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Le bruit des vagues
22 juin 2010

dernière lecture : No et moi

de Delphine De Vigan

DeViganDelphineNoEtMoi

Présentation de l'éditeur :
Elle avait l'air si jeune.
En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde.
Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n'est à l'abri...
 

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Un roman super facile à lire ...et magnifique. Une amitié naissante, la vie des sdf sur lesquels notre regard glisse trop souvent, une enfant qui n'arrête jamais de penser, l'amour adolescent, les solitudes et les épreuves du quotidien. C'est beau, dérangeant, ça ressemble tellement à la vraie vie.
Un roman à laisser traîner entre toutes les mains !

Morceaux choisis :
"Dans les gares, c'est autre chose, l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements, il y a les amoureaux qui se quittent, les amies qui repartent, les dames avec de grands manteaux qui abandonnent des hommes au col relevé, ou l'inverse, j'observe ces gens qui s'en vont on ne sait pas où, ni pourquoi,  ni pour combien de temps, ils se disent au revoir à travers la vitre, d'un petit signe, ou s'évertuent à crier alors qu'on ne les entend pas."
"Quand j'étais petite, je regardais ma mère se maquiller devant le miroir, je suivais ses gestes un à un, le crayon noir, le rimmel, le rouge sur les lèvres, je respirais son parfum, je ne savais pas que c'était si fragile, je ne savais pas que les choses peuvent s'arrêter, comme ça, et ne plus jamais revenir."
" Certains secrets sont comme des fossiles et la pierre est devenue trop lourde pour la retourner. Voilà tout "
"Et si c'était ça, le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant".
"Elle s'étonne, le temps passe si vite, déjà Noël, déjà l'hiver, déjà demain et rien ne bouge, voilà le problème, en effet, notre vie est immobile et la terre continue de tourner".
"Dans la vie, il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser. (...) Penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien".
"Moi j'aime bien ça, quand le temps glisse entre les mains, sans ennui, sans que rien de particulier se passe, juste la douceur d'être là".

"L'insomnie est la face sombre de l'imagination".
(un passage du petit prince cité dans le roman) :
" Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Je suis pour toi un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde".
Peut-être qu'il n'y a que ça qui compte, peut-être qu'il suffit de trouver quelqu'un à apprivoiser.
"Dans les livres, il y a des chapitre pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois, des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie, il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, même s'il est tout déchiré."

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