dernière lecture : La maison de l'été
de Patrick Cauvin
Présentation de l'éditeur :
Depuis vingt-cinq ans, Patrick Cauvin passe tous ses étés dans une bâtisse de tuffeau et d'ardoise, en pays troglodytique, entre Angers et Saumur. Un parc, des grottes, des fantômes : l'achat de l'immense maison fut d'abord un grand moment de panique. Puis, au fil des étés, le lieu a vécu, les amis s'y sont succédés, sont revenus. On y a beaucoup mangé, bu, écouté, chanté, discuté... Patrick Cauvin nous raconte avec plaisir ses balades à vélo à travers le Maine-et-Loire, la douceur des matins, l'amitié des voisins, les vignobles de l'Anjou, les châteaux tout proches.
Patrick Cauvin écrit ici son récit le plus intime... Un livre pour transmettre la joie, les rires, l'amitié, les souvenirs du bonheur, imprégné de la fameuse douceur angevine.
La Maison de l'été poursuit le travail d'une collection qui, dès son premier titre, multiplie succès publics et succès d'estime. Traduisant ainsi un appétit croissant des lecteurs pour ces instants de vie, ces moments d'éternité qu'abritent les demeures de leurs écrivains.
Mon sentiment au sujet de ce roman :
C'est un roman qui m'a fait un bien fou.
Patrick Cauvin m'a invitée dans sa demeure, dans sa vie. Il a grand ouvert portes et fenêtres, mis un peu de musique (archi-démodée, pas grave, j'ai eu envie de tout écouter, pour savoir... c'est ce que j'aime, dans les romans, m'imprégner totalement de leur univers, comprendre une ambiance...), il m'a invitée à partager ses repas, rencontrer ses amis, à visiter son potager, son grenier. Sa maison d'été comme elle reçoit.
J'adore ce genre de récits : Didier Decoin m'avait déjà enthousiasmée avec son roman "Avec vue sur la mer". Ici, aussi le ton est joyeux, la vie douce, coupée du monde agité de la capitale. Cet auteur est bourré d'humour et d'amour (bourru). Il regarde les gens autour de lui. Il regarde la terre. La vie. Il écrit comme on conte aux enfants une belle histoire pour l'endormir, le soir. Il me berce du doux bonheur de savoir que la vie est si simple, si belle, quand on veut...
Morceaux choisis :
"Et si les maisons tenaient debout plus par la musique que l'on y entend que par le matériau qui les construit ?"
"S'il pleut on s'en fout. Il reste tant de chansons à déguster, tant de théories à échafauder, quelle importance peut bien avoir la présence ou l'absence du soleil."
"J'ai toujours pensé que les lieux où l'on lisait les livres n'étaient pas indifférents à l'atmosphère qui s'en dégageait. Il n'existe pas d'endroit neutre. Le décor interfère."
"Le seul moyen de faire sortir l'un de son bouquin, l'autre de sa musique, les deux autres de leur conversation, et les derniers de leurs chaises longues est de proférer : "Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?" C'est donc à ce propos que les intelligences convergent et se réunissent."
"La gare qui permet d'arriver à une maison qui est la vôtre n'est pas une gare comme les autres".
"Nous avons, J.B. et moi, fondé une tradition. Une fois dans l'été, nous enfourchons nos vélos et partons en balade dans le matin.
Décidément, il faut se méfier des impressions d'éternité.