de Milena Agus
Présentation de l'éditeur :
Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l'étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable... Une liaison qu'elle cache à sa famille, où pourtant on parle d'amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n'arrive pas à décider s'il existe ou pas. Plutôt qu'à lui, autant s'en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l'existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d'un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d'en sortir quand il dort...
Mon sentiment au sujet de ce roman :
Des passages très beaux (j'entends magnifiques), et d'autres très laids (terribles). C'est tout le paradoxe de l'écriture de Milena Agus. Des hommes mesquins et des femmes soumises, une vie "de merde" et pourtant incomparable.
C'est très spécial. A mon avis très (trop ?) ressemblant à la trame de "mal de pierre", où l'on retrouve les mêmes thèmes. Pas vraiment déçue, mais le rapport amoureux est décidément ici beaucoup trop "tordu" pour me plaire...
Morceaux choisis :
" Papa dit toujours que les démocraties occidentales, avec leur dictature économique, assassinent le tiers monde."
" Il y a des gens qui croient que s'ils allaient au Cap Horn et qu'ils s'assayaient au bout des rochers et qu'ils voyaient les deux océans qui s'affrontent, leur vie serait complètement changée. Moi je crois que tout est pareil partout ".
" Je regrette que l'amour ne soit pas seulement une question de phéromones, parce que alors je pourrais simplement prendre une douche et tu partirais".
" L'amour aussi, il faut du temps pour le digérer".
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