dernière lecture : juste avant le bonheur
d'Agnès Ledig
Présentation de l'éditeur :
Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire.
Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l'attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, c'est le tragique accident de voiture et Lulu meurt après un long coma. Une chaîne de soutien, d'affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l'espoir d'un nouvel amour, ainsi qu'une bonne dose d'intelligence et d'humour peuvent réussir ce miracle.
Mon sentiment au sujet de ce roman :
J'ai vraiment apprécié ce roman, très vite lu, dévoré même..., à un moment où j'avais besoin d'une lecture fluide. Ce qui ne signifie pas paisible, loin de là !
J'ai rapidement pensé au génie d'écriture d'Anna Gavalda, auquel on se rapproche ici, et qui a le don de nous rendre les personnages de ses romans attachants, proches même. Vivants.
Avec en prime ici le plaisir de voir évoquée la splendeur de la Bretagne.
Enormément d'émotions aussi : de la joie, des rires, puis des larmes avec un retournement de situation auquel on n'est pas prêt, auquel on ne sera jamais prêt.
Une belle leçon de vie...
Si vous êtes en panne d'inspiration pour votre prochaine lecture, courez vous procurer ce roman d'Agnès Ledig, qui est un vrai cadeau.
Morceaux choisis :
"Le désespoir et la tristesse n'ont jamais aidé personne à combattre les épreuves".
"La vie s'apparente à la mer. Il y a le bruit des vagues, quand elles s'abattent sur la plage, et puis le silence d'après, quand elles se retirent. Deux mouvements qui se croisent et s'entrecoupent sans discontinuer. L'un est rapide, violent, l'autre est lent. (...) C'est ça la vie... C'est le mouvement, c'est le rythme, le fracas parfois, durant la tempête, et le doux clapotis quand tout est calme. Mais le clapotis quand même. Un bord de mer n'est jamais silencieux, jamais. La vie non plus, ni la vôtre, ni la mienne."
"L'intimité des gens n'est pas inscrite sur leur visage".
"Rien ne sert de s'opposer, le destin trace le chemin. On le suit pas à pas. Mais si on ne marche pas dans ses pas, on finit par se perdre".
"Ainsi va la vie, elle se nourrit d'impermanence, et c'est l'impermanence qui fait que la vie est vie".
"Ce n'est pas la vie qui est belle, c'est nous qui la voyons belle ou moins belle".
"Le silence a cette vertu de laisser parler le regard, miroir de l'âme. On entend mieux les profondeurs quand on se tait".
"Oui, si vous perdez une jambe, ça se voit, les gens sont conciliants. Et encore, pas tous Mais quand c'est un morceau de votre coeur qui est arraché, ça ne se voit pas de l'extérieur".
"Toutes les plaies cicatrisent, plus ou moins vite, plus ou moins bien, mais la peau se referme. On garde une trace, mais la vie est plus forte".
"L'apprivoisement se fait toujours à double sens".
"On ne se trompe jamais quand on aime".
"Un médecin doit aller bien. Un médecin ne flanche pas. Un médecin, c'est un socle sur lequel s'agrippent les patients fragile. Il se doit d'être solide comme un roc".
"L'évidence n'a pas besoin de beaucoup de temps pour sauter aux yeux. C'est généralement instantané".
"Le bonheur va vers ceux qui savent rire".
"Ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle".