Ah !
Cette fois j'en suis sûre :
le printemps sera bientôt là.
Pour preuve ?
l''invasion des fourmis dans ma cuisine.
Elles n'y apparaissent qu'en ce glissement de saisons :
trop tôt pour être dehors, mais déjà en alerte, à l'intérieur.
Ceci est l'une des joies annuelles d'habiter une très vieille maison, à la campagne, avec des murs en pisé...
Nous avions eu le droit, une année, à un couple d'hirondelles qui avait fermement décidé de loger chez nous, à l'intérieur de la maison : elles rentraient par une fenêtre pour sortir par une autre, effectuant là un véritable ballet, une ronde, qui durait, durait, le temps d'un éclat de rire, d'un émerveillement, d'une stupéfaction, pour finalement s'installer sur des tuyaux, bien en hauteur, dans la chaufferie.
Difficiles à déloger, mais spectacle inoubliable !
Et puis, une autre fois, une chauve-souris, accrochée au plafond, dans le couloir. Il faisait jour. Elle dormait, alors...
...un ou deux lézards, aussi, dans le buffet,
Et puis, moins drôle, des mouches, souvent, avec le haras, à seulement quelques mètres de la maison...
C'est notre vie, ici.
Et puis, surtout, c'est de ma faute : je suis incapable de fermer portes et fenêtres dès qu'un rayon de soleil pointe le bout de son nez. J'entends les chevaux hennir, je respire, et la lumière, alors, est tellement douce...
Quant à exterminer la colonie de fourmis, dans la cuisine, cela me fend le coeur...
Il faudra bien pourtant,
parce que fermer mes fenêtres ne servira pas à grand chose...
(photo par Mathilde)