dernière lecture : La fureur de guérir
d'Alain Cassoura
Présentation de l'éditeur :
« Maçyl Massen et moi fîmes, durant six ans et plus, un long voyage dans les profondeurs de l’être. Nous avançâmes péniblement, mais portés par un souffle : nous partagions en silence une conviction, une illusion, l’idée que tout était possible. Nous traquions l’amnésie, la folie. Nous rencontrions la souffrance. La marche était risquée, équilibre fragile sur le fil du rasoir : la mort d’un côté, la renaissance de l’autre.
Nul cas d’école ici, nul protocole thérapeutique, juste la rencontre de deux hommes pour une guérison. » A. C.
Cette odyssée thérapeutique relate le cheminement de deux êtres au caractère entier, un médecin et son patient. Dans la fureur de guérir, ils explorent les frontières entre le physique, l’émotion et la pensée, entre l’ostéopathie, médecine du corps, et une approche par le verbe.
Guérir est possible. Guérir est un engagement total.
Le docteur Alain Cassourra est médecin, ostéopathe, chargé de cours à la faculté de médecine Paris-XIII. Il est l’auteur de L’Énergie, l’émotion, la pensée au bout des doigts.
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Je connaissais Alain Cassoura, que j'avais "rencontré" dans son premier livre : "L'énergie, l'émotion, la pensée, au bout des doigts", texte que j'avais adoré et où il est question d'ostéopathie. Puis je l'ai entendu sur France inter, dans l'émission de Marie-Pierre Planchon : un premier volet où il était plutôt question de l'ostéopathie en général, donc de ce premier roman, et un second volet où il présentait son nouvel ouvrage : "La fureur de guérir" (voir les liens ci-dessous). Alain Cassoura est un homme communicant, jovial, sympathique, d'autant plus que son accent chante en même temps qu'il parle... Je me suis donc laissée tenter par cette seconde lecture.
Et bien : elle n'a absolument rien à voir avec la première ! Je l'ai trouvé extrêmement sombre, même si le héros de cette histoire avance vers la guérison. J'ai eu le sentiment de me retrouver face à deux solitudes furieusement décidées à mener jusqu'au bout un terrible combat.
J'ai surtout eu le sentiment que m'étaient dévoilées des choses qui ne me regardent pas. Qu'un secret avait été trahi.
Probablement ne suis-je pas le meilleur public ? Alors qui ? Sans doute ce texte sera idéal comme support pédagogique pour les personnes destinées à la médecine, à l'ostéopathie, voire même à la psychologie, mais en faire un film, comme le suggère Alain Cassoura dans son interview, je ne crois pas...
Autant écouter Alain Cassoura raconter cette rencontre insolite m'a séduite, autant lire l'histoire de Macyl Massen m'a dérangée. Ceci dit, un livre qui secoue à ce point son lecteur ne peut qu'être réussi... Ce qu'il y a de sûr, c'est que je ne suis pas prête de l'oublier, celui-ci...
Enfin, petite parenthèse : le dessin, sur la une de la couv' est absolument parfait : il représente fidèlement, à mon avis, l'écorché vif qu'est Massyl.
"Je dois savoir à qui je donne et pourquoi".
"Le dit, une fois exprimé, n'appartient pas au passé".