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Le bruit des vagues
30 août 2015

il existe un monde

"Il existe un monde
au delà des mots".

Audur Ava Olafsdottir
dans L'embellie

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photo août 2015
Côtes d'armor

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23 août 2015

qu'y a-t-il de vraiment précieux ?

"Nous perdons tous, sans cesse, des choses qui nous sont précieuses (...). 
Des occasions précieuses, des possibilités, 
des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. 
C'est cela aussi, vivre."

Une citation de Haruki Murakami,
dans Kafka sur le rivage

2015-042CollierLeBruitDesVagues

Collier en pâte polymère

 

 

PicsArt_12-20-10


Une création récente 
qui ne serait pas encore visible en boutique vous plaît ? 
N'hésitez pas à me contacter 
 

22 août 2015

dernière lecture : Colère

de Denis Marquet

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4 etoiles


Présentation de l'éditeur :
La peur, l'angoisse et l'incompréhension gagnent peu à peu la population des États-Unis. Sur la côte atlantique, des centaines de personnes meurent noyées sans qu'aucun phénomène sismique n'ait été relevé, d'autres sont dévorées par des dauphins. À Philadelphie, de nombreux habitants sont retrouvés égorgés par leurs propres animaux domestiques. La population de Clydesburg, en Illinois, est anéantie. Par qui, par quoi ? Le département américain de la Défense réunit une cellule de crise autour de scientifiques réputés, mais personne n'est en mesure d'appréhender ces étranges phénomènes. Une chose est sûre : l'avenir de l'humanité est en grand danger. Seule, l'anthropologue Marie Thomas, en mission dans la forêt amazonienne, a compris que les jours de Colère étaient arrivés : les hommes ne peuvent jouer impunément avec la Terre sans en être punis un jour. Dans ce premier roman, Denis Marquet déploie des trésors d'imagination et réalise un récit ésotérique et écologique dans la grande tradition du thriller américain. --Claude Mesplède 
Denis Marquet a 36 ans. Agrégé de philosophie, il a enseigné à l'université et à Sciences-Po avant d'ouvrir un cabinet de philosophie où il donne des consultations et anime des groupes de travail. Colère est son premier roman. 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Ouh là là !!! ...Et, à la fin de chaque chapitre : "Ouh là là !!!".
Terrible suspense, rebondissements étourdissants. Dire que ce livre nous tient en haleine est bien trop étriqué. Ce livre nous propulse dans une aventure avec un A majuscule : celle de l'humanité, mise en péril, et, ce qui fait le plus mal : ce sont des gens comme vous et moi qui sont concernés. Notre quotidien, donc : ce qu'on lit dans les journaux de plus en plus souvent... Notre avenir ?
ça fait franchement peur... : c'est tellement proche de la réalité. De l'évolution de notre société, au mépris de notre belle terre, qui sait être vengeresse, violente, impitoyable. Et qui l'est de plus en plus souvent. Sans doute est-ce cela, le plus effrayant... : ce péril vers lequel nous allons, à une vitesse exponentielle, et dont l'homme est le principal instigateur.
ça existe, ça, des trillers philosophiques ? Parce qu'alors nous voilà plongés (que dire, plongés ? fascinés...) par l'un d'entre eux...

Je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à Laurent Gounelle, qui m'avait fait découvrir d'une part Edgar Morin, ce philosophe inquiet de voir les hommes avancer « comme des somnambules vers la catastrophe » et d'autre part Sheldrake qui nous parle du principe de résonance morphique (clic), tous deux décrivant ce même processus, qui pourrait fort bien apporter la disparition de l'Humanité toute entière...

Morceaux choisis :
"Peut-être que quand on ne prend aucun plaisir à quelque chose, c'est qu'on n'est pas fait pour ça (...)"
"Si seulement on pouvait fermer les oreilles comme on ferme les yeux... Et ne plus rien entendre, à volonté, ne plus être attaqué par l'insondable et retentissante connerie du monde".
"Le hasard est le point faible de la plus forte des cuirasses".
"Les yeux se ferment, les regards se détournent. L'homme a reçu ce don merveilleux : ne voir que ce qu'il veut, ne croire que ce qui l'arrange. Oublier."
"Elle avait compris quelque chose : c'était en elle que tout se jouait. La nature n'était hostile que dans la mesure exacte où elle projetait sur elle le chaos dont elle était porteuse".
"Nier la vérité du chamanisme du point de vue scientifique était aussi ridicule que nier la vérité des découvertes scientifiques du point de vue chamanique".
"Qu'est-ce que c'est mourir, pensa-t-elle, quand tout le monde meurt en même temps... Ce qui est terrible, c'est d'être arraché au monde, et que tout continue comme si l'on n'avait aucune importance, comme si le monde n'en avait rien à faire qu'on meure ou qu'on vive..."
"Les chercheurs cherchaient. Ils ne trouvaient rien. Leur métier, c'était de chercher, alors ils cherchaient."
"(...) et la splendeur ocre des rocailles ouvre en moi un espace illimité. Un aigle traverse et disparaît. Un nuage immaculé se promène dans l'air tremblant. Mon regard est avide de formes. Je n'avais jamais réalisé à quel point voir est une nourriture".
"Savoir est le sommeil de l'intelligence. La véritable science, elle, est une aventure. Elle exige que nous soyons capables de ne plus rien savoir, afin de nous ouvrir au mystère du monde. Car le monde est bien plus vaste que notre savoir."
"Ce que l'homme a mis des dizaines de millénaires à édifier, la nature le défait en quelques poignées de jours".
"Une famille... Un lieu où être vu, entendu, accueilli, sans que personne ne pose de conditions."
"Voir est un chemin. Accepter ce qui est, ce qui se donne, ce qui advient. Sans condition. Sans détourner le regard, sans laisser ses yeux fabriquer des mirages pour éloigner ce qui dérange."
"Humain... Cela vient de "humus", la terre. Comme le mot humilité. L'humilité, c'est pour l'homme se souvenir qu'il est fait de terre, et qu'il sera rendu à la terre. S'il l'oublie... la Terre, un jour, le lui rappelle..."

Et mon passage un peu plus long... :
"Toute notre culture est basée sur la peur. Toutes nos énergies sont consacrées à refuser la mort. Et nous ne voyons pas qu'à refuser la mort c'est à la vie que  nous disons non. Car la mort et la vie ne sont qu'une seule et même réalité. Cela, les Indiens le savent.
Nous, les Blancs, qui dominons le monde, avons trop peur de sentir la vie parcourir notre chair, trop peur de savourer notre appartenance à la Terre, parce que c'est aussi garder mémoire qu'il faudra retourner, un jour, à la terre.
L'Indien sait, d'un savoir cellulaire, qu'il n'est pas distinct de la Terre dont il provient et dont il est fait. Avec mes frères, j'ai appris à marcher pieds nus sur la terre brûlante, comme eux je me suis étendu sur la Terre à me laisser bercer par la pulsation profonde de sa vie.
Aimer la vie, me disait Lololma, c'est se souvenir que l'on n'est rien. L'homme blanc préfère se faire croire qu'il est tout. Il est rempli de haine pour la Terre dont il est fait. Il veut la posséder. Il met la Terre en demeure de produire, toujours davantage. Il ne veut aucune limite à sa puissance. Il détruit ce qui lui échappe, il se rend sourd et aveugle à ce qu'il ne peut détruire.
Il ne connaît plus rien du Grand Mystère."


18 août 2015

la mer

"La mer 
est un espace
de rigueur et de liberté."

Victor Hugo

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Photo août 2015
Côtes d'Armor

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