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Le bruit des vagues
8 juin 2009

dernière lecture : Moi, Dora Maar

Moi, Dora Maar
Avril_Nicole_Moi_Dora_Maar
Nicole Avril

La présentation du roman par l'éditeur :
On m'appelle Dora Maar. Auprès de mes amis, Georges Bataille, Paul Eluard, Man Ray, Brassaï, j'étais une photographe d'un certain renom. J'ai rencontré un homme. Il était le génie. Il était la vie. Il était la déchirure. Il m'a demandé de le suivre sans me retourner, et, si je me retourne aujourd'hui vers ce qui fut notre amour, c'est que cet homme-là vient de mourir. Il s'appelaït Pablo Picasso.
Ce fut un amour fou. Quand l'amour se retira, il ne resta que la folie. Picasso m'a dessinée avec une tendresse de dentellière et il m'a peinte dans tous mes états. Il a fait pleurer le siècle par mes yeux. Il m'a jetée dans Guernica. Il m'a amenée à tirer la langue devant toutes les horreurs de la guerre. Il m'a donné la beauté immortelle des icônes de nos musées. Il m'a apporté et le plaisir et la catastrophe. On prétend m'avoir entendue affirmer qu'il n'y avait plus que Dieu après Picasso. Je ne me souviens pas de l'avoir dit, mais je n'ai jamais cessé de le penser.

Mon sentiment au sujet de ce roman :
Dora Maar ne nous avait pas laissé de journal sur sa vie, et NIcole Avril y remédie avec une plume toujours aussi incisive, en donnant chair à la passion tragique de la compagne du Maître. Ce roman est bouleversant car la vie, l'oeuvre toute entière de Picasso est bouleversante. Il nous plonge au coeur d'un monde, d'une guerre, d'une passion amoureuse qui ne nous laissent pas indifférent, au contraire !
Il donne envie de mieux connaître l'oeuvre et l'époque.
Il est une porte ouverte.

Quelques passages qui m'ont interpellée :
Je crois au premier instant, à la première ligne, à la première note.
Dans mes rêves, tu es plus vivant depuis que tu es mort
Il m'arrive d'avoir envie de le toucher. On ne s'attendrait pas que ce lutteur halluciné ait la peau si douce. Le travail, par vagues successives et incessantes, a poli son corps sans l'user. On dirait un beau galet dont toutes les arêtes auraient été émoussées. Il ne reste que cette surface lisse et chaude qui appelle les caresses.
La femme qui pleure de Picasso n'est pas celle que vous croyez. La dynamite de la douleur a beau faire exploser son visage, elle est en vérité une femme qui aime, qui jouit et qui crée.
La mer, même la mer ne me manque plus. Comment ai-je pu être si agitée ? Aujourd'hui, l'immobilité me convient. Je me demande parfois si je ne vais pas oublier de respirer.
Il viendra, un jour, me chercher en enfer. C'est le genre de voyage que l'on oublie pas. (au sujet de Jacques Lacan)
Mourir de ne pas mourir, ultime volupté, nadir de la souffrance. La hache au bord de la blessure, écrivait Eluard :
(Je suis vivant sans vivre en moi
et si puissant est mon désir
que je meurs de ne pas mourir.)

 

Le portrait de Dora, par Picasso.
Il y en a bien d'autres, mais celui-ci est celui que je préfère.

dora_maar_1

 

Et puis, Picasso, dans toute sa grandeur...
(c'est juste superbe... à visionner avec ses yeux d'enfant)

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7 juin 2009

Voir les choses autrement...

Une "nature morte" résolument moderne :
les roses de notre jardin avec le regard de Mathilde...

DSC02675

DSC02676

...en souhaitant une bonne fête à toutes les mamans !

6 juin 2009

Drôles de p'tites bêtes !

