dernière lecture : Le pays de l'absence
de Christine Orban
Présentation de l'éditeur :
Et si un jour nous devenions les parents de nos parents ? Si irrémédiablement, les rôles s'inversaient avec le temps ? Avec justesse et sensibilité, tendresse et humour, Christine Orban nous raconte une histoire qui forcément nous rappelle quelque chose de nos vies.
Mon sentiment au sujet de ce roman
C'est un roman que j'ai lu très vite.
J'aime l'écriture de Christine Orban, qui aborde sereinement tous les sujets, même (surtout ?) les plus graves. Ici, sous une apparente légèreté, le texte est poignant, éprouvant, même, et le sujet triste (la maladie d'Alzheimer).
Je n'avais pas réalisé jusqu'ici que l'auteur, dans chacun de ses romans, évoque sa propre vie, qui ressemble à celle de tout le monde, Sans doute est-ce justement cela qui touche...
Morceaux choisis :
"Le plus beau cadeau qu'une mère puisse offrir à ses enfants, c'est d'être heureuse. Ce n'est pas le plus simple. On ne peut pas en vouloir à une mère de ne pas l'être, mais on peut lui en vouloir de le dire à tout bout de champ. Apprendre le silence. Apprendre à retenir la parole. A cacher la souffrance."
"Je ne tiendrai debout dans la vie qu'en m'appuyant sur quelque chose de l'enfance."
"Je préfère mon agacement au renoncement."
Et un passage, un peu plus long : « Minuit. Tandis que je travaille, tu as fait irruption dans mon bureau traînant une couverture, un pull panthère noué autour du cou sur ta chemise de nuit rose pâle pour me dire que tu as froid. Je te raccompagne dans ta chambre. Tu es si frêle, je n’ose même plus poser une main sur ton épaule de peur de te bousculer. Tu avances un pied devant l’autre, centimètre par centimètre…
J’ignorais que la fin ressemble au commencement, que les mamans finissent par devenir des enfants, que les plus aguerries d’entre elles, celles qui furent avocates ou femmes d’affaires se recroquevillent un jour et ne savent parfois même plus marcher. Jamais je n’ai eu l’impression d’avoir un appartement aussi grand, le chemin n’en finit pas. »
tu regardes ailleurs...
aujourd'hui est un cadeau
ici, c'est ma maison
mais la vôtre, aussi...
"Nous avons tous le pouvoir de changer,
alors, qu'est-ce qu'on attend ?"
(vous pourrez visIonner le film en entier,
en cliquant sur l'hyperlien qui s'affiche à la fin de la bande annonce)
ici aussi ?
> Lorsque vous lui ouvrez la porte,
la magie est partout.
[une citation d'Olivier Lockert]
La technique du hidden magic, ici
le premier monde qui me fût donné
" Voilà l'image qu'aujourd'hui j'ai de moi :
je suis un arbre.
Un jour, je l'ai dit résolument : je suis un arbre,
sédentaire par nature, enracinée par l'écheveau de mes affections,
incapable de quitter le premier monde qui me fut donné,
condamnée à rester, plantée,
mais pour autant féconde et tutélaire,
propulsant vers le ciel cent branches portant bourgeons,
dans un mouvement de respiration continue,
dans la joie de désirer,
avec une énergie si immense et vorace
que je la cache pour ne pas être effrayante. "
(Alice Fernay, dans "Les autres")
3 miroirs assortis, avec décors en pâte polymère,
toutes techniques associées.
Dimension : 30 X 30 cm.
Vous pouvez les voir en grand en cliquant sur les photos.
Ces créations ne sont pas disponibles à la vente.
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MA BOUTIQUE EN LIGNE : ICI
dernière lecture : soie
d'Alessandro Baricco
Présentation de l'éditeur :
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
Mon sentiment, au sujet de ce roman
Alessandro Baricco est décidément un excellent conteur.
Ce livre se lit en un rien de temps, et pourtant, comme il est dense... C'est prenant, l'écriture est légère, le rythme musical. Une main tendue vers l'inaccessible. Un univers de conte. Une large place laissée à l'imaginaire.
Et ça fonctionne !
Morceaux choisis :
Il y a (...) des désirs et des souffrances, de celles qu'on connaît parfaitement, mais le vrai nom pour les dire, on ne le trouve jamais. (...) Quand on n'a pas de noms pour dire les choses, on se sert d'une histoire.
C'était un de ces hommes qui aiment assister à leur propre vie, considérant comme déplacée toute ambition de la vivre. On aura remarqué que ceux-là contemplent leur destin à la façon dont la plupart des autres contemplent une journée de pluie.
Elle pleuvait, sa vie, devant ses yeux, spectacle tranquille.
Mille fois il chercha ses yeux, et mille fois elle trouva les siens.
Peut-être que ta vie, des fois, elle tourne d'une drôle de manière, et qu'il n'y a plus rien à ajouter.
Tu étais mort. Et il n'y avait plus rien de beau, au monde.
C'est une souffrance étrange. Mourir de nostalgie pour quelque chose que tu ne vivras jamais.
Il y avait en lui la quiétude inentamable des hommes qui se sentent à leur place.
Du roman, un film.
Je vous laisse découvrir la bande annonce,
qui ressemble exactement à l'univers que je m'étais imaginé...