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Le bruit des vagues
14 octobre 2014

dernière lecture : La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi

de Rachel Joyce

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3,5 etoiles

 
Présentation de l'éditeur :
Il était juste parti poster une lettre. Mais c’est mille kilomètres qu’il va parcourir à pied.
Un roman inoubliable qui a conquis le monde entier.
« Je suis en chemin. attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »
Harold Fry est bouleversé par la lettre qu’il reçoit de Queenie Hennessy, une ancienne amie qui lui annonce qu’elle va mourir. Alors que sa femme, Maureen, s’affaire à l’étage, indifférente à ce qui peut bien arriver à son mari, Harold quitte la maison pour poster sa réponse. Mais il passe devant la boîte aux lettres sans s’arrêter, continue jusqu’au bureau de poste, sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l’Angleterre à la frontière écossaise. Car tout ce qu’Harold sait, c’est qu’il doit continuer à marcher. Pour Queenie. Pour son épouse Maureen. Pour son fils David. Pour nous tous.
« Dans une langue précise et aérienne, Rachel Joyce conduit Harold des déserts amers du regret vers les hauteurs lumineuses de la rédemption avec une clairvoyance et une émotion presque insoutenables. » Sunday Times
 
Mon sentiment au sujet de ce roman :
A mon avis, ce texte s'apparente davantage à un conte qu'à un roman. Et j'avoue avoir bien failli abandonner très vite : je trouvais le héros, Harold, excessivement naïf et paumé. Traînant les pieds. Aucune envergure. 
Je trouvais ce récit sans intérêt. 
Et puis, avec lui, doucement, j'ai avancé d'un pas, puis d'un autre. Et, en me retournant, j'avais déjà fait pas mal de chemin, avec de belles rencontres. J'ai dormi dans une grange, admiré des paysages grandioses, écouté les animaux sauvages en pleine nature. C'était apaisant. Réconciliant. Et j'ai aussi supporté la présence d'un troupeau de pèlerins solidaires/parasites qui, sous prétexte de soutenir sa marche, ont détourné son pèlerinage en une espèce de farce indigeste (triste et risible, mais assez caricatural de ce qui se passe autour d'événements sur-médiatisés...). 
Et j'ai enfin compris pourquoi il avait tout ce chemin à faire (le plus grand trajet se réalisant dans sa tête).
Au final, je suis conquise. L'on retrouve, dans une version fort romancée, ce qu'avait déjà décrit Jean-Christophe Ruffin dans "Compostelle malgré moi" : la souffrance physique de la marche (les pieds sont sensibles...), la rapide clochardisation du marcheur, l'état méditatif, le détachement pour les biens matériels, les repas, la solitude, la présence des autres marcheurs, pas toujours bienvenue. Et la nature.
Au final : une belle lecture, qui mène à la réflexion, et qui est loin d'être aussi paisible qu'on pourrait le croire au premier abord...
 
Morceaux choisis :
"Il était sûr que s'il lui disait des choses dans la voiture, elle les garderait au chaud parmi ses pensées, sans porter de jugement ni s'en servir contre lui à l'avenir. Il supposait que c'était ça, l'amitié, et il regrettait de s'en être passé pendant tant d'années."
"Il lui aurait été plus facile de cesser de se lever. De se laver. De manger. C'était un effort permanent d'être seule."
"(...) chez les autres, c'était cette petitesse qui l'émerveillait et l'attendrissait, et aussi la solitude que cela impliquait. Le monde était constitué de gens qui mettaient un pied devant l'autre ; et une existence pourrait paraître ordinaire simplement parce qu'il en était ainsi depuis longtemps. Désormais, Harold ne pouvait plus croiser un inconnu sans reconnaître que tous étaient pareils et que chacun était unique ; et que c'était cela le dilemme de la condition humaine."
"Trop longtemps, il avait marché avec d'autres, écouté leur histoire, suivi leur itinéraire. Ce serait un soulagement de ne plus écouter que lui même."
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