Tiens, encore une étrange bestiole
pour ma collection de coléoptères mutants !

col_opt_re_002_mauve

Voilà aussi l'occasion pour moi
de vous remontrer le premier insecte
de cette petite série de coléoptères mutants,
un peu "strangely", faut bien l'admettre,
et en tout cas très peu adaptés pour l'envol...

Mais de cela, ils se moquent bien !
car s'ils ont revêtu leurs habits de gala
c'est pour butiner autre chose que des fleurs...

Col_opt_re_001_turquoise

Bijoux (?) tout polymère,
les antennes sont réalisées en fil de fer

 

5 juin 2009

J'aime vraiment ça,

les "mélanges" de techniques, de couleurs, de matières
(ici, des empreintes patinées à la cire à dorer, et du hidden magic)

Empreintes_et_hidden

Collier tout polymère
(un clic sur la photo pour voir en grand)

4 juin 2009

Oui, voilà, voilà...

Un rythme tout doux, tout doux, je sais bien ...mais voilà : nous sommes au mois de juin ! Et ma vie est en ce moment ailleurs que "dans mon petit atelier créatif".
Pour tout vous avouer, je passe beaucoup de temps dans ma cuisine pogneoù je teste quelques nouvelles recettes. Il y en a quelques unes (simples et faciles à réaliser) qui valent un détour par mon blog, avec, entre autres, la recette de la pogne, celle de mon amie Cécile : une recette 100% régionale ! (*). Ici, en Rhône-Alpes, elle désigne une grosse et belle brioche en forme de couronne et se consomme sans restriction au petit déjeuner ou en dessert avec une salade de fruits. (attention : la pâte se prépare la veille) ingrédients : 500 g de farine - 3 oeufs + 1 jaune - 100 g de beurre - 1/2 verre de lait - 175 g de sucre - 1/2 cube de levure de boulangerie - de l'eau de fleur d'oranger. mélanger les 3 oeufs avec le beurre fondu, puis avec le sucre, puis avec la farine, et enfin l'eau de fleur d'oranger et le lait. écraser la levure à la fourchette - l'ajouter à la préparation - pétrir 10 bonnes minutes - laisser monter la pâte une nuit dans un endroit chaud, et à l'abri des courants d'air, sous un torchon - pétrir le lendemain en "aérant" la pâte - former un gros boudin - faire rejoindre les deux bouts pour former une couronne - sortir le jaune d'oeuf du frigo - laisser gonfler cette couronne sur la plaque de cuisson huilée encore pendant 2 heures - badigeonner avec le jaune d'oeuf - enfourner 30 mn th. 180°C (th 6) avec, à côté, un ramequin d'eau.

(*) Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce produit régional : Elle sent bon la fleur d'oranger, cette belle brioche, dont Romans et Valence revendiquent l'origine. De toute évidence, elle est de la Drôme et c'est un vrai produit du terroir, que l'on peut manger partout (elle voyage facilement), mais que l'on ne fabrique que dans sa région d'origine et nulle part ailleurs... Une pogne, c'est une poignée de farine ou une poignée de main. En tout état de cause, une mesure qui ne passe pas par la balance de ménage. On ne sera donc guère étonné de découvrir que la pogne et sa dégustation, remontent au Moyen Age. Elle faisait partie des gourmandises avec lesquelles on célébrait les fêtes de Pâques. Aujourd'hui, on en mange toute l'année. Elle est composée de farine, de sucre, de beurre fin, d'œufs, de levain et elle est traditionnellement parfumée à la fleur d'oranger. Certains boulangers lui ajoute même des pralines roses et d'autres, comme Nivon, installé à Valence, depuis 1852, et réputé aussi pour ses suisses et ses brioches de Saint Genix (une cousine germaine de la pogne...) n'hésitent pas à y glisser une pointe de rhum ou encore de citron. Les boulangers pâtissiers de la région entretiennent la gloire de la pogne et envisagent même de se mobiliser, pour obtenir une appellation " Pogne de la Drôme ". Ronjat, un autre de ces ardents disciples, est installé à Saint Donat, depuis huit générations.

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