessin de Pierre Mornet sur la une du roman.