dernière lecture : La nuit de Skyros
de Patrick Cauvin
Présentation de l'éditeur :
Qui est vraiment Michel Caroni et pourquoi s’insinue-t-il dans la vie du psychiatre Paul Valenti ? A chaque séance, le présumé patient raconte un de ses rêves où apparaissent un détail et des personnages qui ont occupé une place importante dans la vie du psychiatre. Ces éléments troublants ravivent une histoire qui a bouleversé son existence : celle d’une authentique passion amoureuse.
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Décidément, Monsieur Cauvin, qu'est-ce que je vous adore.
Je dirais bien que je vous aime, mais, depuis quelques temps, "j'aime" est devenu un simple petit bouton bleu clicable (négligemment clicable, si l'on veut, si l'on préfère, beaucoup de gens préfèrent...), et qui, du coup, rend sur le net cette si belle déclaration extrêmement pâlichonne...
Car, croyez-moi, ceci est une véritable déclaration !
Et vous dire encore que je vous suis entièrement fidèle. Ou, reformulé : je vous suis, entièrement, depuis si longtemps... (un peu redondant, mais plus juste, sans doute). Ma première approche, près de vous, fût "Haute-Pierre". Une claque. Surtout dans les quelques dernières pages. Je vous aurais maudit !
Ici, je vous retrouve : le même. Et c'est comme cela que je vous aime (ah flûte, j'avais dit que je ne le prononcerais pas. Trop tard...) : surprenant, et percutant.
Morceaux choisis :
En préambule, l'auteur cite Budd Schulberg, dans "Plus dure sera la chute" : "Il existe toujours un moment où l'on a l'impression que l'on peut voir se dessiner, le temps d'un éclair, dans le regard l'un de l'autre, l'image de ce qui aurait pu se passer, si on avait eu les meilleures cartes en main ou si on avait joué différemment".
"Qui, n'ayant rien à bouffer, n'a jamais découvert en fond d'étagère une boîte de sardines à l'huile, ignore ce qu'est l'intervention du divin dans la vie quotidienne."
"Tout s'oublie. C'est à la fois le résultat d'un travail et une histoire d'érosion."
Je pense qu'il faut parfois un centième de seconde pour que le destin fasse son boulot, disparaisse et vous laisse vous démerder sans lui jusqu'à la fin de votre vie".
"Il y a une mode pour tout, le pinard n'y échappe pas. En ce moment, c'est "sur le fruit". ça passera". (Ce passage-là, c'est sûrment parce qu'en parallèle, j'ai écouté une émission sur France-Inter : "Partir avec", et ce jour-là, Hervé Bizeul était interviewé. J'ai adoré ses paroles et son amour des vignes et du terroir. Envie de découvrir son univers, qui (bonus !) se nomme "le Clos de fées". Le monsieur a un blog, j'y cours !)
Enfin, un passage un peu plus long, clin d'oeil pour mes blogamies sur le groupe CréationFimo, où un sujet récurrent fait couler beaucoup d'encre : le plagiat.
"Je lui ai fait remarquer que depuis la nuit des temps les écrivains se servaient les uns des autres et que, entre les influences et le plagiat, la frontière n'était pas aussi facile à préciser qu'on pouvait le croire".