dernière lecture : Le cri de la mouette
d'Emmanuelle Laborit
Présentation de l'éditeur :
Emmanuelle n'a jamais connu que le silence. Le monde, autour d'elle, n'était qu'une étrange représentation de mimiques, de bruits et de gestes mystérieux. Alors, pour s'évader de cette prison, pour clamer son existence, elle s'est mise à crier. Des cris d'oiseau de mer, disaient ses parents. C'est ainsi qu'elle est devenue la mouette. Mais, à sept ans, Emmanuelle découvre le langage des signes. Le monde intelligible s'ouvre enfin et elle devient une petite fille rieuse et "bavarde". Aux désarrois de l'adolescence qui vont suivre, s'ajoute la révolte devant l'ostracisme social dont sont frappés les sourds. Mais très vite la réaction, la lutte et la victoire finale sur elle-même : son triomphe au théâtre dans "Les enfants du silence", son combat pour faire connaître les droits de trois millions de sourds.
Mon sentiment au sujet de ce récit :
Cela fait plus de 20 ans qu'Emmanuelle Laborit a reçu le Molière de la révélation théâtrale, et je m'en souviens encore, tant elle était émouvante. Son livre est lui aussi très touchant, poignant, même. Il nous fait comprendre le poids de ce handicap : pour la personne sourde, mais aussi pour sa famille. Emmanuelle Laborit est restée cette magnifique personne et, quand je la regarde s'exprimer avec ses mains (avec son corps tout entier, même ! Et son visage), je me dis que oui, j'aimerais aussi savoir parler comme ça. Elle a raison de dire que ce sont les sourds qui font l'effort de communiquer : quels "entendants" parlent le langage des signes ou ont envie de l'apprendre ? Je n'en connais aucun dans mon entourage...
Morceaux choisis :
"On ne peut pas souffrir de ce que l'on ne connaît pas".